Commentaire de texte, Les petites vieilles, Baudelaire

Commentaire dirigé

                    Charles Baudelaire est un poète, journaliste, critique d’art et de littérature et traducteur né en 1821 à Paris. Il vit une vie de bohème dans les quartiers latin de Paris après ses études à Lyon et consacre tout ses écrits à l’œuvre de sa vie, Les Fleurs du Mal. Durant des années, il ajoute des poèmes et en modifie certains, afin de modeler au mieux le recueil. Un procès pour outrage à la morale publique l'oblige à supprimer six poèmes. Affecté et touché par cela, Baudelaire se laisse aller à la maladie, et aux dettes. Il meurt à Paris en 1867. Le poème étudié est extrait des Petites Vieilles, faisant parti de la section « tableaux parisiens » du recueil des Fleurs du Mal. Il a été rédigé en 1861. C'est un poème est en vers libres et traite de la misère dans la capitale ou vit Baudelaire. Nous pourrions nous demander quelles sont les réactions du poète face à la misère qu'il dépeint. L'étude sera divisée en deux axes. Tout d'abord, la misère présentée par la poète et l'empathie qu'elle lui procure. Ensuite, la rencontre avec les petites vieilles et les réactions et réflexions du poète par rapport à cela.


              A travers ses vers, Charles Baudelaire nous invite, nous lecteur, à prendre part d'une certaine balade à travers les rues plus sombres de la capitale ou la misère « fourmille ». Ainsi, la pauvreté observée par l'auteur semble susciter chez lui une certaine empathie.
             La promenade semble prendre place dans un décor urbain du XVIIIIème siècle. En effet, le champs lexical lié au milieu urbain peut-être relevé « capitales » au vers 1, « omnibus » au vers 10 et « Paris » au vers 26. Dans ces quartiers, la misère est mise en avant de façon dure et directe, avec un champs lexical du cabossé ou de l’abîmé « décrépits » au vers 4, « brisés » et « bossus » au vers 5 ou encore « tordus » au vers 6. Afin d'appuyer la pauvreté dont les habitants de ces lieux sont victime, l'auteur utilise de longues phrases ainsi que des enjambées ( aux vers 8 et 9 par exemple ou aux vers 15 et 16). Cela semble presque vouloir dire que leur misère est infinie et n'a pas l'air d'avoir de fin pour eux. Aussi, le poète utilise la métaphore de l'animal au vers 14 pour décrire les miséreux. Leur vie est liée à cela et ceci pour toujours. De plus, cette vie misérable ne donne pas l'impression d'être agréable, bien au contraire. Comme l'allitération en r du premier paragraphe le laisse apparaître avec les mots « horreur », « décrépits » ou « charmant » : la vie est dure, comme le son de cette lettre.
             Face à cela, l'auteur ne peut s'empêcher de réagir directement dans ses vers, puisqu'il utilise la première personne du singulier : « je » aux vers 3 et 30 ou bien « me » au vers 27.  Le poète est très attentif, et prête attention à chaque détails « Je guette » au vers 30. En réponse aux horreurs qu'il entrevoit, il écrits des mots positifs, créant des antithèses : « décrépits » et « charmants » au vers 4 ou bien l'adjectif « petit » du vers 12. En effet, cet adjectif a une valeur ambivalente dans la langue française, puisque qu'il peut simplement désigner la petitesse mais aussi avoir une notion affective ; ici, les sacs sont des objets précieux aux yeux des miséreux, et s'opposent à leur pauvreté. L'adjectif peut aussi avoir été choisi par l'auteur à cause de l'empathie qu'ils éprouvent envers ces femmes misérables. Malgré tout, l'empathie de Baudelaire passe aussi à travers les exclamations qu'il utilise aux vers 6, 7 et 16. Avec cela, il s'adresse au lecteur à l'aide d'apostrophes. Il invite à réagir face à un tel spectacle. « Aimons-les », « ce sont encor des âmes » ; le poète ordonne à son lecteur d'offrir de l'amour à ceux qui en manque, en dépit de manque matériel.

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