Anthologie sur la femme

Anthologie

La poésie est un genre littéraire ancien ayant des formes variées, et est très souvent écrite en vers.

Mon anthologie portera sur le thème de « la femme ». Je souhaite parler de la femme dans les poèmes, ou plutôt de la fascination qu’elle provoque chez les auteurs. Le sujet de l’érotisme/la sensualité sera ainsi abordé. La poésie érotique a traversé tous les siècles, du Moyen-âge, à notre époque. Cette anthologie marque donc les mentalités changeantes tout comme le langage.

J’ai choisi ce sujet sans raisons précises. Je souhaite que mon sujet sorte de l’ordinaire, qu’il ne soit pas banal. Je veux aussi démontrer que l’érotisme se différencie de la sexualité. L’érotisme est le désir sexuel, et non l’acte en lui-même. C’est l’appel du corps, l’attirance de celui-ci, cet objet de désir…

La femme est tout un symbole.

Pour chaque poème, je vais essayer de trouver une illustration qui correspond, à mes yeux, au poème.

Dans l’espoir que mon sujet vous intrigue, voici le premier poème.

1. Baiser

Quand ton col de couleur rose

Se donne à mon embrassement

Et ton oeil languit doucement

D’une paupière à demi close,

Mon âme se fond du désir

Dont elle est ardemment pleine

Et ne peut souffrir à grand’peine

La force d’un si grand plaisir.

Puis, quand s’approche de la tienne

Ma lèvre, et que si près je suis

Que la fleur recueillir je puis

De ton haleine ambroisienne,

Quand le soupir de ces odeurs

Où nos deux langues qui se jouent

Moitement folâtrent et nouent,

Eventent mes douces ardeurs,

Il me semble être assis à table

Avec les dieux, tant je suis heureux,

Et boire à longs traits savoureux

Leur doux breuvage délectable.

Si le bien qui au plus grand bien

Est plus prochain, prendre ou me laisse,

Pourquoi me permets-tu, maîtresse,

Qu’encore le plus grand soit mien?

As-tu peur que la jouissance

D’un si grand heur me fasse dieu?

Et que sans toi je vole au lieu

D’éternelle réjouissance?

Belle, n’aie peur de cela,

Partout où sera ta demeure,

Mon ciel, jusqu’à tant que je meure,

Et mon paradis sera là.

Photographe et modèle inconnus

Ce premier poème est écrit par Joachim Du Bellay (1522-1560). Il s’intitule « Baiser ». Il n’est composé que d’une strophe. Cet écrit, publié en 1542, est fait de rimes embrassées comme par exemple dans les quatre premiers vers : « -ose », « -ement », « -ement », « -ose ».

En lisant ce poème, je comprends le désir de l’auteur. Je trouve qu’il exprime une attirance profonde pour la femme.

2. Le Nombril

Nombril, je t’aime, astre du ventre.

Œil blanc dans le marbre sculpté,

Et que l’Amour a mis au centre

Du sanctuaire où seul il entre,

Comme un cachet de volupté.

Photographie tirée du film « Ma Première Fois ».

Ce court poème de Théophile Gautier (1811-1872) s’intitule « Le Nombril ». Il est tiré du recueil « Poésies libertines » publié en 1830.

Les rimes sont embrassées : « -pté », « -entre », « -entre », « -pt é ».

Ce poème représente bien la sensualité ainsi que l’amour porté par l’homme pour le corps de la femme. Il idéalise, s’obstine pour une partie du corps de la femme : Le Nombril.

3. Mignonne

Mignonne, sais-tu qu’on me blâme

De t’aimer comme je le fais ?

On dit que cela, sur mon âme !

Aura de singuliers effets;

Que tu n’es pas une duchesse,

Et que ton cul fait ta richesse,

Qu’en ce monde, ou rien n’est certain,

On peut affirmer une chose:

C’est que ton con vivant et rose

N’est que le con d’une putain !

Qu’est-ce que cela peut foutre ?

Lorsqu’on tient ces vains propos,

Je les méprise, et je passe outre,

Alerte, gaillard et dispo !

Je sais que près de toi je bande

Vertement, et je n’appréhende

Aucun malheur, sinon de voir,

Entre mes cuisses engourdies,

Ma pine flasque et molle choir !…

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