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Biographie de Pierre de Ronsard

Fiche : Biographie de Pierre de Ronsard. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  21 Février 2013  •  Fiche  •  2 142 Mots (9 Pages)  •  2 061 Vues

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Pierre de Ronsard, fils de famille aristocratique, parent de Bayard et de la reine Elisabeth d’Angleterre, est né le 11 septembre 1524 dans le château de la Possonnière (achevé en 1515 par son père), à Couture-sur-Loir près de Vendôme. Il est le fils et sixième enfant de Louys de Ronsard - chevalier et ''maistre d’hostel des enfants de France'' - et de Jeanne Chaudrier. Louis de Ronsard s’est battu, sous Louis XII et François 1er, notamment aux côtés de Bayard et a pris part aux guerres d’Italie. Il est élevé par un père admiratif de l’Italie qui avait rapporté d’Italie le goût des beaux-arts et écrivait des vers. Son père l’inscrit - au cours de l’année 1533 - au collège de Navarre.

Son père fit jouer ses relations pour le faire entrer - à l’âge de douze ans - comme page à la cour de France auprès de nombreux personnages de l’aristocratie. Là , il se montre très doué pour les exercices physiques, l’équitation, ou l’escrime et devient l’un des pages les plus séduisants de la cour de France.

En 1536, il prend en premier lieu son service auprès du dauphin François qui meurt trois jour plus tard - il assistera d’ailleurs, en compagnie de son père, au décès et à l’autopsie du dauphin, puis après entre au service du page du troisième fils de François 1er, Charles d’Orléans et en 1537, attaché à Madeleine de France, il l’accompagne en Ecosse après son mariage avec Jacques V d’Écosse. Elle meurt peu après de phtisie en juillet 1537. Il reste en Écosse puis prend le chemin du retour vers la France en passant par l’Angleterre et la Flandre, pour revenir de nouveau dans la compagnie du Duc d’Orléans en 1538.

En 1539, il effectue un nouveau voyage en Ecosse.

Il séjourne en Allemagne en 1540, pendant trois mois, avec son cousin humaniste et diplomate Lazare de Baïf et assiste en sa compagnie à la diète de Haguenau - et la Flandre pour arriver en Alsace où il y est fait écuyer. Puis il se rend dans le Piémont en compagnie de Guillaume du Bellay, seigneur de Langey. En 1542, suite à une grosse fièvre, une surdité précoce le fait renoncer à la carrière militaire. De retour à la Possonnière, il fait la connaissance de Paul Duc qui lui fera découvrir Virgile et Horace. C’est là que Ronsard commence à imiter, certes sans grande réussite, ces deux hommes illustres en écrivant des vers en latin. C’est ainsi qu’il décide de tenter d’écrire en français, et ce malgré la volonté de son père qui voudrait l’inscrire à l’université de Paris au cours de la faculté de décrets. Il se découvre alors une vocation pour la poésie.

En 1543, Pierre de Ronsard et son père séjournent quelque temps au Mans lors des obsèques de Guillaume du Bellay. C’est à cette occasion que Ronsard rencontre pour la première fois son cousin Joachim du Bellay et Jacques Peletier du Mans, le secrétaire de l’évêque René du Bellay. En mars, il reçoit la tonsure de clerc (il ne sera cependant pas ordonné prêtre) afin de pouvoir percevoir une source de revenu, celui des ecclésiastiques.

Le 6 juin 1544, le père de Ronsard meurt. Il décide alors de partir chez Lazare de Baïf. C’est ce dernier qui arrive à le convaincre de suivre - accompagné d’Antoine de Baïf - les cours de grecs dispensés par le grand helléniste Jean Dorat.

En 1545, la mère de Ronsard meurt. Peu de temps après, en avril, il fait la rencontre d’une jeune fille de treize ans, Cassandre Salviati dans une fête à la cour de Blois. Aussitôt rencontrée, aussitôt disparue, la jeune Cassandre va devenir l’être ''inaccessible''. Cette dernière épousera en 1546, Jean de Peigné, seigneur de Pray. Elle sera à Ronsard, ce que Laure a été à Pétrarque, et va lui permettre de célébrer l’amour platonique.

Entre temps, Ronsard devient admiratif des oeuvres littéraires de Clément Marot et se donne comme défi de devenir l’égal de ce dernier en réalisant la version française des Odes Épicuriennes d’Horace. Cette même année, il demande l’avis à Jacques Peletier du Mans sur ses essais d’odes horaciennes. Ses débuts sont prometteurs. D’ailleurs, la première ode parue de Ronsard intitulée L’Ode à Peletier du Mans se trouve dans l’ouvrage de cet ami en 1547.

En novembre 1547, Ronsard s’inscrit à l’Université en compagnie de Joachim du Bellay. Il y suit alors - et ce pendant plus de cinq ans - l’enseignement de Jean Dinemandi dit Dorat, poète et humaniste mais aussi le principal du collège. Il décide de créer avec son ami et quelques autres jeunes poètes un groupe formeront avec lui la Brigade puis - par la suite - la Pléiade. Il s’agit de Joachim du Bellay (1522-1560), Etienne Jodelle (1532-1573), Jacques Peletier du Mans (1517-1582), Pontus de Tyard (1525-1605), Dorat (1508-1588), Jean Antoine de Baïf (1532-1589) et Rémi Belleau (1528-1577). Leur objectif est de soutenir le français contre ses détracteurs, enrichir son vocabulaire et son style et composer des œuvres inspirées des auteurs grecs et latins. Il se retrouve très vite le premier de son école. Rien n’aurait pu laisser prévoir quelques années plus tôt son talent pour les lettres et la poésie. Cette année, c’est aussi la disparition de Lazare de Baïf.

En 1549, Ronsard compose les Amours de Cassandre, recueil de sonnets et publie l’Epithalame d’Antoine de Bourbon, Janne de Navarre et l’Hymne de France. En avril , paraît sous la plume de du Bellay, la célèbre Défense et illustration de la langue française qui constitue le manifeste du groupe de la ''Brigade'' .

En 1550 , Ronsard publie les Quatre premiers livres des Odes et Ode à la paix qui le hissent au premier rang des poètes de l’époque. Les Odes sont consacrées à des thèmes très divers, parmi lesquels l’amour du pays natal tient une large place. Une nouveauté y apparaît : la recherche systématique de la régularité des strophes, qui permet de les chanter sur le même air ; les exigences musicales conduiront à construire les rimes, dans chaque strophe, selon le même modèle. Marguerite de France puis le roi Charles IX se prennent d’enthousiasme pour ce ''Prince des Poètes'', tel qu’il s’autoproclame. Pendant deux décennies, Ronsard va jouir d’une grande renommée.

En 1551, commence quelques discussions houleuses à la Cour entre partisans de Ronsard et de Mellin de Saint-Gelais.

En 1552, Ronsard côtoie les proches du roi : Marguerite - sa sœur, Jean de Morel - son maître d’hôtel, Jean de Brinon, son conseiller, Michel de l’Hospital, son futur

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