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Commentaire La bête humaine

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Par   •  9 Décembre 2018  •  Commentaire de texte  •  772 Mots (4 Pages)  •  850 Vues

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La Bête humaine est un roman qui a été écrit en 1890 par Emile Zola. Cette œuvre naturaliste décrit la vie de Jacques Lantier, un conducteur de locomotive.

Au chapitre II, Tante Phasie, la marraine de Lantier, évoque l'invention du train : "Ah ! C’est une belle invention, il n'y a pas à dire. On va vite, on est plus savant... Mais les bêtes sauvages restent des bêtes sauvages, et on aura beau inventer des mécaniques meilleures, il y aura quand même des bêtes sauvages dessous."

Nous allons donc nous interroger sur l’ambivalence du train et les différents symboles qu’il représente.

Pour cela, nous allons d’abord aborder le sujet de la modernité de la locomotive à vapeur, puis sa monstruosité et son instinct destructeur, et finalement la dimension humaine qu’elle possède.

Tout d’abord, dans le contexte historique du roman et de sa parution, la locomotive est une innovation qui est le résultat de la deuxième révolution industrielle.

Ce nouveau mode de transport transforme radicalement le mode de vie français. Grace à cet engin, il est dorénavant est possible de se déplacer d’un bout à l’autre de la France en moins d’une semaine. Cette nouvelle façon de parcourir le territoire permet à la France de se réunifier et modifie profondément le mode de vie français.

L’histoire offre de longues descriptions concernant le fonctionnement de la machine et des conditions de travail des mécaniciens : « Il tenait à peine debout ; mais la force de l’habitude le remit tout de suite à son feu, le marteau en main, cassant le charbon, l’étalant sur la grille avec la pelle, en une couche bien égale » ; « Par la vitre de l’abri, brouillée d’eau, il ne distinguait rien ; et il restait la face sous les rafales, la peau flagellée de milliers d’aiguilles, pincée d’un tel froid, qu’il y sentait comme des coupures de rasoir. ».

Tout comme le dit tante Phasie, le train est donc un symbole de la modernité et du progrès scientifique.

Cependant le train possède également une façade plus obscure et terrifiante dans l’histoire.

Le train est décrit, lorsque Flore le voit s’approcher dans le tunnel, comme une bête monstrueuse qui s’abat sur sa proie. « A chaque instant, elle tournait la tête, croyant sentir sur son cou l’haleine brûlante d’une machine. [.. .]Et elle galopait, elle galopait, lorsque, devant elle, au loin, avait paru une étoile, un œil rond et flambant, qui grandissait. […] L’œil devenait un brasier, une gueule de four dévorante. Aveuglée, elle avait sauté à gauche, sans savoir ; et le train passait, comme un tonnerre, en ne la souffletant que de son vent de tempête ».

L’excipit du livre présente également le train comme un monstre incontrôlable ; Tandis que Lantier et Pecqueux tombent du train, celui-ci laissé sans conducteur, détale à une vitesse folle à travers les champs et les gares, ne s’arrêtant devant aucun obstacle. Les soldats que transporte le train, saouls et inconscient entament des chants patriotiques tandis que le train galope frénétiquement vers l’inconnu.

Cette fin horrifiante illustre la monstruosité du train et permet de comprendre ce qu’est

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