Le personnage de Chabannes - La Princesse de Montpensier

La Princesse de Montpensier, Madame de La Fayette (1662)

La Princesse de Montpensier, Bertrand Tavernier (2010)

SUJET : Quel traitement les deux œuvres au programme accordent-elles au comte de Chabannes ?

En 1662, Madame de LF fait publier anonymement La Princesse de Montpensier, une nouvelle historique et galante. En effet, Madame de LF inscrit des intrigues amoureuses derrière les guerres de religion du XVIe siècle. En 2010, Bertrand Tavernier fait une adaptation de cette nouvelle au cinéma. Ses choix et partis pris pour le film nous font redécouvrir la nouvelle de façon différente et parfois plus moderne. Par exemple, les deux œuvres traitent le personnage de Chabannes de manières souvent distinctes.

Quel traitement les deux œuvres au programme accordent-elles au comte de Chabannes ?

Après avoir étudié la présentation du personnage, nous verrons ses relations avec le couple Montpensier.

Tout d’abord, Chabannes est un personnages qui se distingue des autres. En effet, son éthopée est assez différente des autres protagonistes. Au début de la nouvelle et du film, il est protestant. Par la suite, il change de camp comme le duc d’Anjou le précise dans le film lorsqu’il se trouve sous la tente avec lui, le prince et le duc de Guise : « Ah ! Ce Chabannes. Soudainement passé de nos ennemis à notre cause ». Les raisons de ce changement divergent selon la nouvelle et le film. Dans le film, il déserte car il ne supporte plus la guerre et se retrouve chez le prince de Montpensier qui es du côté des catholiques. Dans la nouvelle, il change de parti car il ne supporte pas l’idée d’être opposé au prince : « ce changement n’avait d’autre raison que celle de l’amitié ». De plus, Chabannes est un homme aux nombreuses qualités : il est digne de confiance, dévoué et la narratrice le qualifiera même « d’un esprit fort sage et fort doux » dans la nouvelle. Il est très intelligent puisqu’il se charge de l’éducation de la princesse dans les deux œuvres, même si cela est plus exposé dans le film où on le voit enseigner le latin à Marie, lui parler des astres ou encore lui apprendre à découper de la viande. C’est un homme très cultivé : on peut même parler de lui comme la figure humaniste du roman.

Le rôle de Chabannes est d’autant plus important dans le film. Cela se remarque dès le début du film puisqu’il s’ouvre sur ce personnage, lorsqu’il se bat contre les catholiques. Le comte de Chabannes bénéficie de plus de scènes dans le film que d’apparition dans le roman. Par exemple, lorsqu’il quitte le château de la princesse, on voit la vie qu’il mène alors que cela n’est qu’évoqué dans la nouvelle. En outre, il est plus important dans le film qui lui dédie trois minutes entières pour son aveu à la princesse sur son amour alors que Mme de LF n’emploie que peu de phrase et ne passe pas par le dialogue : « il osa lui dire qu’il l’aimait ». L’importance du comte est présente tout au long du film qui se clôture même sur lui et la lecture de sa lettre dédiée à Marie. Cette lettre est importante car elle montre la place de sage qu’il tient dans le film. En effet, elle sert d’argument d’autorité

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