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Corpus de texte: Marivaux, Shakespeare, Paul Claudel.

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Par   •  19 Avril 2016  •  Commentaire de texte  •  821 Mots (4 Pages)  •  3 784 Vues

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Questions Corpus

      Ce corpus est constitué de trois extraits de pièce de théâtre différentes et d'un essai : Ils y a la pièce de Marivaux, Les Acteurs de bonne foi, scènes I à II, de 1757, Shakespeare, Le Songe d'une nuit d'éte, de 1595 et celle de de Paul Claudel, L'Echange, de 1901 et enfin l'essai de Antonin Artaud,Le Théatre et son double, de 1938. A travers ces textes, nous verons dans un premier temps les mots et les expressions qui qualifient le spectateur et on les commenteras.

Dans Les Acteurs de bonne foi de Marivaux, le public n'est mensionné qu'une seule fois, dans une didascalie ; " Colette et Blaise s'asseyent comme spectateurs d'une scène dont ils ne sont pas." (l22.23)  Au contraire dans les autres textes, le public occupe une place importante dans son essai de Antonin Artaud,Le Théatre et son double, Artaud décrit son théâtreidéal et son idée phare que le spectacle doit captiver et comprendre le public : " Il n'y aura pas de répit, ni de place vide dans l'esprit ou la sensibilité du spectateur." (l6.7) Cette idée ce retrouve dans la réplique de Puck le personnage de Le Songe d'une nuit d'éte de Shakespeare, qui s'adresse directement au public et les faits participer " Gentils spectacteur " (l4), " Battez des mains, si nous sommes amis" (l5). Enfin, dans L'Echange de Paul Claudel,  le personnage de Lechy Elbernon, s'adresse indirectement au public en parlent aux autres personnages présents sur scène Thomas et Marte " Ils regardent le rideau de la scène. Et ce qu'il y a derrière quand il est levé " (l10.11) " Et ils regardent et écoutent comme s'ils dormaient " (l24).

Commantaire

        Le théâtre offre de nombreux exemples de mises en abyme, de « théâtre dans le théâtre » où des personnages d’acteurs sont sur scène en train de jouer. Dans L’Échange, Paul Claudel met en scène une comédienne, Lechy Elbernon : elle n’est pas en train de jouer, mais elle parle de son métier d’actrice, de ses impressions sur scène. Elle donne, dans ses répliques, sont point de vue en tant qu'actrice par apport au théâtre, et, en même temps, elle exprimera comment le théâtre comme révélateur de la vérité humaine.

        Dans sa tirade, l’actrice définit aussi les multiples buts du théâtre. A la question, « le théâtre, vous ne savez pas ce que c'est ? », Lechy répond en faisant un raisonnement analogique : une pièce de théâtre est comme un rêve. Les spectateurs assistent au spectacle théâtral la nuit : « Tout étant clos, les gens viennent là le soir », «  C'est comme les rêves que l'on fait quand on dort ». Ils regardent « comme si c'était vrai », comme on regarde la vie. Par conséquent, il faut que le jeu théâtral soit plausible et crédible.

              Le jeu théâtral n'est que la réplique du jeu de la vie. C'est un miroir, un reflet de l'homme. En effet, pour se divertir et apprendre, l'homme a besoin de se voir : « Il se regarde lui-même » (l19) . Le spectateur se projette sur l'acteur, il s'agit d'un procédé d'identification.On peut faire un rapprochement avec Aristote qui soulignait bien l'effet cathartique et purificateur du théâtre rendu possible par l'effet miroir. La parole, dans le jeu théâtral est aussi cathartique, car en s'identifiant, l'homme se libère : « L'homme s'ennuie et l'ignorance lui est attachée depuis sa naissance et ne sachant de rien comment cela commence ou finit, c'est pour cela qu'il va au théâtre » (l17). La curiosité de la fiction représente notre inquiétude face au destin. Le théâtre devient un lieu de vérité dans lequel les extrêmes des émotions sont suscités, « il pleure, il rit » (l20). Ainsi, nous trouvons dans le théâtre la même élévation possible que celle du mythe de la caverne exposée dans la République de Platon. A travers ce mythe, le philosophe nous enseigne que l'homme peut franchir le seuil du sensible pour l'intelligible. De même, on trouve dans le théâtre cette même élévation. Du lieu de la fiction, on s'élève à la vérité, le spectacle du théâtre, donc des images, est celui du reflet de la vie. On peut parler d'une véritable initiation à la compréhension de la vie.

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