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DM, corpus: Molière, Marivaux, Diderot, Hugo.

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Par   •  19 Novembre 2016  •  Commentaire de texte  •  1 569 Mots (7 Pages)  •  1 496 Vues

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Correction du devoir maison

Objet d’étude : le théâtre : texte et représentation

Corpus

Molière, Le Misanthrope, (1666)

Marivaux, les acteurs de bonne foi (1757)

D. Diderot, le fils naturel (1757)

V. Hugo, Ruy Blas (1838)

V. Hugo, Ruy Blas (1838)

Questions sur le corpus

 Le Misanthrope, est une comédie de caractères et une comédie de mœurs en cinq actes. Elle est également l’illustration de la comédie classique, par excellence, et celle qui représente le sommet de l’œuvre de Molière.

 A l’instar de Molière dans L’impromptu de Versailles, Marivaux nous propose, Le Fils naturel, une comédie en un seul acte et en prose, qui consiste en une mise en abîme (théâtre dans le théâtre) pour illustrer son métier et celui du comédien. Dans cette scène 2, les acteurs s’apprêtent à improviser à partir d’un canevas, principe fondateur de la Commedia Dell’arte.

 Victor Hugo à la suite de Diderot poursuit l’écriture du drame, mais romantique avec Ruy Blas, une pièce de théâtre en cinq actes.

Dans le Fils naturel, on peut relever l’importance des didascalies dans la scène d’exposition, et leur disproportion par rapport au texte dit, de même que dans Ruy Blas, le texte qui ouvre le drame appartient à ce que l’on appelle les didascalies.

Dans le Misanthrope, la scène 3, de l’acte IV est significative sur le plan scénique, les manifestations de la colère d’Alceste , son apparence, ses gestes, ses actions, sont donnés par des didascalies internes qui permettent au lecteur notamment  d’imaginer l’attitude du personnage et le jeu de l’acteur . Il en est de même dans Ruy Blas, acte III, scène 4. Le monologue de Ruy Blas, est un moment important. IL  comporte des didascalies internes indiquant les gestes et les attitudes du personnage, qui a besoin de se trouver face à lui-même pour se parler et dans le même temps, se confier au public.

Des indications de mise en scène sont présentes dans Le Misanthrope (III, 4) et rappellent qu’il s’agit de théâtre. Dans la tirade d’Alceste, dès la première réplique, le mot « transport » suggère une agitation violente et difficilement maîtrisable. Les didascalies internes développant cette notion mettent en avant l’attitude du personnage et le jeu de l’acteur. Il en de même dans le monologue de Ruy Blas (III, 4), dont les didascalies internes sont des éléments de mise en scène. Ainsi, les vers 1 à 5, suggèrent une attitude de réception (la lumière, la révélation..). L’expression à genoux (v. 14) peut aussi bien connoter la soumission et l’humilité que signaler la position de celui qui parle au moment même où il prononce ces mots. De manière générale, à l’agitation perçue dans le texte, correspondent des mouvements, des gestes, des attitudes exprimant le trouble, l’élan puis la certitude et la confiance.

Au contraire, le texte de la scène d’exposition de Ruy Blas, relevant de didascalies externes est écrit en italique, et ne relèvent pas de paroles prononcées. Composé de deux paragraphes, il comporte des phrases verbales et des phrases nominales alternées. Ces deux paragraphes de didascalies s’adressent au lecteur, qui ne peut qu’imaginer le décor, ainsi qu’au metteur en scène.

La précision des lieux dans le drame romantique est importante. Dans Ruy Blas, les précisions sont historiques et géographiques, dans le premier paragraphe, ce qui est significatif du genre littéraire. Très imposant, comportant diverses ouvertures et de très hauts rideaux masquant une grande galerie, le décor connote un certain mystère et des intrigues de cour.

Les personnages ne sont pas connus du spectateur, au moment où ils entrent en scène, mais leurs vêtements et leur attitude comportent certaines informations que peut « lire » le spectateur et que peut déduire le lecteur, grâce au deuxième paragraphe. Don Salluste est immédiatement perçu comme le personnage le plus important du groupe :son vêtement, son épée, font de lui un grand du royaume, tandis que Ruy Blas est vêtu d’une livrée, ce qui fait de lui un valet attaché à Don Salluste.    

Dans L’Enfant naturel de Diderot, les quatre premières lignes du texte sont une présentation du décor et rappelle le genre littéraire du drame. Le reste du texte est en italique, et se transforme lors de la représentation. Les quatre premières lignes sont remplacées par ce que voit le spectateur au lever du rideau, le décor et un personnage seul.  A la ligne 5, « en habit de campagne », renvoie au personnage de Dorval Le reste du texte en italique se transforme en gestes, mouvements et attitudes du personnage, qui semble agitée. Le discours est narratif et il rend compte de ce qui est déjà  le jeu de l’acteur, en l’absence d’échanges de paroles puisque le personnage est seul en scène. On observe un nombre important de verbes d’action « il s’appuie,…il quitte,…il tire… », et   les mots « bientôt ,…, plus tôt… », qui traduisent une grande agitation du personnage qui ne tient pas en place, change constamment de position, semble très préoccupé ou très impatient.

Diderot indique à l’acteur comment il doit jouer, et au metteur en scène comment il doit concevoir cette scène qui ouvre la pièce sur une situation de grande agitation, dont le spectateur peut comprendre la cause, grâce aux quelques paroles que le personnage prononce, à la fois pour lui-même et pour le public.

Ecriture

Commentaire du texte de Molière, le Misanthrope (IV, 3)

Problématique

En quoi cet extrait relevant essentiellement de la tirade d’Alceste, illustre-t-il la double importance du langage et de la représentation ?

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