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Commentaire composé La Mariane de Tristan L'Hérmite

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Par   •  4 Février 2023  •  Commentaire de texte  •  1 738 Mots (7 Pages)  •  1 462 Vues

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Roger

Gaëtan

PR4

Commentaire composé

   Tristan L’Hermite, de son vrai nom François L’Hermite du Solier, est un poète, romancier et dramaturge français appartenant au mouvement du baroque.

   Il publie en 1636 une tragédie-classique nommée La Mariane qui se compose de cinq actes écrits en vers. Cette œuvre raconte l’histoire de Mariane qui est mariée à Hérode le Roi de Judée, mais celui-ci a tué le frère de Mariane appelé Aristobule et son grand-père Hyrcan. Elle nourrit donc un ressentiment envers son époux exprimé dans l’extrait étudié ici qui n’est autre qu’une longue tirade de Mariane, développé suite à une question de Dina sa servante. Cet extrait de l’Acte II, scène 1 présente ici trois registres dominants qui sont le registre tragique, pathétique et élégiaque, et se divise en trois mouvements : le premier du vers 377 au vers 389 dans lequel après une réplique de Dina sa servante, Mariane révèle les conséquences psychologiques de ces meurtres, le second du vers 390 au vers 398 dans lequel Mariane extériorise sa rage contre son frère, puis le dernier du vers 399 au vers 428 dans lequel Mariane fait un éloge de son frère.

   Dans ce commentaire, nous allons nous poser la question suivante :

De quelle manière Mariane parvient-elle à nous faire ressentir sa douleur à travers cette longue tirade ?

   Afin de répondre à cette question, nous nous intéresserons d’abord à l’histoire tragique de cette œuvre, ensuite nous analyserons le profond désespoir de Mariane, et puis enfin nous verrons la forme de poème dramatique et lyrique que prend la tirade.

    Premièrement dans cet extrait, la situation est présentée comme une histoire tragique.

   Tout d’abord, cette tirade présente de terribles massacres. En effet, Mariane nous fait comprendre que les membre de sa familles ont eu une mort horrible. Dans les citations suivantes : «Je les vois tous sanglants et tous défigurés / Ils me viennent conter leurs tristes aventures / Ils me viennent montrer leurs mortelles blessures» (v.386 à 388), on peut voir que les champs lexicaux de la douleur et de la mort sont présents : «mortelles blessures» (v.388); «défigurés» (v.386); sanglants (v.386). On constate aussi une anaphore du groupe nominal «ils me viennent» dans cette citation, qui appuie sur l’affreuseté que les deux victimes ont subi lors de leur meurtre : ceci nous donne l’image d’eux venant se tordre de douleur à Mariane. Elle utilise aussi des euphémismes : «De mes plus chers parents sorte de ma mémoire ?» (v.380); «Ni pour avoir éteint d’une étrange façon» (v.397), elles atténuent la mort des membre de sa famille mais l’affecte malgré tout. Ainsi Mariane s’appuie sur ces faits horribles commis par son frère pour exprimer sa triste douleur.

   Ensuite, on ressent une fatalité ressassante dans cette tirade. En effet, ce qui arrive à Mariane et aux deux membres de sa famille est perçut comme fatal ce qui est le thème de la tragédie : elle doit subir un destin funeste et en vient à s’en plaindre. Dans cette citation :

«Il en veut à mon sang, il en veut à ma race», on constate une gradation et un parallélisme accompagnés d’une anaphore du pronom personnel «il» ce qui rend l’auteur de cette fatalité (son mari Hérode) omniprésent dans le texte : cela prend un tourment constant, ses actions paraissent comme un acharnement envers la famille de Mariane. Puis on peut remarquer aussi une hyperbole des plaintes dans cette tirade comme par exemple dans les citations suivantes : «Toujours les vieux Hyrcane et mon frère meurtris» (v.381); «Un innocent beau-frère, un aimable garçon»(v.398), dans ces répliques Mariane est agacée par la situation.

Ainsi, on comprend que Mariane est l’héroïne tragique et qu’elle est destinée désespéramment à lutter contre son triste destin.

   Pour conclure cette première partie, on a pu voir que les deux victimes ont eu une mort atroce commise par l’auteur de la fatalité ressentie par Mariane dont elle est soumise à un destin tout autant atroce.

Cette histoire tragique entraîne ainsi un profond désespoir de la part de Mariane

   Deuxièmement dans cet extrait, un profond désespoir est ressenti par Mariane.

   Tout d’abord, dans cette tirade Mariane nous montre une grande culpabilité envers ces meurtres notamment celui de son frère. En effet, elle culpabilise en partie sur la mort de son frère et en vient même à lui faire un éloge mais se plaint malgré tout de la perte de sa famille en faisant comprendre son regret. Dans les citations suivantes : «Un innocent beau-frère, un aimable garçon» / «Le jeune Aristobule, hélas! Lorsque j’y pense» (v.398-399); «Il était de mon poil, il avait mon visage / Il était ma peinture, ou j’étais à son image» (v.407-408), on constate à travers l’utilisation du registre élégiaque et de l’anaphore du pronom personnel «il», qu’elle regrette énormément la mort de son frère et jusqu’à la fin de sa tirade poussée à énoncer par sa servante, elle réalise un énorme de ce dernier et dévoile ainsi ses sentiments. On le voit notamment grâce à la longueur des phrases et avec l’interjection «hélas» présente dans la citation ci-dessus. Ainsi, Mariane établit une immense éloge pour son frère et exprime donc sa culpabilité pour avoir perdu ses proches.

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