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Commentaire de texte "Eldorado" Frère d'enfer chapitre 12

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Par   •  20 Mai 2018  •  Commentaire de texte  •  1 702 Mots (7 Pages)  •  6 996 Vues

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LA Texte 3 : L. Gaudé, Eldorado , 2006 - extrait du ch 12        “ Frères d’enfer”


Introduction :

L’actualité du début du XXIe siècle est marquée par de nombreux naufrages en méditerranée de navires bondés de migrants. Ces épisodes tragiques font alors prendre conscience de l’ampleur des vagues migratoires partant d’Afrique vers l’Europe. L.Gaudé, dramaturge et romancier français, s’empare de cette actualité et publie en 2006 Eldorado , un roman dont la structure fait alterner les récits de deux destins croisés : celui de S. Piracci, un italien commandant désabusé d’un navire des garde-côtes et Soleiman, un jeune soudanais en quête d’une vie meilleure qui quitte son pays pour rejoindre l’europe.

L’extrait que nous nous proposons d’étudier se situe à la fin du roman, c’est le dernier chapitre consacré à Soleiman durant lequel lui et son compagnon de route Boubakar attendent un camion après avoir franchit la frontière et traversé une grande partie de l’Afrique du nord. C’est un moment de pause dans le récit ou Soleiman réfléchit et se remémore un passé proche avant de se projeter dans le futur.


Dans un premier temps nous verrons que ce texte présente un dénouement paradoxal puis dans un second temps nous verrons que ce texte montre une solidarité fondamentale et pour finir qu’il ouvre vers un avenir ambigu et incertains quant à la suite du voyage.





l    Un dénouement paradoxal :


Ce texte montre la fin d’une étape et l’atteinte des objectifs de Soleiman. Sa quête est enfin réussite. C’est aussi un bilan qui montre une expérience traumatisante on peut le voir notamment avec le passage au pluriel et l’expression de quantité ”un-tiers” dans la citation  “Nous ne sommes à peu près qu'un tiers de ceux qui ont chargé.” Celle-ci montre qu’il fait partie d’un groupe peu nombreux par rapport au groupe de départ cela donne une impression guerrière comme une armée à eu des pertes nombreuses.


On peut remarquer une progression à thème éclaté où un groupe est évoqué dans sa globalité puis morceaux par morceaux “Les plus chanceux ont fini par s'enfuir en voyant qu'ils ne passeraient pas. Les autres sont aux mains des Marocains.” Soleiman analyse la situation qui est un paradoxe car parmi ceux qui ont échoué il y a une hiérarchie, on distingue ceux qui sont encore libres car ce n’est pas un échec définitif et donc il peuvent retenter et ceux qui sont captifs dont il a une estimation moins précise on peut le voir avec l’emploi du groupe nominal “ les autres”.


“La nuit sera longue pour eux.” et “Les coups leur meurtriront le visage.” suggère la souffrance qu’ils vont endurer et qui va durer longtemps on peut le voir avec l’adjectif “longue”.


De plus le champ lexical de la violence avec “coups”et “meurtriront“ nous donne une impression de cruauté.


L’antithèse dans la phrase “Je n'ai réussi que parce que d'autres ont échoué.” montre que le narrateur minimise le caractère admirable de sa réussite.


Il doute de ses valeurs et s’interroge sur son avenir on peut remarquer la présence insistante de phrase interrogative  “Est-ce que ce sera toujours ainsi désormais? Pour le travail que je trouverai? Pour la place que je me ferai?” Le narrateur se demande quel sera son mérite si il devra toutes sa vie toujours écraser les autres pour réussir ?



“Je pense à cette brutale accélération du temps où la vie de tant d'entre nous s'est jouée sur si peu:

un réflexe que l'on a eu ou pas, un bras que l'on a réussi à extraire de la mêlée ou pas, un mouvement de la foule qui nous a renversés ou poussés au bon endroit.

Si peu.”



l’adjectif ”brutale” dans “Je pense à cette brutale accélération du temps où la vie de tant d'entre nous s'est jouée sur si peu:” nous rappel cette violence qui à été une expérience commune on peut le voir avec la 1ère pers du pluriel “nous”.

C’est encore une fois un paradoxe car il y a un décalage entre les efforts fournis, le nombre de candidats et la petitesse des chances de réussite que l’on peut voir avec la répétition de “Si peu”.

La longue citation “un réflexe que l'on a eu ou pas, un bras que l'on a réussi à extraire de la mêlée ou pas, un mouvement de la foule qui nous a renversés ou poussés au bon endroit.

Si peu.” illustre l’idée que sa situation dépend de la chance, du hasard, et qu’elle n’est pas maîtrisé par les personnages.


Il y a aussi l’idée que le passage de la frontière ressemble au jugement dernier. Soleiman imagine un autre scénario possible ” Nous avons traversé la sauvagerie et si j'avais couru comme une bête, si je n'avais plus regardé ceux qui m'entouraient, je me serais perdu. Je serais passé, bien sûr, parce que je suis rapide. Ma jambe,même, serait peut-être encore intacte. Mais je serais damné.” Soleiman imagine ce qu’il aurait pu devenir si il n’avait pas aider Boubakar durant la traversé. Il associe d’ailleur le succès du passage de la frontière avec une déchéance morale, une vision effrayante moralement, inhumaine et l'expression d’un paradoxe.


On peut voir avec les paroles rapportés de Boubakar par Soleiman qu’il y a un traitement paradoxal des migrants qui sont prisonniers puis abandonnés “Boubakar m'explique que nous sommes en état d’arrestation, que nous allons être mis dans un centre de détention, que nous aurons à manger et à boire et que nous dormirons dans un lit. Puis ils nous relâcheront et nous pourrons aller où nous voudrons. Il faudra quitter le continent, passer en Espagne, puis n'importe où en Europe.”




ll    Une solidarité fondamentale :

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