DOM JUAN, MOLIERE

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OEuvre : DOM JUAN

Auteur : MOLIERE

Dom Juan est une tragicomédie écrite par Molière. La pièce est jouée au théâtre du Palais-Royal du 15 févr. au 20 mars 1655 et appartient au courant littéraire du baroque assagi. L’oeuvre est inspirée d’une pièce « L'abuseur de Séville » de Tirso de Molina dans laquelle l’auteur peint un personnage passant de conquêtes en conquêtes : Don Juan. L’extrait intitulé « Un grand seigneur méchant homme » nous permet de démontrer que Molière dresse, dès l’exposition, un portrait peu flatteur de Don Juan. Nous verrons que Don Juan est un trompeur. Il est également un homme cruel et impie, et par-dessus tout, il est un personnage libertin.

L’extrait révèle que Don Juan est un trompeur. En effet, il est un séducteur. Cet argument est illustré par le champ lexical de la séduction et des empressements amoureux qui comprend « amour » (l.7), « impatience témoignée » (l.7), « hommages pressants » (l.7-8), « de soupirs et de larmes » (l.8), « lettres passionnées » (l.8), « protestations ardentes » (l.9), « serments réitérés » (l.9), « transports » (l.9). Don Juan use ainsi de tous les stratagèmes possibles pour séduire. Puis, la gradation dans la phrase qui inclut « tant d’amour et tant d’impatience témoignée, tant d’hommages pressants, tant de […], jusqu’à forcer […] pour mettre Done Elvire en sa puissance » (l.7-12), montre la stratégie amoureuse employée par Don Juan pour conquérir avec succès Done Elvire. Cela confirme l’habileté de Don Juan en matière de séduction. Il réussit à faire tomber Don Elvire.

Ensuite, Don Juan est brossé comme un homme sans scrupules. Cela est justifié par le champ lexical de la fourberie avec les mots tels que « perfidie » (l.6), « manquer de parole » (l.13), « grand scélérat » (l.20). Don Juan n’est donc pas digne de confiance. En plus, la métaphore de désacralisation de l’institution religieuse dans la phrase « forcer […] l’obstacle sacré d’un couvent » (l.10-11) illustre la _ provocation de Don Juan à l’égard de l’église. Cela permet d’affirmer que Don

Juan est capable de tout pour parvenir à ses fins. En somme, le héros est un séducteur machiavélique qui n’hésite pas à duper tout le monde pour conquérir sa femme et l’abandonner par la suite.

L’extrait révèle également la cruauté et le caractère impie de Don Juan. En effet, le héros est décrit comme ressemblant à une bête. Cet argument est justifié par le champ lexical du registre animal comprenant « un enragé » (l.20), « un chien » (l.20), « loup-garou » (l.22), « véritable brute » (l.22), « méchant » (l.38). Cela met en évidence le côté animal du personnage. Puis, la présence de la métaphore animale dans « un pourceau d’Épicure » (l.22-23) et le vocabulaire d’insistance dans « véritable brute » (l.22) confirme le caractère bestial de Don Juan. Il est ainsi présenté comme un monstre.

Ensuite, Don Juan est décrit comme un impie. Cela est illustré par le champ lexical de l’hérésie qui comprend les mots tels que « diable » (l.21), « turc » (l.21), « hérétique » (l.21), ; « qui ne croit ni Ciel, ni Enfer » (l.21). L’extrait met en évidence l’esprit athée du héros. En

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