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Corpus: Antigone et Camille, héroïnes tragiques ? similitudes ?

Dissertation : Corpus: Antigone et Camille, héroïnes tragiques ? similitudes ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Mars 2017  •  Dissertation  •  706 Mots (3 Pages)  •  2 310 Vues

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Dans la tragédie classique et moderne, les héros sont définis selon un modèle propre à leur registre, faisant donc place à de nombreuses ressemblances entre les personnages.

La tragédie Antigone de Jean Anouilh et celle de Pierre Corneille du nom d’Horace étudiées dans ce corpus ne font pas exception à la règle, bien que la première ait été écrite en 1944, soit plus de trois cents ans après la tragédie classique de Corneille.

Ainsi, il s’agira ici de démontrer en quoi Camille et Antigone sont des héroïnes tragiques et quelles sont les similitudes qui en ressortent.

Tout d’abord, on remarque la noblesse de ces deux personnages. En effet, dans chaque extrait, les deux femmes sont de haut rang. Ainsi, dans Horace, Camille est la fiancée d’un des héros d’Albe issu de la famille noble Curiace et est la sœur des trois frères Horace, héros de Rome. Ces liens sont perçus dans l’échange entre Camille et Horace où celui-ci l’appelle « Ma sœur » et dit « nos deux frères » tandis que Camille parle de Curiace comme son « Amant ». Dans la tragédie de Jean Anouilh, Antigone est la fille d’Œdipe, roi de Thèbes. Face au comportement de son oncle Créon, elle se proclame elle-même souveraine: « […] avec ma peur qui me tord le ventre, moi je suis reine. ». Camille et Antigone sont donc des femmes de pouvoir et d’honneur, caractéristiques emblématiques des personnages tragiques.

Ensuite, on peut affirmer que dans les deux extraits les héroïnes suscitent la peur. De fait, on les voit chacune faire usage du registre tragique. Dans le premier texte, Camille effraie le spectateur grâce aux champs lexical de la colère et de la destruction : « Furie », « ressentiment », « hais », « courroux », «saper », « détruire », « renverse », « déchire », « déluge ». Dans le second, Antigone fait face à son oncle et est en position de force malgré sa mise à mort proche. On peut le voir dans ses courtes phrases négatives qui ne laissent place à aucunes répliques : « Si je veux, moi, je peux ne pas vous écouter», « Je n’ai plus rien à apprendre de vous. Pas vous. », « Non. Je vous fais peur. ». L’expression de sa fureur et de sa supériorité intimidante se fait aussi dans la ponctuation : « Moi, je ne suis pas obligée de faire ce que je ne voudrais pas ! », « Et c’est cela, être roi ! », « Pauvre Créon ! ». Ainsi, les deux femmes illustrent un des buts fondamentaux de la tragédie en suscitant la crainte chez le public.

Pour finir, on constate que les deux héroïnes sont livrées à un destin tragique. En effet, l’omniprésence du thème de la mort dans les deux scènes nous guide vers cette issue. Ainsi, dans Horace le lexique renvoie au champ lexical de la mort: « morts », « perte », « trépas », « sang », « tue », « mourir », « immoler », « mortel », « Enfers ». A la fin de la scène Horace tue véritablement sa sœur l’accusant de trahison : « Ainsi reçoive un châtiment soudain – Quiconque ose pleurer un ennemi romain ! ». Dans la pièce de Jean Anouilh, Antigone est livrée à une exécution dont le sujet est au cœur du dialogue entre cette dernière et son oncle : « Mais vous allez tout de même me faire mourir toute à l’heure […] », « Eh bien, oui, j’ai peur d’être obligé de te faire tuer si tu t’obstines

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