Comment deux oeuvres défient-elle l'esprit du temps ?

Paper 2                                 Words : 531                                                2H

How do the two literary works both reflect and challenge the spirit of the times in which they were written?

Comment les deux œuvres littéraires Une Vie de Maupassant et Barbara de Prévert reflètent-elles et défient-elles l'esprit du temps dans lequel elles ont été écrites?

Une vie de Guy de Maupassant est un roman réaliste publié en 1883, pendant le mouvement du naturalisme et le mouvement du réalisme. Cette période est marqué par la bourgeoisie au pouvoir et la fin de la domination de la noblesse. Maupassant présente à travers le personnage féminin, la condition morale, conjugale et sexuelle de la femme dans la société du 19eme siècle, il donne une vision pessimiste du monde et d'une société marqué par le code civil et l'inégalité des sexes. D’autre part, Barbara de Jacques Prévert est une poésie publié dans le recueil “Paroles” (un recueil des poèmes de Jacques Prévert) en 1946. Prévert nous fait part de l'attachement qu'avait son auteur pour la ville de Brest ainsi que de sa tristesse à la suite de sa destruction par les bombardements alliés lors de la Seconde Guerre mondiale.

Au début du roman, Jeanne semble être une jeune fille épanouie : “Elle semblait un portrait de Véronèse avec ses cheveux d'un blond luisant qu'on aurait dit avoir déteint sur sa chair, une chair d'aristocrate à peine nuancée de rose, ombrée d'un léger duvet, d'une sorte de velours pâle qu'on apercevait un peu quand le soleil la caressait. […] Elle était grande, mûre de poitrine, ondoyante de la taille. Sa voix nette semblait parfois trop aiguë ; mais son rire franc jetait de la joie autour d'elle.” Tout comme Une Vie, au début du poème, Barbara est une femme heureuse : “Et tu marchais souriante, épanouie ravie ruisselante.” Jusque là, les deux personnages féminins représentent le rôle de la femme dans leur temps.

Dans Une Vie, lorsque son mari, Julien l’abuse physiquement et moralement à répétition, ses sentiments pour lui deviennent non-existant : “Jeanne s’étonna: c’est curieux, ça ne me fait plus rien. Je le regarde comme un étranger maintenant. Je ne puis croire que je sois sa femme. Vous voyez, je m’amuse de ses … de  ses… de ses indélicatesses.” Ce qui challenge le temps de l’époque dont le roman à été publié, où les femmes n'avaient guère le droit de penser de telles choses de leur mari.

        Dans Barbara, Prévert, comme Maupassant défi l’opinion publique. Il montre une haine envers la guerre : “Oh Barbara, quelle connerie la guerre[…] De feu d’acier de sang” ce qui est mal vu dans le temps, les soldats qui se battaient pour la france pendant la seconde guerre mondial étaient considérés comme courageux et étaient respectés.  

Les deux oeuvres sont principalement écrites autour de l’amour, la déception et la tristesse. Auparavant, l'image de la femme était celle d’une femme qui se marie jeune puis deviendra une mère au foyer, comme on le voit dans Une Vie, Jeanne se marie à dix-sept ans et entre ses dix-sept ans et ses quarante-deux ans, elle va connaître des deuils, des déceptions et un ennui profond. D’autre part, Barbara de Prévert qui parle de la dénonciation de la guerre, insinue le stéréotype d’une femme de soldat qui finira probablement par pleurer la mort de son mari : “Et celui qui te serrait dans ses bras, amoureusement, est-il mort disparu ou bien encore vivant?” En tant que lecteur, les deux outrages reflètent et défient l'esprit du temps dans lequel elles ont été écrites.

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