Commentaire De Texte: Le Lac (poème) d'Alphonse Lamartine

Texte 17 – Alphonse de Lamartine, Méditations poétiques(1820) – « Le Lac »

Pbq : En quoi ce poème est un poème romantique?

Introduction :

Les Méditations poétiques est un recueil poétique d’Alphonse de Lamartine publié en 1820 qui regroupe 24 poèmes. La publication de ce recueil fut un événement poétique : il est le premier manifeste du romantisme français. Lamartine y transcrit ses états d’âme, ses impressions.

Le recueil a des aspects classiques : les poèmes sont des quatrains souvent écrits en alexandrins. Il est aussi novateur par l’évocation de la sensibilité personnelle du poète.

Lamartine se souvient de la femme aimée, Julie Charles. Le poète se trouve dans un lieu qui lui est cher, près d’un lac, qui a été le témoin de ses amours, et lorsqu’il y revient sans la femme aimée, il subit douloureusement la fuite du temps. Il se rend compte que seule la nature peut conserver la trace des amours vécues, et notamment dans « Le Lac ». Il s’agit de montrer en quoi ce poème est un poème romantique. Nous étudierons d’abord la nature, gardien du souvenir puis la fragilité de la destinée humaine face au temps qui passe.

I/ La nature : gardien du souvenir

a) La nature, un cadre romantique, en confidence avec le poète

-on a un cadre romantique : c’est le soir, on a la présence du silence, ainsi que de la barque

-A cette nature symbolisant le romantisme, Lamartine emploi des termes affectifs à son égard : « flots chéris » v.6 ; « pieds adorés » v.12

-l’adoration qu’il porte pour sa femme est maintenant portée à la Nature.

-la nature devient un confident pour lui

-le poème commence par « ainsi » : au moment de la confidence

-il l’a tutoie : « tu mugissais » v.9 ; « tu te brisais » v.10

-il l’apostrophe : « O lac ! » v.5

-il s’adresse directement à lui (v.5) – on a la personnification de la Nature

-« je viens seul » -- montre l’intimité de la confidence avec le lac

-« seul » est mis en césure – mis en valeur

-il implore la nature de le réconforter – emploi de l’impératif (v.51-52)

-la nature est le gardien du souvenir

b) Le pouvoir de la nature

-la nature traduit les sentiments, la douleur du poète

-la violence de la tempête c’est la violence de la colère du poète : « Tu mugissais » v.9

-on se retrouve dans une tempête enchaînée

-les bruits lui rappel les souvenirs – comme le bruit du lac

-on a les 5 sens : tel la vue et l’ouïe…

-ce sont ces éléments qui vont faire émerger le souvenir

c) La nature, un témoin et un réconfort

-ces souvenirs font exprimer la plainte du poète

-c’est donc un poème élégiaque car il exprime la plainte

-on a l’utilisation de la ponctuation expressive

-on a le désespoir du poète et il trouve du réconfort dans la nature

-il personnifie la nature : « roche muet »

-> la nature apparaît comme un témoin du temps qui passe

-on a un lexique pour garder la permanence de la nature par rapport à la fuite du temps

-le temps n’a pas d’emprise sur la nature, la nature résiste au temps

-(v.45 – trimètre romantique)

II/ La fragilité de l’homme face au temps qui passe

a) Une femme perdue auquel il rend hommage

-il rend hommage à cette femme à travers ses paroles

-il ne donne pas le nom de la femme dont il parle, utilisation du pronom personnel « elle » qui généralise

-elle n’est pas décrite, on ne connaît que l’amour qui lui porte

-il lui consacre 3 strophes au discours direct

-« tout à coup » v.17 – on marque un moment important à travers cet adverbe et un changement brutal

-il emploi le passé simple pour évoquer les paroles de cette femme, ça permet de les mettre en valeur

-la nature passe à ce moment au 2nd plan, cette femme à un pouvoir sur la nature

-on retrouve le calme

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