Commentaire du poème Sonnet 80 de Du Bellay

Le texte que nous allons étudier est un poème « Sonnet 80 » extrait du recueil de poèmes Les Regrets que Du Bellay écrit durant son séjour à Rome, ce poème s'inscrit dans partie satirique du recueil. Dans ce sonnet, Du Bellay décrit la ville de Rome, ce qui nous amène à nous demander comment Du Bellay utilise la forme de sonnet afin de faire une satire acerbe de la société italienne. Nous allons voir qu'une certaine errance géographique se fait ressentir tout au long du poème, et nous allons également voir à quel point ce sonnet est satirique envers Rome.

Tout d'abord, une certaine errance géographique se fait ressentir tout au long du sonnet. En effet, aucun endroit précis n'est décrit, aucun détail n'est réellement donnée. Du Bellay dupe le lecteur en donnant des indications comme « Si je monte » ou « Si je vais plus en avant », ces indications ne suffisent pas au lecteur pour savoir de quel endroit parle précisément Du Bellay, ce qui crée une généralité, on interprète cela comme si les informations données étaient valables pour tout Rome. Ces endroits approximatifs comme « quelque part où j'arrive » permet de montrer que le vice est présent partout, qu'il n'y a aucune exception.

Aussi, Du Bellay fait une description urbaine qui laisse entendre que le vice est omniprésent. Pour commencer, la ville incarne un vice, le « palais » est « orgueil » mais l'avarice et l'envie (« Vénus la grand bande lascive ») sont aussi des vices que l'on rencontre à la lecture de ce sonnet. Aussi, la ville est décrite comme une foire à laquelle il ne faudrait pas participer grâce au champs lexical de la fête comme « tambourins », « déguisé » ou encore « cérémonie », cela renforce l'image que le lecteur a de Rome à la lecture du poème, la vision d'une ville dépravée.

Enfin, la ville semble déshumanisée, l'absence de l'homme dans ce poème est assez flagrante, et lorsque l'homme est présent, il représente l'absence de bonheur. Les « riches Florentins » et les « pauvres Siennois » sont réunis en une même ville et sont dans le malheurs, les uns parce qu'ils sont « bannis », les autres parce qu'ils sont « en deuil ». L'auteur semble être le seul à traverser les rues de Rome, il est observateur de ce qui l'entoure.

Nous avons donc vu que l'errance géographique permettait à Du Bellay de parler de Rome dans son entité, et nous allons voir à quel point ce sonnet est une satire acerbe de la société romaine.

A travers ce sonnet, Du Bellay nous présente une satire acerbe envers Rome. En effet, Du Bellay utilise la forme lyrique qui montre une amertume personnelle envers la ville de Rome. Du Bellay impose donc au lecteur son propre point de vue, ce qui est montré avec l'utilisation de la première personne du singulier, d'autant plus que l'on retrouve cette personne à chaque début de vers, comme « je descends » ou encore « je monte », ce qui met en avant un côté autobiographique de ce sonnet, car la présence de l'auteur dans le sonnet montre que le point de vue abordé est entièrement subjectif, mais il est donné comme s'il était objectif. En effet,

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