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Commentaire Composée Balzac Sarrazine

Commentaire de texte : Commentaire Composée Balzac Sarrazine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Avril 2017  •  Commentaire de texte  •  2 961 Mots (12 Pages)  •  3 675 Vues

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Alison Cailton-Collomb

«Et ne vivait qu’avec sa muse», dans la mythologie grecque, les Muses sont les neuf filles de Zeus et de Mnémosyne déesse des arts ,elles seraient à l’origine de l’inspiration des poètes et artistes du monde antique, à travers cette œuvre : Sarrasine, parut en 1830 dans la revue de Paris, il semble que Balzac aborde le sujet, déjà vu dans Gambara et Massimilia Doni, de l’art lyrique, et la douloureuse affaire de la création artistique. Créer est une souffrance, quelques fois extrême (castration) elle reste cependant une nécessité dans le processus de la création. Et c’est d’ailleurs parce qu’il est en proie à une grande douleur que le personnage de Sarrasine parvient à élaborer son œuvre la plus prodigieuse : la représentation du castrat Zambinella. C’est l’enjeu de l’extrait que nous allons aborder, Sarrasine quitte son maître pour pouvoir enfin mener sa vie comme il l’entend, toujours dans l’effervescence de sa passion pour l’art il va rencontrer l’univers mélodieux de l’opéra et notamment la grande chanteuse italienne : Zambinella. Nous tâcherons de montrer que cette extrait est soumis au monde de l’art, et est essentiel dans l’avancé de l’intrigue de la nouvelle avec la découverte, pour son personnage principale, de la femme dans toute sa gloire.

  Parce que le personnage de Sarrasine est un jeune sculpteur on peut aisément deviner que le texte va aborder le thème de l’art, seulement ici l’auteur à choisi de ne pas juste aborder ce thème, son texte tout entier est soumis au domaine des arts.  

  Pour le lecteur le commencement de cet extrait semble être le récit tout à fait banal de l’enfance du personnage nommé Sarrasine, entre le départ du foyer paternel et la rencontre avec Bouchardons. Pourtant le doute s’insinue dans l’esprit du lecteur il remarque que ce qui domine le texte n’est pas les détails de la vie et notamment l’enfance de Sarrasine, mais l’Art. Ainsi on retrouve des figures artistiques qui font appel à plusieurs domaines artistiques, comme le Marquis de Marigny : Abel-François Poisson (« le marquis de Marigny» ligne 21) . De naissance roturière, Abel-François Poisson de Vandières s’attire rapidement les bonnes grâces du roi lorsque sa sœur aînée devient, en 1745, la maîtresse de Louis XV et est titrée marquise de Pompadour ( «Mme de Pompadour» ligne 21). Il est alors assigné à la survivance de la direction générale des Bâtiments, Arts, Jardins et Manufactures. Formé par Charles Antoine Coypel, premier peintre du roi, il rentre très vite dans le monde artistique, il séjourne en Italie avant de parfaire sa formation avec le graveur Charles Nicolas Cochin, l’architecte Jacques-Germain Soufflot et le critique d’art l’abbé Leblanc. En 1751, il est rappelé d’Italie et prend ses fonctions de directeur général des Bâtiments du roi. Il encourage la peinture historique et, le retour à l’Antiquité dans l’architecture. On peut aussi noter Michel-Ange ( «Michel-Ange» ligne 13) : Michelangelo di Lodovico Buonarroti Simoni1, francisé Michel-Ange, il est un peintre, un sculpteur, un poète, et un architecte florentin de la Haute Renaissance. Plusieurs de ces œuvres sont des chef-d’œuvre (David, La Pietà, le plafond de la chapelle Sixtine). C’est un artiste qui va influencer et ses contemporains et des générations d’artistes, d’ailleurs on peut voir dans le personnage de Sarrasine plusieurs similitudes ( leur domaine de prédilection «Sculpteur» lignes 7,22,31,42 et «sculpture» lignes11,20,28, mais l’auteur à choisi aussi d’envoyer son personnage en Italie, pays d’origine de Michel-Ange, et notamment à Rome «Italie» lignes 23 et 32, «Rome» lignes 35 et 37), tout comme avec «Canova» ligne 25 : Antonio Canova, (1757 -1822 ) était un sculpteur italien. Il évoque la littérature avec Diderot : Denis Diderot ( «Diderot» ligne 21), (1713 - 1784 ) est à la fois romancier, dramaturge, conteur, essayiste, dialoguiste, critique d'art, critique littéraire et traducteur, mais est surtout connu comme étant un écrivain, philosophe, encyclopédiste français des Lumières ; et aussi Jean-Jacques Rousseau ( «Jean-Jacques Rousseau» ligne 41) : écrivain, philosophe et musicien francophone. De plus l’extrait dans son intégralité est parcouru par un champ lexical artistique considérable et répété : «génie» lignes 3, 6,12, 20 ; «artiste» lignes 5,57 et 64 ; «œuvres» et «chefs-d’œuvre» lignes7,22,61 ; «talent» ligne 7 ; «Arts» lignes21,31,34 ; «critique» ligne 62 ; et «création» ligne 61. Dans cette isotopie on retrouve plusieurs sphères des arts qui progresse de manière linéaire pour marquer le parcours artistique du personnage de Sarrasine : tout d’abord la sculpture avec les termes «sculpteur» lignes 7,22,31,42,«sculpture» lignes11,20,28, et «statue» lignes 22,32,34,63 ; puis vient la peinture avec les termes «fresques» ligne 34, «tableaux» lignes 34, «toile» ligne 41, et «peintre» ligne 57 ; enfin nous avons la musique et le théâtre avec les termes «théâtre» ligne 36, 64, «musique» ligne 41 et «scène» ligne 41,46,48.

  Dés les premières lignes une notion toute particulière est semée entre les événements de la vie de Sarrasine, une notion qui a elle seule résume la part artiste du personnage de Sarrasine : le génie ( «génie» ligne 3, 6, 12,20). Que faut-il entendre par le terme de «génie» c’est «Un talent ( «talent» ligne 7) qui consiste à produire ce dont on ne saurait donner aucune règle déterminée» (Kant, critique de la faculté de juger). Le philosophe explique que l’art repose sur la fulgurance de la création chez l’artiste, et requiert plus qu’un savoir faire appris d’après quelques règles. L’artiste n’obéit donc à aucune règle hormis celles qu’il se donne lui même. Le génie produit comme la nature, c’est le naturel dans l’art, sans carcan préétablit. Le génie se distingue de la simple imitation scolaire et du maniérisme. C’est une force qui transcendent l’artiste, l’art exige un talent radicalement opposé à l’esprit d’imitation et qui ne peut être ramené à un savoir transmissible via l’enseignement. La façon dont l’artiste va procéder à la création ne peut être décrite. L’auteur nous enseigne cette notion de philosophie à travers une isotopie en premier constituer de synonyme du terme de «génie» qui montrent que l’art vient d’une force furieuse et intrinsèque de l’esprit : «âme» lignes 13, 17, 45, «fougue» ligne 14, «dissipation» ligne 17, «muse» ligne 26, «imagination» lignes 33 et 37, «extase» lignes 37 et 44, «furie» ligne 16, «frénésie» ligne 66, et «folie» ligne 65 ; mais aussi d’adjectifs qui viennent marquer la passion ( «passion» ligne 13) qui anime le génie : «sauvage» ligne 12, «extraordinaire» ligne 15, «passionnée» ligne 17, «ardente» ligne 33, «lubrifiés» ligne 43, «ravissante» ligne 44, pour encore insister sur l’acharnement du génie il use de verbes tels que : «déchaîneraient» ligne 13, «vigoureusement» ligne 13, «s’enflamma» ligne 33, «en proie au désir» ligne 35.

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