Corpus Balzac Zola et Maupassant

Le XIXe siècle, un mouvement littéraire est en marche ! Le réalisme tend à exprimer le plus fidèlement possible la réalité sans l’idéaliser.

Ce réalisme est bel et bien représenté dans ce corpus de grands noms d’auteurs phares de cette époque. Composé d’extraits du roman Le Père Goriot d’Honoré de Balzac paru en 1830, le chapitre IV de Le Ventre de Paris d’Émile Zola publié en 1873 et enfin le chapitre I de Bel-Ami de Guy de Maupassant édité en 1885.

Les textes de Balzac et Zola nous plongent au cœur du roman contrairement au texte de Maupassant qui ce trouve qu’au début du roman. Eugène de Rastignac, Claude et Georges Duroy font tous dans ces extrait un retour sur leur place dans la société parisienne.

On en vient donc à se demander en quoi ces extraits peuvent-ils être qualifiés de réalistes.

Tout d’abord, dans ces trois extraits le lecteur a directement accès aux pa-roles et pensées des personnages rendus possible par les différents types de dis-cours rapporté. Dans Le Ventre de Paris, les discours sont variés. Du dialogue

"- Est-ce que vous connaissez la bataille des Gras et des Maigres ?" il y a un pas-sage au discours narrativisé "par la de cette séries d’estampes avec beaucoup d’éloges" et enfin un retour au dialogue.

On le retrouve dans l’extrait de Bel-Ami, il s’agit donc de discours direct et narrati-visé "il jugeait d’un coup d’œil, à la mine, à l’habit, ce que chaque consommateur devait porter d’argent sur lui", on remarque aussi le statut du narrateur omnis-cient. Ainsi grâce à ces différents discours, le lecteur peux s’identifier aux person-nages de Claude et Georges Duroy car il connait leurs pensées et surtout leurs émotions.

Au contraire, dans l’extrait du Père Goriot le discours indirect libre est privilégié, de ce fait les paroles de Vautrin sont exactement retranscrites comme dans la réa-lité. Les émotions sont donc inconnues et c’est au lecteur de l’imaginer.

Puis on note cette cohésion entre ces trois auteurs, tous confrontent la société à un champ de bataille où la violence est signe de réussite. Tous ceci est illustré par différents procédés tels que, la comparaison d’Honoré de Balzac des hommes à des animaux "Il faut vous manger les uns les autres comme des araignées dans un pot" ou encore, le champ lexical de la bataille utilisé dans d’autres comparaison "Il faut entrer dans cette masse d’hommes comme un boulet de canon".

Maupassant lui, fait réveiller le coté violent et meurtrier de l’ancien soldat "des grandes manœuvres".

Dans le passage du Ventre de Paris, Émile Zola évoque "la bataille des Gras et des Maigres" et file cette métaphore tout au long du passage. Ce n’est que par la suite que les termes "Gras" et les "Maigres" prennent tous leurs sens, il s’agit de deux symboles qui divisent la société en deux groupes. Les Gras représentent les nobles riches, une classe essentiellement consommatrice "préparent la goinfrerie du soir". Quant aux Maigres, ce sont des personnes provenant des classes moyennes et ouvrières. Claude appui sur le caractère féroce, barbare et impitoyable de ces "2 groupes hostiles dont l’un dévore l’autre".

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