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Révision sur la rhétorique

Compte rendu : Révision sur la rhétorique. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Novembre 2023  •  Compte rendu  •  2 690 Mots (11 Pages)  •  56 Vues

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La rhétorique, née en 476 av. J.-C en Sicile, suite à la chute de la tyrannie.

  1. époque classique

  1. les sophistes
  • Corax, élève d'Empédocle, propose la 1ère définition de la rhétorique, elle est “ouvrière de persuasion”. Avec Tisias (son disciple) ils découvrent le concept de vraisemblable et constitue les 3 genres de la rhétorique : judiciaire (jury, tribunaux), épidictique (éloge, blâme) et délibératif (assemblé)
  • le corax : argument destinés aux plaideurs se trouvant en mauvaise posture, consiste à dire qu’une chose est fausse parce qu’elle est trop vraisemblable (homme accusé de crime, il est innocent car trop vraisemblable qu’il soit criminel)
  • Tisias, élabore le premier “art oratoire”, recueil de préceptes pratiques accompagnés d’exemples utilisables dans les débats et les litiges =instrument de persuasion destiné à rendre justice.
  • Protagoras, initiateur du mouvement sophistique et fondateur de l’éristique (l’art de la controverse ou antilogie). Il met en place le double accord : accord initial sur l’utilité de discuter d’une question quelconque, et l’accord final sur le fait qu’une solution a été trouvée, laquelle résulte de la discussion = la vérité est contingente, elle résulte de l’accord entre les deux parties.
  • l’orateur doit avoir pour idéal le kairos, “l’occasion favorable” : articuler au mieux les objectifs de l’orateur avec le temps, le lieu, et les circonstances.
  • Gorgias, introduit la rhétorique à Athènes en 427 av. J.-C, grand maître de rhétorique, célèbre pour le travail du style de ses textes épidictiques. Pour remplacer la métrique et la musicalité, développe une prose d’art. “gorgianiseré, giorganique”.. terme désignant “parler à la manière de Gorgias”
  • Lysias, réputé pour son naturel et l'élégance de son style, utilise bcp la figure de l’éthopée (une figure de style qui consiste à peindre des personnages en peignant aussi leurs mœurs et leurs passions) 
  1. contre les sophistes
  • Isocrate, manifeste contre les sophistes, il leur reproche de réduire la rhétorique à un exercice formel en sous estimant les conséquences politique de leur enseignement. Il défend une nouvelle méthode d'enseignement oratoire axé sur la morale et sur le travail personnel
  • Platon, fondateur à Athènes de l’Académie (387 av J.-C), accuse les sophistes d’avoir contribué à la décadence d’Athènes. Dans le gorgias, il condamne la rhétorique des sophistes qui prétend donner des armes aux deux parties mais ne se soucient pas de la vérité, et offre la possibilité de faire admettre le faux a un public crédule et ignorant -> créer une rhétorique philosophique au service du vrai, une “psychagogie” (formation des âmes par la parole)

Conclusion des sophistes : malgré l’image négative qu’en transmettent les contre-sophistes, ils sont reconnus pour avoir structuré l’enseignement de la République, ce sont des pédagogue et ils ont systématisé l’enseignement de l’art oratoire et ont eu un impact direct sur la question de l’occasion favorable “kairos” et sur la question de la vérité.

Aristote, ancien disciple de Platon, est l’auteur d’un traité fondateur la rhétorique : propose une définition plus précise et plus forte de la matière qui nous occupe. Il définit donc rhétorique comme amorale car elle est du domaine de l’opinion et non de la vérité donc pour lui le propre de la rhétorique est de se porter sur des sujets pour lesquels rien n’est jamais certain (la politique : doit-on faire la guerre ?”).

Pour lui, l’orateur ne doit pas chercher à procurer l’évidence ni à établir la vérité, il doit justifier la meilleure opinion, l’opinion raisonnable à partir de 3 types de preuves : 

  • ethos : crédibilité de l’orateur (sa nature)
  • pathos : émotion chez l’auditoire, séduction
  • logos : raisonnement (ce qu’il démontre), fond du discours

II.         la rhétorique latine (IIe avant J.-C)

  1. La Rhétorique à Herennius

La Rhétorique à Herennius est le premier texte théorique latin conservé, c’est un manuel complet en quatre livres destiné à l’instruction des Romains. Il concilie l’enseignement d’Aristote, les développements d’Isocrate et les apports de la rhétorique hellénistique, mais tous les exemples sont pris dans la réalité romaine.

Pour la première fois sont présentées les cinq parties de la rhétorique,  elles apparaissent comme étant les qualités que doit posséder l’orateur : « L’orateur doit posséder les qualités d’invention, de disposition, de style, de mémoire et d’action oratoire »

  • Inventio : consiste à trouver les arguments vrais ou vraisemblables propres à rendre la cause convaincante
  • Dispositio : ordonne et répartit les arguments
  • Elocutio : le style adapte à ce que l’invention fournit des mots et des phrases appropriés
  • Memoria : consiste à bien retenir les idées, les mots et leur disposition
  • Actio :  consiste à discipliner et à rendre agréables la voix, les jeux de physionomie et les gestes

  • Cicéron = moralise la rhétorique

Moralisation de la rhétorique, homme politique et un grand homme d’État. Il écrit le De l’orateur (en 55 av.). Il moralise la rhétorique et se positionne face à l’enseignement des écoles (il reproche aux rhéteurs de n’enseigner que des règles). Il proteste également contre la séparation de l’éloquence et de la philosophie : alors que pour les rhéteurs, l’éloquence n’est que l’art de parler, pour lui, elle est surtout l’art de penser. L’orateur parle bien, parce qu’il pensera bien. Le Brutus (46 av.) est présenté également sous la forme d’un dialogue ; Cicéron y évoque les 3 buts de l’orateur s’il veut persuader « instruire l’auditoire (docere), lui plaire (placere), l’émouvoir (movere) vivement. Dans L’orateur (en 46 av.), le troisième de ses traités de rhétorique (en forme de dialogue également), Cicéron dresse le portrait de l’orateur idéal : il doit notamment posséder une grande maîtrise du style comme moyen de persuasion, et l’adapter aux circonstances.

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