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Analyse linéaire du poème « Quand vous serez bien vieille » de Pierre de Ronsard

Dissertation : Analyse linéaire du poème « Quand vous serez bien vieille » de Pierre de Ronsard. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Mars 2021  •  Dissertation  •  977 Mots (4 Pages)  •  9 197 Vues

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Je vais vous présenter une analyse linéaire du poème « Quand vous serez bien vielle » de Pierre de Ronsard.

Ronsard, « prince des poètes et poète des princes », figure emblématique de la littérature poétique de la Renaissance, est l’auteur d’une vaste œuvre, qui en une période de trente ans, relève aussi bien de la poésie engagée et officielle (Les Hymnes et les Discours) que de l’épopée (avec La Franciade) ou de la poésie lyrique. Celle-ci est regroupée en deux grands recueils : Les Odes et des Amours. Les Sonnets pour Hélène font partie de ce dernier.

Les Sonnets pour Hélène, publiés en 1578, décrivent l’amour platonique que porte Ronsard à une jeune suivante de Catherine de Médicis, Hélène de Fonsèque. Une grande différence d’âge les sépare : Ronsard a 45 ans alors qu’Hélène n’a que 20 ans quand ils se rencontrent. La reine encourage Ronsard à courtiser Hélène par vers interposés. Cependant, elle reste indifférente. Les sonnets les plus connus sont Quand vous serez bien vielle, que nous allons étudier, et Te regardant assise. Il y a une grande influence épicurienne dans le premier, qui souligne une importante rupture avec le pétrarquisme. Ronsard ne nous décrit pas des états d’âmes contradictoires et tourmentés, ou même un amour impossible, comme Pétrarque. Mais plutôt il attire l’attention de la jeune femme sur le caractère éphémère de sa beauté tandis qu’il souligne l’immortalité du poète grâce à sa renommée.

Nous allons observer comment Ronsard met en scène la thématique du tempus fugit en utilisant une idéologie épicurienne, le carpe diem, et comment il s’affranchi de la poésie pétrarquiste et du Fin ‘Amor.

Le poème est un sonnet composé, en première partie, de deux quatrains suivis de deux tercets, tous en alexandrin. Les deux quatrains ont des rimes pauvres embrassés et les deux tercets ont deux rimes pauvres suives dans leurs deux premiers vers et une rime pauvre embrassé avec leurs derniers vers. Le rythme de ce poème est binaire.

Le premier vers, qui est au futur simple de l’indicatif, souligne l’inéluctabilité du destin d’Hélène. En effet, dans le premier quatrain, Ronsard brosse le portrait d’une Hélène vieillie et qui n’a que pour grande consolation les vers de Ronsard qui célébraient sa beauté d’antan : l’imparfait de « du temps que j’étais belle » souligne l’aspect révolu.

Dans le deuxième vers, la description de ce que Hélène est en train de faire, « dévidant et filant », qui est une activité typiquement assignée aux femmes à l’époque, nous permet de mieux s’imaginer la scène : une vieille dame accroupie à côté du feu, filant et regrettant le temps passé.

Dans les deux derniers vers du premier quatrain, on remarque que selon Ronsard, les vers qu’il a composés sont toujours source de beauté : elle continue à les réciter et ils l’émerveillent. Ils lui permettent de se remémorer le temps qui n’est plus.

Dans le second quatrain, le premier vers indique qu’Hélène ne recevra plus de nouveaux vers de Ronsard…. Ronsard ! Le nom qui lui seul la réveille hors de sa torpeur. Ronsard ! Le seul poète qui aura immortalisé son nom tant sa renommée est grande et éternelle. Selon Ronsard, ses vers ont une action quasi-divine comme on peut le voir dans le dernier vers avec l’utilisation du verbe « bénir ».

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