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Corpus sur Le Roi se meurt, Phèdre et Electre

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Par   •  31 Octobre 2017  •  Commentaire de texte  •  842 Mots (4 Pages)  •  1 896 Vues

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Paul KAYSSIEH

1°S3

    Notre corpus est composé de trois extraits de pièces de théâtre, en rapport avec la mort, allant du XVII° siècle au XX° siècle : la scène 6 de l’acte V de Phèdre de Racine rédigée en 1677, une partie de la scène 8 de l’acte II d’Électre de Giraudoux datant de 1937 ainsi que la fin de la pièce de Ionesco :   Le Roi se meurt, écrite en 1962. Nous allons comparer et mettre en relation ces scènes de mort au théâtre, écrites par de grands dramaturges français.

Nous pourrons opposer les deux premiers textes à la pièce de Ionesco.

    En effet, Phèdre et Electre présentent de nombreux points communs. Dans les deux, l’auteur s’est inspiré de la mythologie grecque, bien que leur œuvre ait été rédigé plusieurs millénaires après. De plus, dans les deux, la mort n’est pas vécue directement mais est racontée par l’intermédiaire d’un personnage : Théramène dans la pièce de Racine et Le Mendiant dans celle de Giraudoux. On peut expliquer cela par les règles de bienséance, très présentes à l’époque de Classique mais que l’on peut retrouver dans des œuvres plus modernes. Ainsi, les deux pièces consistent en un long monologue, bien que viennent s’y ajouter quelques paroles dans Electre. En outre, les morts ainsi rapportées sont en fait des meurtres, très violents. Dans Phèdre, Hippolyte est écrasé par ses chevaux, effrayés par un monstre marin envoyé par Neptune, dieu de la mer. La brutalité de son décès est soulignée par les hyperboles « généreux sang » (l.30) et « Les rochers en sont teints ; les ronces dégouttantes » (l.31).  Dans le texte de Giraudoux, Clytemnestre et son amant, Egisthe, sont assassinés par Oreste, le fils de cette première. La grande violence de ce matricide est accentuée par l’auteur ; ainsi, Clytemnestre et comparée à un « bête qu’on saignait » tandis que le meurtrier et désigné tel un « oiseau qui le giflait de ses ailes et l’attaquait de son bec ». Ce rapprochement animalier montre l’inhumanité de l’acte meurtrier commis par Oreste.

Par ailleurs, les deux meurtres peuvent être considérés comme familiers. En effet, dans Phèdre, Hippolyte est tué par la faute du monstre marin envoyé par Neptune mais ce dernier n’a fait qu’obéir à Thésée, le père de la victime, et ce décès s’apparente donc à un infanticide. Quant à Electre, le matricide est bien plus direct puisqu’Oreste va lui-même tuer sa mère tandis que le mot « parricide », pour désigner l’assassinat d’Egisthe, apparaît en toutes lettres. D’autre part, les victimes vont dans les deux extraits tenter de résister à la mort qui s’abat sur eux. C’est tout d’abord le fils de Phèdre qui va tenter d’arrêter le monstre marin qui s’abat sur lui et ses coursiers, comme l’indique la phrase « Et d’un dard lancé d’une main sûre, il lui fait une large blessure » (l. 3-4), mais en vain puisque cela ne fait qu’augmenter « la rage et la douleur » du monstre. Dans l’œuvre de Giraudoux, Clytemnestre va subir les coups de son fils tandis que son amant, Egisthe, va essayer de se défendre, se servant de sa maîtresse comme de « bouclier » tout en essayant de se défendre de la seule main qu’il lui reste, mais encore une fois sans succès.

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