Automne Malade

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           Au début du XX ème siècle, beaucoup de poètes se démarquent du romantisme. C'est la cas de Guillaume Appolinaire dans son recueil Alccols paru en 1913. Il incarne une modernité poétique puisqu'il s'inspire de la ville, du jazz et de la peinture cubiste et supprime la ponctuation de tous ses poèmes. Dans le poème "Automne malade", il renvoit au temps qui passe et aux sentiments du poète pour une saison. Ainsi nous pouvons nous demander comment Appolinaire mèle tradition et modernité poétique dans ce poème. Tout d'abord, nous nous pencherons sur la description de l'automne à travers le lyrisme, et par la suite nous analyserons l'automne à travers la modernité poétique.

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             Dans un premier lieu nous porterons notre attention sur le paysage automnal. Comme beaucoup de poètes, Appolianire utilise le thème traditionnel de l'automne pour son poème "Automne malade". Il évoque un paysage variés avec des éléments en rapport avec l'automne "les roseraies"(v.2); "les vergers" (v.4); "fruits mûrs et tombant" (v.7 et 15) etc... Appoilinaire a aussi mit en évidence les animaux liés à cette saison "éperviers planent" (v.9) et "cerfs ont bramé" (v.13). La différence de temps peut s'expliquer, "les éperviers planent" est au présent, car le poète représente le début de l'automne. En l'occurence "les cerfs ont bramé" est au passé composé, il représente donc l'avancé de l'automne qui va sur sa fin. La saison de l'automne est aussi liées à la nature qui est d'ailleurs personnifiée "Automne malade" (v.1); "Pauvre automne" (v.5); "Le vent et la forêt qui pleurent" (v.16) et la métaphore "Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille" (v.17). Montre l'arrivé de l'hiver qui arrive à grands pas et accentue la tristesse du poète. Voici comment Appolinaire a mit en scène le paysage automnal dans ce poème

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              Certes, Appolinaire représente le paysage automnal, mais c'est aussi un poème lyrique. Le registre lyrique correspond à l'expression des sentiments et des émotions, c'est un registre traditionnel en poésie. Dans le vers 2, on retrouve la présence du pronom personnel "Tu", donc Appolinaire s'adresse à l'automne de façon intime. La répétition au vers 14 de "Que j'aime" et renforcée par "ô" est une déclaration d'amour du poète pour l'automne, "Et que j'aime ô saison que j'aime tes rumeurs". Il y a un sentiment de tristesse, de mélancolie dans le poème, qui s'accentue dans la dernière strophe, notamment avec l'arrivé de l'hiver, "Les feuilles Qu'on foule Un train Qui roule La vie S'écoule". Il y a aussi le thème de la fuite du temps qui se remarque sur les trois premières strophes avec les temps verbaux, le futur "Tu mourras" (v.2), le présent "Meurs" (v.6) et le passé "ont bramé" (v.13). Le registre lyrique est donc profondément représenté dans ce poème. On remarque bien le lyrisme dans ce poème avec la mélancolie notamment, mais c'est aussi un poème moderne par sa musicalité et sa forme.

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              Pour commencer, nous pouvons dire que ce poème est dans la modernité, notamment par sa forme. Le poète a utilisé une versification libre, pas forcément de rimes, strophes irrégulières et des vers libres. On remarque donc une sorte de renouveau du traditionnel. La dernière est la plus spéciale elle est présentée comme un sizain qui est une strophe de 6 vers, mais c'est un alexandrin. Une nouvelle structure plus moderne est donc présente dans le poème.

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