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Comment l'écriture naturaliste fait-elle du cadavre à la morgue, un extrait quasiment porté sur le registre fantastique ?

Commentaire de texte : Comment l'écriture naturaliste fait-elle du cadavre à la morgue, un extrait quasiment porté sur le registre fantastique ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Décembre 2021  •  Commentaire de texte  •  1 122 Mots (5 Pages)  •  271 Vues

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 Evaluation de fin de séquence  ; Thérèse Raquin*

II. Une contemplation morbide et dérangeante donnant vie au cadavre

 Problématique   : : Comment l'écriture naturaliste fait-elle du cadavre à la morgue, un extrait quasiment porté sur le registre fantastique ?

       Tout d’abord, ce texte est une œuvre d’Émile Zola, il appartient au mouvement réaliste . On y retrouve Thérèse Raquin qui est le personnage principal, elle est mêlée à l’amour et la passion mais aussi au devoir d’assumer ses responsabilités auprès de sa mère et Camille. Ainsi elle décide de tuer Camille avec l’aide de Laurent, son amant. Quelques semaines après, Laurent se rend à la morgue... Nous allons d’abord étudier l’atmosphère générale, puis l’aspect sentimental des personnages en question et enfin le fait que Camille semble vivant dans cet extrait.

       Premièrement, nous observons que l’atmosphère générale est assez étouffante et terrifiante. En effet, dès le début du texte, Zola annonce la couleur : « il reçut un coup violent dans la poitrine : en face de lui, sur une dalle, Camille le regardait, étendu sur le dos, la tête levée, les yeux entrouverts. » On comprend directement que le « tête à tête » avec Camille le terrifie.L’auteur met en avant le choc lors de la rencontre du meurtrier et de sa victime en désignant « un coup violent » subi par Laurent. Ce n’est pas tout, à la ligne 9 : « gravant malgré lui au fond de sa mémoire toutes les lignes horribles, toutes les couleurs sales du tableau qu’il avait sous les yeux. », nous avons la comparaison de cette scène à un tableau, comme si le temps s’était arrêté à l’instant ou Laurent commença à contempler Camille. Comme si la mort de celui-ci avait entraînée l’arrêt du temps comme un tableau ou une scène est figée définitivement. S’en vient une description détaillé du corps en putréfaction de Camille qui renforce l’aspect déstabilisant et horrible de l’atmosphère à cet instant. On comprend que Zola joue avec le réalisme en décrivant parfaitement bien la dépouille du défunt.

       Après, nous allons étudier l’aspect sentimental des personnages dans cet extrait, en l’occurrence uniquement Laurent. Encore une fois, nous allons utiliser cette citation pour traiter des sentiments de Laurent : « il reçut un coup violent dans la poitrine »mais cette fois-ci pas pour la même raison, effectivement on comprend que le coup violent dans la poitrine à aussi un aspect très sentimental, la poitrine représentant le coeur de Laurent. Cela montre que le meurtrier est quand même très touché par ce qu’il voit. Il ne semble donc pas complètement inhumain, on pourrait imaginer qu’il regrette son acte mais à la suite du texte, ligne 5 : « Il ne souffrait pas ; il éprouvait seulement un grand froid intérieur et de légers picotements à fleur de peau. Il aurait cru trembler davantage. », on réalise que Laurent ne regrette pas mais qu’il est juste attiré par une curiosité malsaine qui le pousse à contempler le corps du mari de Thérèse. Cela se prouve assez facilement à la ligne 27 : « Quand Laurent put enfin s’arracher à la curiosité poignante qui le tenait immobile et béant ».À la ligne 29, on peut lire « « Voilà ce que j’en ai fait. Il est ignoble. » Il lui semblait qu’une odeur âcre le suivait, l’odeur que devait exhaler ce corps en putréfaction ». La phrase que prononce Laurent semble être dépourvue de compassion, Zola n’hésite pas à appuyer sur le fait que le meurtrier ne ressent pas vraiment d’empathie en le présentant limite comme un être sans sentiments. Le plus intéressant dans cette phrase se révèle être l’odeur cadavérique qui suit Laurent. C’est une comparaison utilisée par l’auteur afin de démontrer que cette odeur représente le meurtre qui suit Laurent dans le temps et qui le poussera plus  tard à se suicider. Ensuite, de la ligne 11 à la ligne 21, Laurent exécute minutieusement une grande description du cadavre de Camille,ligne 17 on repère une antithèse : «un bout de langue noirâtre apparaissait dans la blancheur des dents. »,la blancheur des dents s’oppose à la saleté, à la noirceur du reste. Le narrateur insiste sur ces dents (Camille se moque de Laurent ; il l’a mordu et Laurent ressentira cette douleur jusqu’au bout de sa vie…).On peut aussi repérer dans ce passage des énumérations  : « les bras ne tenaient plus ; les clavicules perçaient la peau des épaules. Sur la poitrine verdâtre, les côtes faisaient des bandes noires ; le flanc gauche, crevé » etc Il  énumère les différentes parties du corps. Il se comporte presque comme un médecin-légiste, qui analyse un cadavre.

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