Analyse du livre Charlotte et Le Malentendu

Dissertation finale

Littérature et imaginaire

Travail remis à

Marie-Claude Clermont-Legros

Travail fait par

Julien Frascadore

Collège de Maisonneuve

Hiver 2018

Charlotte et Le Malentendu sont deux textes qui se rapportent à la même époque soit le 20e siècle. Malgré leurs différences, l’on peut discerner quelques similitudes dans les eux œuvres. Il est donc possible de mettre en parallèle leurs situations absurdes. Des différences caractérisent les œuvres, dans Charlotte, il s’agit de malentendu des personnages. Dans Le Malentendu, il s’agit d’une impossibilité d’avancer. On peut toutefois les mettre en parallèle sur le dénouement tragique.

Tout d’abord, dans la pièce de théâtre Le Malentendu, l’absurde est montré par l’incompréhension des personnages entre eux qui mène à la mort de son frère/fils. En effet, sa mère et Martha ne vont jamais s’entendent, afin de savoir si elles veulent tuer Jan : - La mère « Non, Martha! Je n’aime pas cette façon de me forcer la main. Tu me traînes à cet acte. Tu commences, pour m’obliger à finir. je n’aime pas cette façon de passer par-dessus mon hésitation. » (P38). Dans ce passage, l’auteur utilise une métonymie pour montrer la façon dont la mère se sent obligée et sans option face à ce que sa fille veut. Les personnages continuent de mal se comprendre, alors que Martha ne comprend pas la décision de sa mère : - Martha « Mais qu’est-ce donc qui peut être plus fort que la détresse de votre fille? » (P45). Par cette interrogation, Albert Camus montre que Martha est désespérée par le fait de comprendre ce que sa mère veut, mais elle n’y arrive pas. De plus, leur incompréhension est généralisée puisque lorsque Maria, la femme de Jan, parle à Martha, elle ne veut croit pas un mot de ce qu’elle dit : - Maria « Mais vous êtes folle, folle à lier! C’est trop soudain et je ne peux pas vous croire. Où est-il ? Faites que je le vois mor et alors seulement je croirai ce que je ne puis même pas imaginer. L’auteur utilise la répétition pour exprimer la colère et le désir de ne pas croire à ce qu’elle vient d’entendre. Bref, l’absurde se caractérise par une incompréhension profonde des personnages qui va mener à la mort de Jan.

Ensuite, dans le livre Charlotte de David Foenkinos, l’absurde est démontré par l’impossibilité pour Charlotte d’avancer dans la vie due à la guerre, malgré sa résilience et son désir de continuer. Dans les premiers chapitres du roman, Charlotte pousse ses études supérieures, mais elle se fait empêcher l’accès : « Elle retourne à l’école, où les humiliations sont incessantes. Jusqu’au jour où une loi lui interdit de poursuivre ses études. Un an avant le baccalauréat, elle doit renoncer. » (P70) Ici, l’auteur utilise une antithèse pour montrer l’opposition entre Charlotte qui veut poursuivre ses études et la loi qui l’interdit de continuer. Cette volonté d’avancer est aussi représentée lors de sa fin de vie : « Elle est une jeune femme seule avec son démon. Elle offre des sourires parfois, pour qu’on la laisse en paix. » (P160) Cet extrait démontre la force de Charlotte qui malgré les événements de la guerre continue de sourire, alors qu’elle est démolie, ce qui prouve sa volonté d’avancer dans la vie. L’auteur utilise une personnification pour exprimer la résilience de Charlotte dans une réalité dure: « Depuis des semaines, elle la protège, la rassure, la réchauffe. Quelque chose de très fort les unit. Alors, elle se laisse bercer par une illusion. Et s’endort. » (P179) Elle se fait des idées dans sa tête pour fuir la réalité et pour garder une lueur d’espoir que la vie va bien. L’impossibilité pour Charlotte d’avancer dans la vie même si elle est résiliente caractérise l’absurde dans ce livre.

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