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Corpus de texte Maupassant ; Sand ; Hugo

Commentaire de texte : Corpus de texte Maupassant ; Sand ; Hugo. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Février 2017  •  Commentaire de texte  •  615 Mots (3 Pages)  •  2 313 Vues

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Le corpus étudié se compose de trois textes appartenant au genre narratif du XIXème siècle. En effet, il nous est proposé à l’étude la première partie du chapitre six d’Indiana de George Sand paru en 1832(texte A), le début du livre cinquième, chapitre IX de Les Misérables de Victor Hugo, édité en 1862(texte B) et un passage du chapitre IV de Une Vie de Maupassant, publié en 1883 (texte C).

Ces trois extraits de roman décrivent la confrontation des espoirs des héroïnes face aux faits. Il sera donc intéressant d’analyser comment les protagonistes sont partagées entre rêve et réalité.

Tout d’abord, nous pouvons voir que tous les textes possèdent des femmes ayant leur propre rêve. En effet, dans Indiana, celle-ci attend son « libérateur » (l.17), son « messie » (l. 17) celui qui l’ « aimera » (l.15) qui changera sa vie : « Un jour viendra où tout sera changé dans ma vie » (l.14-15) et où elle aimera enfin : « où je donnerai tout mon cœur à celui qui me donnera le sien » (l.15-16). Puis dans Les Misérables, Fantine souhaite aller à Paris : « Comme elle eût souhaité venir à Paris ! »(l.6) pour commencer une nouvelle vie : « A Paris, du moins, personne ne vous connaît » (l.5-6). Et enfin, Jeanne, dans Une vie rêve de romantisme comme ceux lus dans ses lectures sentimentales : « une ivresse rêvée » (l.12) et : « Elle resta longtemps ainsi, désolée, l’œil errant sur les tapisseries du mur, sur la vieille légende d’amour qui enveloppait sa chambre. »(l.15-16).

Enfin, nous constatons que les rêves des héroïnes s’opposent à la réalité de leur vie ainsi, Sand place Indiana dans une situation où elle ne se sent pas aimée et n’aime pas son mari : « Elle n’avait pas encore aimé » (l.2-3) ; « elle n’avait jamais connu le bonheur que donne l’affection d’autrui » (l.3-4) et « Un jour où l’on m’aimera, où je donnerai tout mon cœur à celui qui me donnera le sien. » (l.15-16). Et malgré son mariage, elle n’est pas heureuse : « En épousant Delmare, elle ne fit que changer de maître en venant habiter le Lagny. ». Tout comme Indiana, Jeanne dans Une vie est déçue de son mari ou plutôt de sa relation avec lui lors de sa nuit de noces où le romantisme dont elle avait rêvé n’est pas présent mais laisse place à la brutalité de Julien : « tordue dans ses bras, pendant qu’il la possédait violemment. »(l.4-5). Le champ lexical de la violence présent dans le texte contraste avec son rêve de romantisme : « rageusement » (l.1) ; « mordants » (l.2) ; « fous » (l.2) ; « souffrance » (l.4) ; « violemment » (l.5) ; « repoussa » (l.8) ; « débattait » (l.9). Tandis que Victor Hugo, traite de la vie misérable de Fantine, du mépris des gens envers elle qui la ramène à la réalité et qui montre que son rêve d’aller à Paris semble difficile d’accès pour elle : « Quand elle était dans la rue, elle devinait qu’on se retournait derrière elle et qu’on la montrait du doigt ; tout le monde la regardait et personne ne la saluait le mépris âcre » (l.2-3) et : « L’excès du travail fatiguait Fantine, et la petite toux sèche qu’elle avait augmenta. » (l.14).

Donc, au regard de ce corpus nous pouvons affirmer que les héroïnes sont partagées entre rêve et réalité en effet, bien souvent les protagonistes ont des rêves opposés à leur vie réelle ; cette dernière les

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