Commentaire du poème je n'ai plus que des os pierre de ronsard

Introduction :

Ronsard aborde à maintes reprises le thème de la mort dans son œuvre poétique, le plus souvent pour développer une méditation lyrique sur la fuite du temps ou sur les rapports de la beauté et de la mort.

A la fin de sa vie, épuisé par la maladie et insomniaque, Ronsard choisit d'évoquer dans ses Derniers vers, avec une émouvante simplicité, l'approche imminente de sa propre mort.

Je n'ai plus que les os..., le sonnet prélude de ce court recueil publié par ses amis juste après sa disparition nous présente un état saisissant de la dégradation physique du poète

Ronsard nous propose une évocation réaliste et baroque de la mort.

-Dans un premier temps nous nous pencherons sur la description de la laideur à travers le poème par la faiblesse physique du poète, la décomposition du corps et la comparaison avec la mort ; puis après avoir montré la description de la laideur on verra que le poète se plaint dans le sonnet avec l’expression du regret et de la tristesse, le thème de l’adieu et une réflexion générale sur la mort.

I- La description de la laideur

A- La faiblesse physique du poète.

Dans le deuxième vers, on peut observer une accumulation, une énumération presque fastidieuse d'adjectifs qualificatifs qui ont pour effet de renforcer le sentiment que Ronsard est sur le point de mourir.

La description revêt un aspect encore plus réaliste car à l’époque ou le poète écrit ce poème il est à l’article de la mort.

Il est dans le texte "Décharné, dénervé, démusclé, dépoulpé" donc fragilisé au point d’en mourir.

B- La décomposition du corps

L’ouverture du sonnet sur l'hémistiche "je n'ai plus que les os" marque une profonde déperdition de soi.

La reprise insistante du préfixe ‟dé” qui montre la privation, le manque.

Dans ce poème la mort est avant tout la disparition du corps avant celle de l'âme.

La mort se manifeste donc de façon physique ; Ronsard pose un regard quasiment médical sur son corps, il l'ausculte : ‟Décharné, dénervé, démusclé, dépoulpé”, ‟mon œil est étoupé”, ‟dépouillé”.

Les termes cités ci-dessus expriment l’état de délabrement et de décomposition du corps de Pierre de Ronsard.

C- la comparaison avec la mort

La comparaison avec la mort est située à la fin du premier vers : un "squelette je semble", cette comparaison où Ronsard se décrit comme déjà décédé est lié a la mort car le squelette est l’œuvre même de la mort.

Dans ce poème on peut remarquer qu’il y a deux circonstances de la mort :

-Le premier cas qui frappe le lecteur est la place importante du champ lexical de la mort : os, squelette, décharné, mort, adieu, désassemble, dépouillé, triste.

-Une seconde occurrence avec la périphrase

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