Anthologie Sur La Femme

Préface

Cette anthologie est constituée de neuf poèmes et d’une chanson se différenciant de par leur forme et leur auteur. Ces neuf poèmes puis la chanson sont les suivants : « Le poème de la Femme » de Théophile Gautier ; « Les yeux d’Elsa » de Louis Aragon ; « Mon rêve familier » de Paul Verlaine ; « Le serpent qui danse » et « Les bienfaits de la lune » de Charles Baudelaire ; « Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle » de Ronsard ; « Vous faites voir vos os quand vous riez, Heleine » de Paul Scarron ; « Tu t’laisses aller » de Charles Aznavour ; « Les femmes sont sur la terre » de Victor Hugo ; « Une femme est l’amour » de Gérard de Nerva.

On peut trouver un thème commun. En effet ceux-ci sont centrés non seulement sur la femme et son éloge, mais également sur le blâme et l’idéalisation de celle-ci. La femme et ses différentes représentations est au centre du monde et aussi dans le cœur de tous les hommes. De tout temps la femme à toujours été la muse d’une multitude de poètes leur inspirant, pour certains, les plus beaux poèmes. La femme est l’un des plus beaux et inépuisables sujets pour les poètes. Elle est également un symbole de vie pour les poètes car elle est elle-même donneuse de vie. On retrouve ce symbole de vie dans le magnifique poème de Baudelaire « Les bienfaits de la lune » qui est destiné à sa mère. Ce poème en prose est l’un des plus beaux poèmes que Baudelaire ait écrit et dans lequel on retrouve un univers très féminin. Il va, en parlant de la lune, évoquer la forme de celle-ci qui est ronde et qui fait référence à la maternité. En parlant de la lune Baudelaire va également nous évoquer la clarté et la pureté qui représentent, à l’époque, l’idéal féminin. Cette idéalisation de la femme se retrouve à travers le poème de Victor Hugo « Les femmes sont sur terre.. » et de Gérard de Nerval « Une femme est l’amour » car la femme apparaît comme une personne indispensable pour le monde, il La présente comme un être délicat, calme et tendre mais il montre également qu’elle parvient tout de même à contrôler et à maîtriser les hommes. Pour Gérard de Nerval la femme est synonyme d’amour, ces deux termes sont indissociables, l’amour est une véritable conséquence de la femme. L’homme a besoin d’elle pour vivre et survivre, elle calme ses ardeurs. Dans son poème « Mon rêve familier » Paul Verlaine décrit l’image d’une femme idéale et à la fois amoureuse et sensible.

Cependant la femme n’est pas toujours représentée à son avantage. Certains poètes gardent un goût amer de certaines rencontres féminines, comme Ronsard dans «Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle » ; qui est un poème dans lequel il exprime sa frustration contre une jeune femme qui a refusé ses avances. Ronsard était un séducteur mais il était vieux et laid, c’est donc pour cela que les jeunes filles se refusaient à lui. En conséquence dans ce poème il met la jeune fille face à son destin en lui disant qu’elle finira vieille, laide et qu’elle redeviendra poussière tandis que lui mourra, certes, mais demeurera éternel à travers ses poèmes. On peut donc relever que Ronsard participe ou adhère à l’idée du Carpe Diem, qui a pour but de prendre conscience que l’être humain est mortel et donc qu’il faut profiter du jour afin de mourir avec le moins de regret possible et également que le poète devient éternel à travers l’art de ses poèmes. Il en va de même pour Paul Scarron qui lui aussi ne représente pas la femme a son avantage. Ici, il renverse les règles du blason, car l’art du blason est de décrire une partie du corps, de la femme en particulier. Cette description se fait habituellement sur le mode élogieux et louer la beauté de l’anatomie est une manière pour le poète de louer toute la femme et d’exprimer son amour. Mais dans cet anti-blason, la description des dents d’Hélène, pour lui, est là pour déclarer toute sa haine à cette femme.

A l’inverse, d’autres poètes comme Louis Aragon ou Baudelaire gardent un souvenir exceptionnel et magnifique de certaines femmes. Dans « Les yeux d’Elsa » de Louis Aragon, le poète reste focalisé sur la beauté des yeux et des cheveux de cette femme, il la compare à tous les plus beaux trésors que notre monde possède ce qui donne énormément d’importance a cette femme. En effet à travers la description du regard d’Elsa on s’aperçoit que Louis Aragon puise sa force pour ne pas souffrir dans son regard et que grâce à celui-ci il voyage ; c’est un regard auquel il se raccroche. De plus dans le poème de Baudelaire « Le serpent qui danse » on découvre le désir brûlant et passionné de l’homme pour la femme, pour son corps qui ondule et sa démarche si gracieuse et délicate. Le serpent représente souvent la femme. Il invite à une idée sensuelle, harmonieuse et effrayante. C’est aussi une figure biblique très intéressante, car il sous-entend la tentation et donc le diable. La danse donne le rythme au poème. On constate que les vers sont courts et ainsi plus rythmés.

Amis lecteurs, ici se termine ma préface. Libre à vous de vous laisser emporter, même ensorceler, peut-être, par la magie de ces vers qui vous rappelleront la beauté de courbes féminines. Je vous laisse avec ces poèmes qui embellissent, critiquent et idéalisent l’être féminin à travers les vers de ces poètes.

Sommaire

I. L’éloge de le Femme

Texte 1 …………………………………………………… p.

Texte………………………………………………………… p

Texte 3 ……………………………………………………… p

Texte 4 ……………………………………………………… p

II. Le blâme de la Femme

Texte 5 ……………………………………………………… p

Texte 6 ……………………………………………………… p

Texte 7 …………………..………………………………… p

III. L’idéalisation de la Femme

Texte 8 ....................................................................…... p

Texte 9 ……………………………………………………... p

...