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Baudelaire

Commentaire de texte : Baudelaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Juin 2022  •  Commentaire de texte  •  947 Mots (4 Pages)  •  188 Vues

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« La vie est un départ et la mort un retour » nous dit Lao-Tseu sage chinois du Xème siècle. Nous pourrions nous demander comment est-il possible que la mort soit un retour après une vie. En effet, cette citation nous mène à une réflexion profonde. Cependant, le poème de Chassignet, « Mépris de la vie et consolation contre la mort » est un sonnet écrit en alexandrins en 1594 , et peut nous permettre de donner une sorte de réponse à cette citation. Chassignet est un poète dans la lignée de la littérature baroque qui est caractéristique de la sensibilité jésuite dont il a été l’élève. Le recueil dont est issu ce poème est qualifié d’apologétique c’est-à-dire inspiré de la théologie chrétienne. Composé de deux quatrains et d’un sizain, il exprime la fragilité de la condition humaine, en invitant le lecteur à se tourner vers Dieu par la méditation sur la vie et la mort. Comment Jean Baptiste Chassignet appréhende la vie et la mort dans son poème. Pour ce faire, nous verrons dans un premier temps comment la vie est qualifiée comme un voyage éphémère puis nous étudierons la fin macabre qui est dépeinte dans ce poème et enfin nous analyserons la vie postérieure qui mène à l’au-delà.

La vie est un voyage plus ou moins court qualifié comme étant éphémère. L’auteur cherche à nous faire comprendre cet aspect temporaire à travers le terme « passager » vers 4, en nous rappelant la fragilité de la vie terrestre.  En effet, le fait que chaque personne puisse mourir à tout moment nous montre d’autant plus cette perspective. Le fait que le mot « passager » soit utilisé comme adjectif épithète se rapportant à « corps » démontre l’importance mineur de celui-ci. En effet, le corps est ici, un contenant accessoire, qui sert seulement à croître en nous accompagnant vers notre mort, puis il se décomposera à son tour. Dans ce poème, ce point de vue est amené au travers des rimes « nature » et « pourriture » vers 2 et 3. Le corps n’est donc qu’un objet que nous utilisons jusqu’à notre mort. Mais celui-ci reste tout de même d’une fragilité incontestable, qualifiée, ici, avec le mot « frêle ». Par ailleurs, nous retrouvons à la première partie du sizain, les rimes « naissance » et « demeurance » accentuant la fugacité de la vie et son côté bref.

Le voyage éphémère qu’est la vie nous montre donc la fin inévitable et macabre dépeinte dans ce poème.

La mort est libératrice de l’emprise de la vie. Chaque être humain a donc une fin inéluctable. L’auteur nous l’expose ici avec le terme « mortel » vers 3, montrant ce destin fatal. De plus, le poète utilise le champ lexical de la mort. « Sujet à pourriture » vers 3, est une périphrase péjorative faisant allusion à l’homme ainsi qu’à son corps, qui, après à sa mort, sera en état de décomposition. En effet, cette rime antithétique de « pourriture » et « nature » vers 2 et 3, nous montre le chemin parcouru par l’homme de sa naissance à sa mort. « pourriture », représente ici l’état de désagrégation dans lequel chaque personne sera après sa mort. Cet état macabre est accentué grâce à l’antithèse « aube » et « nuit » montrant que la vie chasse inévitablement la mort. Et les rimes « pourrir » et « mourir » renforcent une fois de plus l’aspect sinistre de la mort. De plus, l’auteur nous rappelle tout au long de son poème que chaque existence aura seulement une issue unique qui est la mort.

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