LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Barbe Bleue, Charles Perrault

Commentaire de texte : Barbe Bleue, Charles Perrault. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Janvier 2021  •  Commentaire de texte  •  1 855 Mots (8 Pages)  •  4 026 Vues

Page 1 sur 8

L’extrait proposé à l’étude est le moment de l’ouverture du cabinet par la jeune mariée dans le conte, Barbe Bleue de Charles Perrault. Parue dans un premier temps en 1697 dans le recueil : Les Contes de ma mère l’Oye, il est ensuite adapté dans des théâtres, des musiques, des romans, des opéras, des films, des ballets et des illustrations. L’auteur, Charles Perrault est un déclencheur du mouvement des Modernes qui s'oppose alors aux Anciens ou Classiques qui reposent sur l'imitation des auteurs de l’Antiquité. Les Modernes quand a eux affirment que la création littéraire consiste à innover et que les auteurs de l’Antiquité peuvent être dépassés. Ils veulent donc une littérature adaptée à l’époque moderne avec des formes artistiques nouvelles. C’est alors le début de la fin du classicisme. Cette œuvre est un conte merveilleux appartenant à la fiction, il raconte l'histoire d'un homme riche, doté d'une barbe bleue, qui lui donne un aspect laid et terrible. Ses anciennes épouses ont disparus, et l’on ne sait ce qu'elles sont devenues. Il propose à ses voisines de l'épouser, mais aucune d’elles n’acceptent, mise a part une qui séduite par les richesses de la Barbe bleue devient sa femme. Cette scène décrite, présente aux spectateurs la somptuosité de la maison de Barbe Bleu ainsi que la découverte de son cabinet macabre par sa femme qu’il lui avait interdit de s’y aventurer. Enfin nous découvrirons la sentence fatale pour sa trahison. Il s’agira de voir en quoi ce passage d’ouverture du cabinet par la jeune mariée propose t-il une narration à la fois terrifiante et captivante pour le lecteur. Pour répondre a ce questionnement, il s’agira dans un premier temps d’étudier la découverte du cabinet par la fiancée qui bascule le conte de fée a un conte noir puis dans un second temps d’analyser l’erreur irréparable commis par cette dernière et enfin dans un dernier temps la moralité ambigüe du récit.

Dans un premier temps, il est important de voir en quoi après la découverte des riches pièces le conte de fée bascule dans le noir avec l’ouverture de la pièce secrète et les horreurs qu’elle contient.

D’une part, l’extrait présente la maison sous toute sa grandeur et richesse. Effectivement, la description faite énumère les nombreuses pièces présente dans le foyer : « les chambres, les cabinets, les garde-robes » (l .5) ainsi que les nombreux meubles présent dans ces dernières : « des tapisseries, des lits, des sofas des cabinets, des guéridons, des tables, et des miroirs » (l.7-8) cela nous montre l’abondance de biens dans cette demeure et donc l’immensité de celle-ci. De plus les bordures sont en « argent » (l.10) et en « vermeil doré » (l.10) qui sont des matières précieuses et riches. L’auteur insiste également sur la beauté des objets en utilisant l’hyperbole « plus belles et plus magnifique qu’on eut jamais vu » (l.10-11) qui qualifie les bordures des immenses miroirs, le fait de répéter l’adverbe « plus » (l.10) permet d’exagérer la beauté de celles-ci. Par ailleurs le verbe « admirer » (l.7) propose une vision d’émerveillement face à tant de luxe. Cependant la jeune épouse quand a elle ressent une forme « d’impatience » (l.13) à l’idée de découvrir ce qui se cache derrière la porte du cabinet de l’appartement bas si bien qu’elle se laisse tenter de « sa curiosité » (l.15) et décide donc d’ouvrir ce cabinet loin de s’imaginer ce qu’elle trouverait dedans.

D’autre part, l’extrait décrit la maison avec ses secrets bien cachés, la demeure qui auparavant semblait parfaite dégage par la suite une vision beaucoup plus horrifique par la découverte terrifiante de la jeune mariée. En effet le champ lexical de la beauté disparait laissant place à celui de la cruauté décrivant ainsi « les corps de plusieurs femmes mortes » « attachés le long des murs » (l.25-26) que Barbe Bleue avait « égorgées » (l.27). Un climat pesant est présent rien que par la position de cet endroit car pour y accéder il faut descendre « un petit escalier dérobé » (l.16-17) ce qui ne nous inspirent pas un endroit de confiance que l’on peut comparer a la descente aux enfers. Le « sang » (l.25) répéter deux fois sert à effrayer, nous lecteurs en donnant une atmosphère glauque au récit. En témoigne, les sentiments de la femme qui sont décrits lors de l’ouverture de la porte, avant même avoir découvert cette tuerie, cette dernière semble terroriser à l’idée de découvrir ce qu’il se cache derrière comme le montre les verbes « songeant » (l.19) et « tremblant » (l.21). L’hyperbole « elle pensa mourir de peur » (l.27-28) confirme son effroi face a la situation, si bien qu’elle laissa la « clef du cabinet » lui glisser des mains et « tomba » par terre (l.28-29).

En définitive, nous avons pu observer comment l’atmosphère du récit peux rapidement basculer à l’inverse. En passant de l’admiration a l’épouvante, cet extrait montre qu’on ne doit pas se fier aux apparences car chaque situation peut en cacher une autre. La scène devient plus critique pour la jeune épouse qui doit réagir à cette circonstance.

Dans un second temps, il est nécessaire de s’attarder sur l’erreur irréparable de la jeune femme malgré ses essais à répétition et le châtiment que Barbe Bleu lui réserve à son retour.

Tout d’abords, la fiancée reprends ses émotions puis décide d’aller nettoyer la clé qui, tachée de sang lors de sa chute auparavant. Viens alors le champ lexical de la propreté avec

...

Télécharger au format  txt (11.1 Kb)   pdf (44.7 Kb)   docx (11.4 Kb)  
Voir 7 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com