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Analyse de l'ironie de Voltaire

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Par   •  30 Novembre 2018  •  Analyse sectorielle  •  1 199 Mots (5 Pages)  •  1 038 Vues

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Analysez l’ironie de Voltaire.

Introduction :

  1. Biographie :
  • Voltaire, de son vrai nom François-Marie Arouet est un écrivain et philosophe du 18ème siècle qui a marqué son époque, il est aussi un des chefs de file des idées des Lumières.
  • Il né à la fin du 17ème siècle dans une famille de la bourgeoisie parisienne.
  • Bon élève, il suit une éducation au lycée Louis-le-Grand chez les jésuites. Il écrira dans ces murs le premier de ses textes publiés, « L’Ode à Sainte Geneviève ».
  • Après avoir été envoyé à La Haye comme secrétaire de l’ambassadeur de France par son père afin de limiter ses relations avec le monde des lettres, il revient à Paris et fréquente la noblesse et les salons.
  • Bien installé dans le monde littéraire, il se retrouve enfermé à la prison du Temple à cause d’un poème contre le Duc d’Orléans, à sa sortie, il décide de se faire appeler Voltaire. Il sera de nouveau embastillé quelques années après une querelle avec le Chevalier de Rohan.
  • A cause de son esprit rebelle, il se voit obligé de s’exiler en Angleterre la Monarchie Parlementaire et le libéralisme économique seront une totale découverte l’influençant grandement dans son travail.
  • Il revient ensuite en France et se retrouve comme Homme de Lettres à la cour du Roi Louis XV puis Frédéric II de Prusse, il s’enfuit à Genève, effrayé par le despotisme de son hôte Germain et la France lui refusant l’asile le Roi n’appréciant plus son insolence.
  • Durant ces années incertaines, il continue d’écrire, ses principales œuvres seront « Lettres Philosophiques » en 1734, « Zadig ou la Destinée » en 1747 ou encore, écrit en 1759, « Candide ».
  • Il s’éteindra finalement à Paris en Mai 1778 quelques jours après être rentré en France,
  1. De quoi « parle » le texte en « termes » clairs ?

« Le Dialogue du Chapon et de la Poularde » est comme son nom l’indique une discussion entre deux volatiles. Ceux-ci apprennent l’un par l’autre ceux à quoi ils sont destinés, pourquoi les a-t-on castrés et comment ils seront dégustés.

  1. Rappel de la question posée :
  • Lecture de l’extrait.
  • Rappel de la question : Analyser l’ironie de Voltaire.
  • Annonce du plan.
  1. Annonce du plan :
  • La parodie.
  • La morale.

Axe Premier : La Parodie.

  1. La parodie du dialogue didactique.
  • Voltaire par ce texte se moque de l’enseignement dans son ensemble, la vision socratique de l’élève et du maître est ridiculisée car il suit un schéma simple sans aucun développement.
  • Pour insister sur le comique de la situation, l’auteur emploie des phrases relativement précieuses pour parler d’un thème relativement simple qu’est l’accouplement animal tel que « recevoir les faveurs du chantre du jour » L5-6.
  • Cet enseignement qu’y est sens être sérieux devient décalé par la crudité de certains termes, à l’opposé de phrases très élaborées. Des mots comme : « cul » ou « matrice » à la ligne 4.

  1. Le pompeux chapon.
  • Il apporte un ridicule au chapon en prolongeant ses phrases, ses arguments, toujours mis en avant par trois parties : « nous mettent (…) nous font avaler (…) nous crèvent », donnent une impression magistrale.
  • Son discours est précis et organisé, même si cela ne nous étonne pas de voir dans un texte parler un animal, sa rigueur est déstabilisante.
  • Il est la parodie des cours magistraux auquel on prêtait grande importance à l’époque dans le monde lettré. Le lui tourne en ridicule, le symbolisant par un chapon, animal gras et castré, il parodie les pseudos-intellectuels de l’époque.
  1. Le ridicule de la poule.
  • Il se moque de la poule par sa caricature. Avec elle, le champs lexical de l’émotion, elle vit tout intensément : « prête à s’évanouir » L31
  • Ses phrases simples et sans envergures contrastent avec le pompeux chapon, on dirait presque une commère n’ayant qu’à répondre des exclamations : « Quoi ! » L16 ou « ah » L22.
  • L’opposition entre la sagesse et le calme du chapon avec la poularde est la satyre du contraste entre les hommes et les femmes. Mais là , il les réduit à deux volatiles de basse-cour, la rendant encore plus grotesque.

Axe Second : Une morale par des animaux.

  1. Des animaux plus humains que les Hommes.
  • Voltaire ne comprend pas que l’homme puisse faire subir cela à des animaux qui sont eux aussi des êtres vivants, ils disent : « nos cuisses, nos bras » L29. Pour lui c’est comme si on faisait subir cela à un humain.
  • Les verbes renvoyant à la barbarie sont mis en avant afin de souligner la violence de ceux-ci : « arrachent » L26, « coupent » L26 ou crever les yeux » L24. Ces humains sont pour lui des brutes.
  • L’opposition entre la violence de l’humain et le pacifisme des animaux est mis en avant par l’incompréhension des volatiles de la cruauté humaine. Cette naïveté de leur sort est le jugement de voltaire face à la violence générale, il ne comprend pas.

  1. Une critique de la violence.
  • Pour montrer l’empreinte de la violence dans la société, Voltaire utilise des références à l’antiquité et des empereurs grecs et chrétiens, soulignant le passé violent de la civilisations. Puis fait référence à l’inquisition : « on en avait rôti plus de vingt milles pour de certaines opinions » L47-48. Époque plus récente, donc se poursuivant encore.
  • La violence est paradoxale, l’humain se prétend comme éduqué mais sa violence le trahit. Il met en avant cela avec le terme « oraison funèbre » L28, ne servant qu’à maquiller toute sa barbarie.
  • Cette violence est ridicule, Le gallinacé dit : « Qu’il serait difficile à un chapon d'expliquer, et qui ne m'importent pas » L48-49. Ces guéguerres sont incompréhensibles.
  1. La Femme d’après Voltaire.
  • Dans ce texte, la Poularde symbolise la femme, on comprend rapidement qu’il en a une idée peu glorieuse sur le plan intellectuel dès le début. Elle pose une question courte, elle est ignorante. Et face à cette courte interrogation, le chapon étale son savoir et son intelligence. Elle est ignorante.
  • Son mépris pour le genre féminin est aussi symbolisé par la naïveté de la Poularde : « Quoi ! C’est donc pour que nous ayons une voix plus clair qu’on nous a privés de la plus belle partie de nous-mêmes ? ». L16-17. C’est une sotte prenant tout au premier degré.
  • Sa faiblesse d’esprit contraste avec celle du chapon, elle n’a que faire du sort de son congénère ou des autres espèces, elle emploie presque exclusivement la première personne du singulier : « je serais rôtie et mangée » L32 ou « on m’arrachera les yeux » L31-32.

Conclusion :

A travers ce texte, Voltaire exprime sa profonde incompréhension de la société et en particulier de sa violence. Pour lui la cruauté n’a pas lieu d’être et elle se rapporte aussi bien à l’église, aux animaux et tout ce qui l’entoure. Pour lui tout est symbolisée par cette violence cruelle et égoïste. Thomas Hobbes déclara « L’Homme est un loup pour l’Homme », cette idée d’incompréhension de ce sang versé, Marc Riboud avec le cliché de « La Fille à la Fleur » nous la pose, pourquoi l’homme ne veut pas s’arrêter pour se diriger vers la paix.

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