Chabannes

Collin Lou

Terminale L                                        

Sous partie de l’essai sur le Comte de Chabannes

                L’importance de la vertu

La vertu est une valeur primordiale chez le personnage du comte de Chabannes. C’est un précepteur, un messager de la vertu, notamment auprès de la princesse de Montpensier, puisque c’est l’homme qui apprend et inspire la vertu à la princesse « Chabannes […] se servant de l’amitié qu’elle lui témoignait pour lui inspirer des sentiments d’une vertu extraordinaire ». Tout au long de la nouvelle comme du film, quand le personnage éponyme est confronté à un dilemme, entre passion et vertu, il essaiera sans relâche d’attiser et de raviver les valeurs morales de la princesse, dans l’espoir de la raisonner. C’est le modèle de l’honnête homme, sage et mesuré :« s’il ne fût pas maître de son cœur, il le fut de ses actions » p.10, qui apaise les tensions, dans le film, au début, quand le Duc de Guise menace le prince de Montpensier, il va s’interposer, évitant ainsi tout conflit physique. Mais sa vertu est flétrie par le dilemme entre cette dernière et la passion qu’il éprouve pour la princesse de Montpensier. « Il ne put se défendre de tant de charmes » le combat intérieur qu’il mène est palpable, dans cette phrase, le verbe « se défendre » signifie bien qu’il lutte contre lui-même. Malgré le fait qu’il aime une femme mariée, ce qui est assez indécent, son amour semble rayonner de vertu « la passion qu’il avait pour elle était sincère et désintéressée », sa passion paraît honnête mais l’entraîne pourtant dans une spirale infernale, de fait, il se sacrifie non plus au nom de ses valeurs morales, mais par désir de reconnaissance de la princesse. Il ira même jusqu’à prendre la place du duc de Guise dans la chambre de la princesse, pour la sauver de l‘embarras, se faisant ainsi haïr par le prince :« il se résolut, par une générosité sans exemple, de s’exposer pour sauver une maîtresse ingrate » p39.  Bertrand Tavernier, dans son film, le fait tout de même mourir en homme vertueux, courageux, puisque la cause de sa mort est d’avoir défendue une femme sans défense se faisant agressée lors de la St Barthélémy.

Ainsi, la vertu est une notion importante dans la nouvelle et dans le film, et plus particulièrement pour le comte de Chabannes. Cette notion fût la ligne de conduite de Chabannes, et ceci tout au long du récit. Parfois, il s’en écarta légèrement mais toujours pour mieux y revenir.

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