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La croissance est-elle seulement, pour un pays, la simple augmentation chiffrée de sa production économique ?

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Par   •  28 Février 2012  •  1 870 Mots (8 Pages)  •  1 344 Vues

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La croissance est-elle seulement, pour un pays, la simple augmentation chiffrée de sa production économique ? Ne nécessite-t-elle

pas aussi des mutations profondes de la société pour que le pays puisse se développer durablement ?

I - Notions de base

La croissance qualifie une augmentation durable de la production des biens économiques dans un pays. En revanche, on parlera

d’expansion pour désigner une augmentation de courte durée.

Le développement est une notion beaucoup plus large qui traduit les changements sociaux, culturels, démographiques et

politiques d’un pays afin de créer les conditions d’une croissance à long terme.

La croissance est mesurée par le PIB (Produit intérieur brut). Il totalise en particulier la valeur ajoutée par les entreprises au cours

d’une année sur le territoire national, c’est-à-dire leur chiffre d’affaires dont on a soustrait les consommations intermédiaires.

L’augmentation du PIB pouvant résulter en partie de la simple hausse des prix, on déduira de la production le montant de l’inflation

pour avoir l’augmentation réelle de la croissance, ce que l’on appelle le PIB « en volume ».

Pour mesurer le niveau de vie d’un pays, on divise le PIB par le nombre d’habitants.

Pour mesurer l’ensemble des changements permettant d’améliorer une société, le Programme des Nations unies pour le

développement (PNUD) a élaboré depuis 1990 le critère de l’IDH (Indicateur du développement humain). Cet indicateur

comprend :

• l’espérance de vie de la population ;

• son niveau de scolarisation ;

• l’amélioration de son niveau de vie.

Le développement durable est une notion apparue en 1987 avec le rapport Brundtland, qui a pour objet d’assurer la gestion des

ressources du globe tout en permettant leur renouvellement pour les générations à venir. En même temps, il convient de maîtriser

la croissance de la pollution sur la planète, ce qui appelle à une solidarité mondiale des Etats. La conférence de Kyoto en 1997 est

le reflet de l’introduction d’une éthique dans le monde économique.

Le facteur résiduel est la partie inexpliquée de la croissance. On peut en effet la quantifier à partir de la contribution des facteurs

de production : le capital et le travail.

Les économistes français Carré, Dubois et Malinvaud, en utilisant la fonction de Cobb-Douglas, ont mesuré la forte croissance

française de 5 % par an sur la période 1951-1969. Il en ressort que le facteur travail a contribué à la croissance à hauteur de 1 %, le

facteur capital à hauteur de 1,5 %, mais qu’il reste un facteur « résiduel » ou inexpliqué de 2,5 %. Il y a donc de nombreux facteurs,

en dehors du travail et du capital, qui contribuent à la croissance et que l’on regroupe sous le vocable de « facteur qualitatif ».

On évoquera ainsi une meilleure formation professionnelle du personnel, le développement de l’innovation ou des échanges

extérieurs.

Le PIB est accusé de ne pas mesurer exactement la croissance car :

• il ne prend pas en compte le travail domestique, ni le travail illicite de « l’économie souterraine » ;

• il fonctionne seulement par addition. Plus les accidents de la circulation sont nombreux, plus les frais opératoires s’élèveront.

Ils seront considérés dans le PIB comme une augmentation de la richesse nationale ;

• enfin, le développement économique d’un pays ne fait pas l’objet d’une croissance régulière. Des cycles d’expansion et de

dépression se succèdent alternativement. On distingue :

- les cycles longs de Kondratieff qui durent entre 30 et 50 ans ;

- les cycles à moyen terme de Juglar qui durent entre 6 et 8 ans ;

- les cycles à court terme de Kitchin dont la durée s’étend entre 2 et 4 ans en moyenne.

II - Problèmes économiques et sociaux

Les facteurs de la croissance

Il est extrêmement difficile, tant ils sont nombreux, de recenser tous les facteurs quantitatifs ou qualitatifs qui vont influer sur la

croissance et la développer.

Il convient cependant d’évoquer :

• les facteurs traditionnels, mis en avant par les économistes classiques, comme le travail, le capital et les ressources naturelles ;

• l’innovation, facteur souligné par Schumpeter, qui par le progrès technique qu’elle engendre, impulse des phases de croissance

économique ;

• le développement de la concentration dans le système de production économique ;

• l’amélioration de la qualification et du capital humain dans la population active ;

• le développement interventionniste de l’Etat qui, par la création d’infrastructures, les dépenses publiques ou la redistribution

sociale, favorise le développement de l’économie ;

• l’ouverture au libéralisme des échanges et à la mondialisation financière ;

• l’évolution sociologique et culturelle de la population tout comme la psychologie plus ou moins « entreprenante » du chef

d’entreprise, selon Keynes ;

...

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