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Corpus: La Fontaine, Zola, Rousseau

Dissertation : Corpus: La Fontaine, Zola, Rousseau. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Avril 2014  •  509 Mots (3 Pages)  •  2 093 Vues

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La Fontaine, Rousseau et Zola exposent dans leurs textes respectifs, Le Loup et le Chien (1668), Emile ou de l’éducation (1762) et Germinal (1885) des situations dans lesquelles l’individu ou le groupe exprime ou défend sa liberté. Cependant, la notion de liberté n’est pas considérée sous le même angle dans les trois textes. Après avoir examiné ce que les auteurs comprennent sous le terme de « liberté » et à quelles formes de service ils l’opposent, on examinera comment ils s’y prennent pour illustrer leur propos et pour convaincre le lecteur.

La Fontaine et Rousseau font tous deux l’éloge de la libre circulation. Le loup de la fable, apercevant le cou blessé du chien nourri mais à la chaîne, s’étonne : « vous ne courez donc pas où vous voulez ? » tandis que Rousseau « [s’] accommode sans distinction de tous les terrains ouverts qui [lui] plaisent ».

Zola met dans la bouche d’Etienne Lantier son désir de libération du travail abrutissant par la réflexion et la lutte pour améliorer la condition de mineur, comparé jusque-là « une machine à extraire la houille ».

Ces libertés sont d’après les auteurs préférables à l’inertie de la résignation et de l’ignorance du père Bonnemort de Germinal ou à la nourriture donnée par le maître au chien enchaîné de la fable ou encore au plaisir égoïste et sans joie du riche propriétaire qui s’enferme dans ses terres d’après Rousseau.

Le philosophe insiste sur le «partage avec le peuple » pour obtenir du plaisir et de l’amusement et pour le montrer il se sert de son exemple personnel qu’il appliquera à son élève Emile. Il critique la propriété exclusive car « le démon de la propriété infecte tout ce qu’il touche » et le riche ne trouve pas en elle la satisfaction et « est forcé de se fuir toujours ». Il se fait le prisonnier de ses biens et n’en retire aucun plaisir.

Quant à La Fontaine, il présente un chien-esclave satisfait, prêt à toutes les bassesses comme « donner la chasse […] aux mendiants » pour obtenir « une franche lippée » de son maître. Le loup, insensible aux arguments tentateurs du chien préfère mourir de faim dans les bois et ne voudrait « pas même à ce prix un trésor » d’où sa course éperdue et libre.

Très clairement, Zola dans cet extrait de Germinal incite à la révolte ouvrière, à la prise de conscience de l’abrutissement dans lequel le patronat maintient les mineurs et à la libération par la réflexion et l’instruction : « Comment ! La réflexion serait défendue à l’ouvrier ! ».

Ainsi, ces trois textes présentent des aspects différents de la liberté : liberté de parvenir à ses propres besoins malgré les difficultés, liberté de se déplacer librement et de ne pas être soumis à l’esclavage par des possessions matérielles, liberté de penser, de se défendre contre les abus et de progresser. Rousseau et Zola ont des intentions politiques et philosophiques et insistent sur la fraternité et le collectif tandis que La Fontaine propose un exemple moral et une leçon individuelle.

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