Commentaire de texte LES FLEURS BLEUES

Adrien Mardi 5 Mai 2020

HUGON DE VILLERS

21

DST Français 4h

Raymond Queneau est un romancier et poète français du XXème siècle. C’est un auteur surréaliste qui appartient au courant de l’oulipo. Il s’inscrit parfaitement dans son époque, à savoir, le milieu du XXème siècle. Il écrit Les Fleurs Bleues en 1965, une oeuvre qui présente une structure narrative particulière. Le roman raconte l’histoire de deux personnages, le duc D’Auge et Cidrolin. Lorsqu’un dort, il rêve de l’autre et vice-versa. Cependant dans ce récit qui marque la fin du roman, après s’être rencontré en 1964, le duc d’Auge et Cidrolin décident de partir sur le fleuve avec la péniche. En quoi cet situation finale permet-elle au lecteur d’imaginer sa propre fin ? Après avoir vu que cette fin est originale et différente du reste de l’oeuvre, nous verrons que c’est également un fin qui marque un commencement.

Tout d’abord, on observe que ce dernier récit de Les Fleurs Bleues est plutôt original et différent de l’oeuvre intégrale. C’est premièrement une fin qui ne correspond pas aux attentes du lecteur. En effet, Queneau décide de situer l’extrait le “matin” (l.2), ce qui est contradictoire puisqu’il est censé achever son oeuvre, or le matin est signe d’un nouveau jour, d’une nouvelle histoire. De plus, on remarque que le destin de Cidrolin n’est pas fixé. On ne sait pas vraiment où va t-il aller et que va t-il faire. Son indétermination est montré par ses allers-retours incessant, tout d’abord “Cidrolin sortit sur le pont “ (l.1) puis il “se dirigea vers la cuisine” (l.9) et “retourn[e] sur le pont” (l.14). Cidrolin semble également indifférent face à ce qu’il se passe. Il s’adresse “poliment” au duc d’Auge alors que celui-ci s’empare de la péniche et agit avec brutalité en “coup[ant] les amarres avec un couteau de cuisine” (l.2). Enfin, son indétermination est renforcé par sa réponse indifférente “il paraît” à la question de Lalix.

Puis on a en second lieu une inversion des rôles de personnages. En effet, Cidrolin qui est normalement caractérisé par son immobilité va « voyager » ; L.16. Lui qui est habituellement victime de névroses, fait preuve d’un comportement pathologique en écrivant lui-même des insultes sur sa clôture, trouve dans cette fin une sorte d’épanouissement puisqu’il part en voyage avec Lalix, ce qui symbolise le début d’une relation amoureuse.Le duc qui est caractérisé dans le reste de l’œuvre par sa volonté de découvrir le monde veut “rentrer chez [lui]” (l.7) et “coup[er] les amarres” (l.2).

Par ailleurs, ce récit montre que la fin du roman ressemble à un commencement. Il y a en premier lieu une allusion à la bible et notamment à la Genèse qui est le récit des origines. En effet, plusieurs éléments font référence à l’arche de Noé.L’arche est le nom de la péniche de Cidrolin c’est aussi le terme employé dans la Bible pour désigner le bateau construit par Noé pour emmener à son bord pendant le déluge un couple de chacune des sortes d’animaux.Queneau utilise explicitement

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