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Commentaire composé sur le chapitre 20 du Poisson-Scorpion de Nicolas Bouvier

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Par   •  30 Octobre 2018  •  Commentaire de texte  •  1 989 Mots (8 Pages)  •  2 572 Vues

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Le Poisson-Scorpion

de Nicolas Bouvier

Nicolas Bouvier est un écrivain, un iconographe, un voyageur et un photographe suisse, né en 1929 et mort en 1998. On le qualifie d’« écrivain-voyageur ».

En 1951, il effectue un long voyage avec son ami photographe Thierry Vernet, qu’il relatera dans son livre L’Usage du Monde, son premier ouvrage. Il le quitte après un an, pour se rendre seul au Japon. Pour s’y rendre, il devra traverser l’Inde et le Ceylan, où il se retrouvera bloqué, car il tombe malade.

Le Poisson-Scorpion parle de son séjour, ses moments de solitude et de folie dans cette île « maudite ». Ce roman a été entamé à son retour, et publié en 1982.

Nous allons analyser le chapitre 20, dernier chapitre du livre, qui se déroule juste avant son départ de l’île.

Il y rencontre un baladin, commence à se libérer de sa maladie, et fait ses adieux aux insectes de sa résidence qui l’ont accompagné durant son séjour.

Nous allons nous demander comment rencontres de Nicolas Bouvier influencent son départ. Pour se faire, nous allons séparer ce texte en trois parties.

Avant de rentrer dans le chapitre, nous pouvons constater que le titre nous donne des informations dessus; en effet, Le dernier enchanteur est le baladin dont nous parlerons dans l’analyse de la première partie. On peut voir que l’auteur fait allusion au chant, et donc à la musique, présente dans le chapitre mais également dans tout le livre.

La citation nous donne des indices sur l’état de Bouvier durant ce chapitre: le poing fermé représente l’enfermement de l’auteur, et lorsque la main s’ouvre, Bouvier est enfin libre de partir de cette île maudite.

Dans cette première partie de notre analyse, nous allons parler de l’atmosphère du début du chapitre.

Tout d’abord, Nicolas Bouvier nous dit que l’on est en novembre: cela fait donc neuf mois que l’auteur se trouve dans l’île de Ceylan. Cela fait directement penser à un temps de gestation. Nous verrons à la fin du chapitre qu’il s’agit pour lui d’une sorte de renaissance.

De plus, Bouvier est arrivé en mars, mois du Poisson dans l’astrologie occidentale, et repart en novembre, mois du Scorpion. C’est un parallèle avec le titre du roman.

L’auteur se trouve à Indigo Street, la rue de son auberge. Le premier mot du chapitre est « Retour », ce qui nous donne un indice sur la fin du livre. Il rentre de la plage « entre chiens et loups », ce qui nous montre bien qu’il n’y est pas le bienvenu, comme dans l’île en général, ou il ne se sent pas à sa place. Les loups dont il parle peuvent nous faire penser au personnage qui l’a poussé pour le faire partir de la plage lors du chapitre 11, page 103: « Comme je me relevais j’ai senti une main de la taille d’un battoir me pousser dans le dos, ai fait deux pas en titubant et me suis étalé sur la grève. »

Ensuite, nous pouvons également constater qu’il renvoie au titre du roman lorsqu’il parle d’un poissonnier sous la tente duquel un musicien joue de la musique: « Sous la tente du poissonnier, un musicien ambulant jouait ». La musique est présente au début ainsi qu’à la toute fin de ce chapitre. Le musicien ferme les yeux et Bouvier l’imite: « un musicien ambulant jouait, les yeux fermés. [...] J’ai fermé les yeux moi aussi. »

Le musicien chante une « chanson d’amour », ce qui renvoie à l’amour qu’il porte toujours à son ancienne compagne.

« Les cordes nasillardes de la vina » font écho avec le bruit du « bourdon assassin d’une guêpe » qu’entend Nicolas Bouvier. C’est la première fois qu’il évoque les insectes dans ce chapitre.

Bouvier parle ensuite de la pluie, ce qui nous donne un indice concernant la météo qui est souvent évoquée au long du récit: « Il s’était remis à pleuvoir. » Cela donne une atmosphère pesante et un peu désagréable.

Passons maintenant au baladin que Bouvier rencontre.

Plus tard, il rejoint un groupe de gens observant un baladin qu’il traite d’ « attardés ». Cependant, il finit par s’inclure dedans: « nos silhouettes de badauds indécis. » (l. 29-30)

Il l’observe longuement et décrit précisément ses faits et gestes: « Après avoir assuré son assiette, [...] pour se rapprocher de son petit matériel d’illusionniste noué dans un mouchoir de coton rouge. »

Lorsque l’auteur se rend compte que le baladin est un illusionniste, cela nous fait comprendre qu’il est redevenu plus terre-à-terre, car il ne se laisse pas avoir.

Il parle ensuite de nouveau de la météo en évoquant le brouillard, ce qui rend l’atmosphère mys- térieuse.

Il complimente le vieillard: « ce vieux visage faunesque et buriné, de cette beauté presque aéri- enne qu’on trouve parfois en pays Maharate, qui ne fait qu’un avec ce corps sec et puissant. » On peut voir ici que l’auteur fait des références aux insectes avec le terme faunesque, qui vient du pa- pillon faune et qu’il utilise pour décrire le teint brun du l’homme, et également à l’Inde, pays qu’il avait beaucoup apprécié durant son périple.

En observant le baladin, il s’imagine la vie qu’il aurait vécu et se voit à travers ce qu’il s’imagine; il voudrait retourner à l’époque qu’il regrette, où il était nomade: « Je pensais avec envie aux nuits [...] bourgades poussiéreuses encore chaudes du jour, [...] Je regardais le nomade que j’avais cessé d’être et rêvais de redevenir. »

On voit également qu’il évoque à nouveau la météo en parlant de la chaleur du jour. Cela évoque un temps agréable; c’est une époque qui lui manque, car avant d’arriver sur l’île lui aussi avait une vie de nomade épanoui remplie de découvertes.

Il admire ensuite encore le baladin, il rêve d’être habile comme comme lui: « C’est un exercice dif- ficile, salubre, libératoire auquel je m’étais souvent essayé sans beaucoup de succès. J’ai toujours rêvé d’être adroit. »

Il voit le baladin

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