Commentaire, Dom Juan, acte III, scène 1

COMMENTAIRE DE TEXTE

Dom Juan

Acte III scène 1

Problématique : En quoi cet extrait satirique ressortit-il de la tragi-comédie ?

Plan : (Un plan simple suffit mais il y a la possibilité de faire des sous-parties supplémentaires voire une troisième partie)

I – satire de la médecine

A – représentation de la médecine

B – effet comique de la médecine

II – L’aspect religieux

A – la religion médicinale

B – la conversion

Dom Juan est une tragi-comédie écrite en 1665 par Molière. Cette pièce nous conte les aventures d’un aristocrate hypocrite, Dom Juan et de son fidèle servant, Sganarelle. Dans cette scène, Dom Juan et Sganarelle fuient des personnes voulant les arrêter. Les deux personnages se déguisent pour éviter tout soupçon et l’accoutrement de Sganarelle en habit de médecin va faire l’objet d’un débat entre eux. En quoi cet extrait satirique ressortit-il de la tragi-comédie ?

Dans un premier temps, nous étudierons la satire de la médecine avec la représentation et les effets comiques circulant autour de la médecine de l’époque. Puis dans un deuxième temps, nous nous intéresserons aux pensées de Sgnanarelle qui considère la médecine et l’élève en religion.

Dans cette scène, il apparaît clairement que la médecine est critiquée par Molière. La médecine est comparée à un art, « tout leur art est pure grimace ». La médecine devient une activité comme une autre, elle est presque banale. De plus, selon Dom Juan, la médecine est une « arnaque ». En effet, cela est renforcé par le mot « grimace », plutôt péjoratif qui nous fait penser à une escroquerie, à une farce. Dom Juan insiste également sur le fait que la médecine est accessible à tout le monde, au tout venant : « Ils n'ont pas plus de part que toi aux guérisons des malades ». Cela veut aussi dire que les médecins de l'époque ne connaissent rien dans le domaine de la médecine. Dom Juan doute des capacités des médecins. « C'est une des grandes erreurs de la médecine ». La médecine est également comparée à une erreur ; elle ne sert strictement à rien. Dom Juan estime que les personnes guéries ne le sont que par chance, «grâce aux faveurs du hasard et aux forces de la nature ». A travers ces répliques, il est intéressant de noter qu'on retrouve la philosophie de Molière envers les médecins. En effet, Molière, suite à la mort de sa mère, éprouve une haine profonde envers les médecins et leurs pratiques insensées qui ont provoqué la mort de celle-ci.

Sgnanarelle, fier et portant un habit de médecin vante les bienfaits de la médecine à son maître peu convaincu : « un effet merveilleux ». Il essaye de le persuader en prenant l'exemple du vin émétique qui soignerait tout : « le vin émétique fait bruire ses fuseaux ». Cependant un paradoxe apparaît avec la mort du patient ayant bu ce vin : « cela le fit mourir tout d'un coup. ». Dans cet extrait, Sganarelle rapporte les effets de la

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