LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Cage d'oiseau, Hector de Saint-Denys Garneau

Dissertations Gratuits : Cage d'oiseau, Hector de Saint-Denys Garneau. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Août 2014  •  725 Mots (3 Pages)  •  2 232 Vues

Page 1 sur 3

Dans «Cage d’oiseau» d’Hector de Saint-Denys Garneau et dans «Ô tourments», de Alain Grandbois, le thème de la fatalité est abordée de façon similaire puisque dans les deux cas, la fatalité est associée au mal de vivre. Tout d’abord dans l’œuvre d’Hector Saint-Denis Garneau le mal de vivre est illustré à travers la perte d’espoir de l’oiseau en cage. Le sujet de l’œuvre est conscient que la mort approche et qu’il est impuissant face à sa destinée. Dans la seconde strophe, nous comprenons la fatalité de la situation : «L’oiseau dans ma cage d’os/ C’est la mort qui fait son nid». Le cœur, illustré par l’oiseau, est prisonnier de la cage thoracique, elle-même illustrée par la cage d’os. Grâce à cette métaphore, le poète utilise alors l’image de l’oiseau qui est captif d’une cage afin de verbaliser son état. D’autre part, Alain Grandbois témoigne de désespoir et de mélancolie dans son poème «Ô tourment». Au vers 29, «Ô vous pourquoi creuser cette fosse mortelle», cette métaphore exprime les tourments et le sentiment grandissant de solitude qui ne cessent de le hanter et qui vont inévitablement mener à sa perte. Il se questionne sur le bien-fondé de ce chemin de mort, cette destinée. Alain Grandbois se sent également emprisonné par ses tourments : « Pourquoi le mur de pierre dites-moi » (v.46). Le mur de pierres représente la domination qu’exercent l’Église et l’État sur la société québécoise au milieu du 20e siècle. L’auteur affirme son mécontentement face à cette hégémonie.

Malgré ces ressemblances, la fatalité est abordée de façon différente puisque les deux poètes nuancent leur lueur d’espoir face à la fatalité. Les deux auteurs expriment à différents degrés leur volonté de se libérer de l’emprise de la fatalité. Hector de Saint-Denys Garneau était gravement malade d’une maladie cardiaque et en mourut. Sa poésie reflète ce triste sort en témoignant de peu d’espoir. Au vers 15 de son poème «Cage d’oiseau», l’espoir de vivre quelque chose de meilleur et de plus sain se fait ressentir. « Voudrait-il pas s’envoler » fait émaner le désir d’évasion, de sortir de ce cercle vicieux de misère et de désespoir. L’oiseau, qui représente le cœur et l’âme, voudrait alors déployer ses ailes. En revanche, l’auteur semble accepter son destin puisqu’il clôt son poème par le vers suivant : « Il aura mon âme au bec». L’oiseau prendrait alors son envol, une fois l’être humain décédé, en emportant avec lui l’âme de l’auteur. Alain Grandbois, quant à lui, vivait des moments de grande solitude, ce qui se perçoit dans ses écrits. Dans «Ô tourments», le héros lutte fermement pour récupérer sa vitalité. Des lignes 39 à 44, la répétition du «Je sais», au début de chaque vers, aide à créer un effet d’amplification, qui dresse une forteresse entre le sujet du poème et ses assaillants, qui sont dans le cas présent, ses tourments. On remarque également un champ lexical lié au combat :« sentinelles » (v.10), «assassin» (v.32), « trahisons » (v. 52),«haine» (v.54) et « morts » (v.60). Ces mots forts témoignent du désir de vaincre, de sortir de l’état actuel dans lequel le sujet de l’œuvre se trouve.

Il est indéniable que les deux auteurs étudiés abordent la fatalité d’une manière similaire, tout en gardant un côté personnel

...

Télécharger au format  txt (4.5 Kb)   pdf (68.6 Kb)   docx (9.4 Kb)  
Voir 2 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com