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Les Oeuvres Littéraires Donnent Elles Toujours De Leçons ?

Note de Recherches : Les Oeuvres Littéraires Donnent Elles Toujours De Leçons ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Juin 2015  •  1 034 Mots (5 Pages)  •  1 376 Vues

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Les œuvres littéraires – romans, poésies, pièces de théâtre et autres genres – semblent, au-delà de leur diversité, avoir au moins en commun une caractéristique fondamentale : elles font se rejoindre une pensée et une intention esthétique, artistique, du moins dans le cas d’une littérature de qualité. La pensée peut prendre la forme d’une réflexion, voire d’une argumentation, souvent implicite : un auteur a alors semble-t-il, face à son lecteur, une intention didactique. Mais doit-on toujours attendre d’une œuvre littéraire qu’elle nous donne une leçon ? Le rôle de l’écrivain serait-il forcément toujours celui d’un maître à penser, et le rôle du lecteur celui d’une sorte d’élève ? Pour répondre à cette interrogation, nous verrons tout d’abord que, certes, l’œuvre littéraire a traditionnellement, souvent, une fonction instructive, mais nous verrons en un second temps que certaines conceptions littéraires n’impliquent aucun utilitarisme dans l’art. Les grandes œuvres littéraires, finalement, ne dépassent-elles pas cette question de l’intention didactique ?

I – La littérature a souvent, traditionnellement, une valeur didactique

1) L’écrivain endosse volontiers le rôle de moraliste, de maître à penser, voire de militant, à l’époque classique, où il s’agit d’instruire (pensons aux fables de La Fontaine. Ex. « Le Laboureur et ses enfants » ou toute autre fable) ou de corriger les mœurs (avec le théâtre de Molière. Ex. Tartuffe donnant une leçon de morale religieuse en dénonçant l’hypocrisie des faux dévots), dans le mouvement des Lumières (Voltaire, Diderot… Ex. Candide), le Romantisme (Hugo réclamant un « art pour le progrès »…) ou la poésie engagée du XXe siècle (Eluard, Aragon… donnant des leçons de courage et d’engagement à l’occasion de la 2nde GM).

2) Il est vrai toutefois que la leçon peut-être plus ou moins explicite ou implicite. A côté des œuvres pour lesquelles la morale ou autre leçon se doit d’être évidente (ainsi les contes dans lesquels Perrault s’adresse à des enfants, ayant besoin de la clarté d’une morale, comme c’est le cas dans Le Petit Poucet ; ainsi encore toute la littérature argumentative, à l’exemple des Essais de Montaigne…), il est fréquent que la leçon soit sous-entendue, par choix (voir Phèdre de Racine, qui sous-entend une leçon morale revendiquée par l’auteur dans sa préface ; ou encore La Controverse de Valladolid, où le lecteur est amené à tirer lui-même une leçon en comparant les opinions exprimées) ou par contrainte (voir Antigone de Jean Anouilh, à l’époque de l’Occupation, ou de nombreux écrits des Lumières…).

II – Mais la littérature peut très bien se passer d’intentions instructives

1) La littérature de divertissement n’a pas d’autre ambition que de procurer un agrément à son lecteur. L’écrivain ne cherche alors surtout pas à instruire. Il veut procurer au lecteur le plaisir du divertissement, du dépaysement, du rire sans arrière-pensée. Les romans d’aventures, la littérature fantastique, ou, dans un tout autre domaine, le théâtre de boulevard, sont des exemples de cette tendance littéraire. On peut se référer aux nouvelles fantastiques de Maupassant, porteuses de frissons (« Sur l’eau », etc.) ou aux pièces de Georges Feydeau (Le Dindon, etc.) destinées à faire rire un public bourgeois par des histoires de maris trompés…

2) Certains

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