Analyse de la tragédie Phèdre de Racine

Plan détaillé

INTRODUCTION

• Sujet amené :

 Nom de l’auteur : Jean Racine

 Titre de l’œuvre : Depuis l’édition de 1687 : Phèdre (titre original : Hippolyte. Titre lors de la première représentation, à l’hôtel de Bourgogne, le premier janvier 1677 : Phèdre et Hippolyte.)

 Titre de l’extrait : «Un aveu involontaire»

 Lieu et date de création ou de publication : Paris

 Courant littéraire : Classicisme

 Genre et forme littéraires : Genre dramatique, tragédie constituée de 5 actes écris en vers.

 Propos ou mise en situation : Une passion amoureuse destructrice qui reflète le sombre destin de la race humaine (Phèdre en est à son deuxième aveu à Hippolyte. L’annonce de cet amour incestueux va annoncer le dénouement tragique.)

 Lien avec le contexte : Pour respecter le courant classique, Racine imite les Anciens et relate le destin de l’homme qui se voit soumit aux malédictions divines (inspiré du texte d’Euripide) et qui est frappé par la fatalité des passions. Son but : la catharsis (purger les hommes de leurs passions ainsi que de leurs vices).

• Sujet posé : Démontrez que Phèdre, de Jean Racine, est une tragédie traitant du triste destin de l’homme, victime du feu de ses passions.

• Sujet divisé : I.

II. Une héroïne pathétique

III. Un destin funeste

DÉVELOPPEMENT ARGUMENTATIF

[I.]

[II.] L’attitude de Phèdre suscite à la fois la terreur et la pitié

A. Phèdre se déteste

1. Antithèse et oxymore

a) «Je m’abhorre encor plus que tu me déteste» (v.12), «Pour mieux te résister, j’ai recherché ta haine» (v.20)

à Elle pousse les autres à la détester comme elle se déteste

2. Gradation (phrase impérative / injonctive)

a) «C’est peu de t’avoir fui, cruel, je t’ai chassé;» (v18), «Délivre de l’univers un monstre qui t’irrite» (v.35)

à Elle se perçoit comme un monstre

C.A. : L’amour incestueux qu’elle ressent fait d’elle une personne ignoble

B. Pathétisme et lyrisme

1. Champ lexical de la souffrance

a) «haine» (v20), «haïssais» (v.22), «malheurs» (v.23), «odieux amour» (v.33)

à Ses sentiments la font souffrir

2. Ponctuation émotive

a) «Ah!» (v.4), «Eh bien!» (v.6), «Que dis-je?» (v.27), «Hélas!» (v.32)

à Caractérise le texte expressif

C.B. : Met l’emphase sur ses malheurs

C.II. : Phèdre est méprisable mais sa faiblesse pousse le lecteur à la prendre en pitié

[III.] Un dénouement tragique

A. Infériorité aux dieux

1. Champ lexical de la divinité

a) «dieux» (v.13), «vengeances célestes» (v.11), «inhumaine» (v.19), «prier» (v.30)

à Démontre la puissance divine

2. Vocabulaire de la faiblesse (humaine)

a) «innocente» (v.8), «faible mortelle» (v.16), «honteux» (v.28), «Tremblante» (v.29)

à Connote la petitesse de l’homme

C.A. : Les dieux sont tout-puissants face à l’être humain

B. Thème de la malédiction et de la mort souhaitée

1. Champ lexical du destin

a) «objet infortuné des vengeances célestes» (v.11), «Les dieux m’en sont témoins» (v.13), «Ont allumé le feu fatal à tout mon sang» (v14)

à Symbolise l’impuissance de l’héroïne face à sa destinée

2. Champ lexical de la mort

a) «poison» (v.10), «venge-toi» (v.33), «punis-moi» (v.33), «expier son offense» (v.39), «supplice» (v.43), «prête-moi ton épée» (v.44)

à Accentue l’impossibilité d’éviter la mort

C.B. : Le décès de Phèdre est la seule issue possible

C.III. : Phèdre ne veut continuer à vivre

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