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Commentaire du conte philosophique Candide de Voltaire

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Par   •  14 Mai 2014  •  935 Mots (4 Pages)  •  882 Vues

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Le texte que nous étudions est Candide ou l'Optimisme, de Voltaire. Voltaire est un écrivain et philosophe des Lumières qui a marqué le XVIII ème siècle. Il dénonça sans cesse à travers ses différentes œuvres littéraires, les injustices, les inégalités, ou encore l'intolérance. Voltaire a non seulement écrit des articles de l'Encyclopédie, mais également des essais, des lettres, des traités, et des contes philosophiques ; c'est-à-dire un récit non réaliste, divertissant pour le lecteur, qui comporte une morale ou un enseignement, explicite ou non, ce qui est le cas de Candide. Voltaire y dénonce notamment la philosophie de Leibnitz, optimiste à toute épreuve, mais également les abus de la religion chrétienne.

Dans cet extrait du chapitre 6, Candide et son ami Pangloss se trouvent à Lisbonne après un terrible tremblement de terre. Pour empêcher que cela se reproduise et à cause de la théorie de Pangloss qui affirme que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes qui va à l'encontre de la doctrine catholique, Pangloss ainsi que trois autres personnes sont mises à mort et Candide est fessé. Comment Voltaire dénonce-t-il les abus de la religion et fait-il le procès de l'intolérance ? Nous analyserons d'abord le fait que la mise à mort soit mise en scène comme un spectacle, puis comment l'auteur fat preuve d'ironie sur l'Inquisition.

La mise à mort des condamnés est comparée à un spectacle. Ses aspects dramatiques sont minimisés, comme lorsque Voltaire utilise l'euphémisme « appartements d'une extrême fraîcheur » pour désigner la prison dans laquelle Candide et Pangloss sont placés, « quelques personnes brûlées à petit feu » [Pangloss fut pendu!], quoique ce ne fut pas la coutume », comme si pendre les gens était un acte ordinaire, une simple habitude. Des dimensions spectaculaires sont par contre données à cet événement : « en grande cérémonie », « le spectacle de quelques personnes brûlées à petit feu ».

On observe ensuite une valorisation de cet événement exprimée à l'aide d'adjectifs mélioratifs comme « bel auto-da-fé » , « grande cérémonie », ou encore « belle musique ». Il y a une opposition entre la rapidité de l'évocation de la prison ( « huit jours après » ) et le ralentissement/ développement mettant en valeur la cérémonie, notamment lors des précisions données sur son déroulement, sur les vêtements portés par les victimes, et les sons entendus lors de la scène. D'autres rapprochements de cette scène avec un spectacle sont les tenues portées par Pangloss et Candide qui ressemblent à des déguisements : « la mitre et le san-benito de Candide étaient peints de flammes renversées, et de diables qui n'avaient ni queues ni griffes ; mais les diables de Pangloss portaient griffes et queues, et les flammes étaient droites » ; leur arrivée théâtrale : « ils marchèrent en procession ainsi vêtus », ainsi que la présence de musique.

La présence de musique est marquée tout au long de cet extrait : « belle musique en faux-bourdon » , « en cadence » , « chantait » ; bien qu'elle paraisse totalement incongrue dans les circonstances d'une mise à mort où l'on aurait plutôt tendance à s'attendre

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