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Molière, Les fâcheux

Commentaire de texte : Molière, Les fâcheux. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Novembre 2023  •  Commentaire de texte  •  1 157 Mots (5 Pages)  •  145 Vues

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                                                  Commentaire de texte en français.

Introduction :

              Molière, de son vrai nom Jean-Baptiste Poquelin, était un célèbre dramaturge, comédien et auteur français du XVIIe siècle. Il est connu comme l’un des plus grands dramaturges comiques de la littérature mondiale. Il représente et dénonce les défauts des hommes ainsi que les mœurs de son temps par le rire. Une de ses pièces de théâtre « Les fâcheux », écrite en 1661, illustre totalement bien son humour satirique. Dans la scène d’exposition, scène 1, acte I, Éraste, un marquis de la noblesse, se plaint à son valet, La Montagne, des personnes agaçantes qu’il a rencontrés lors d’une soirée précédente. Il se plaint de l’ennui qu’il a ressenti et de la fâcheuse compagnie qu’il a dû endurer. Nous pouvons donc nous demander à travers l’analyse de cet extrait, si le portrait d’un fâcheux est fait pour nous faire rire ou pour nous faire réfléchir ? Dans un premier temps, nous étudierons d’abord le côté comique de la pièce, puis enfin, nous nous intéresserons au côté réflectif de cette pièce.

I – Le côté comique de la scène.

             Tout d’abord, Éraste est un personnage amusant. En effet, il semble exagéré certains aspects de sa personnalité, suscitant le rire des lecteurs. Nous pouvons relever la question rhétorique qui est aussi une hyperbole « Sous quel astre, bon Dieu, faut-il que je sois né » (v.1). Elle témoigne de l’appel à Dieu que fait Éraste pour exprimer sa frustration ainsi que de l’exagération de sa déveine, ce qui est assez drôle puisqu’il dramatise. L’expression « Il semble que partout le sort me les adresse, et j’en vois, chaque jour, quelque nouvelle espèce. » (v.3,4) prouve d’autant plus qu’il est drôle car il attige sa malchance en rencontrant des gens perturbateurs partout. L’hyperbole « Et cent fois, j’ai maudit cette innocente envie qui m’a pris à dîner, de voir la comédie [..] trouvé de mes péchés le rude châtiment » (v.7) est une auto-dérision qui montre son sens de l’humour face à la situation. L’ironie est également présente « Ne prendront-ils jamais un air de gens sensés, » (v.22), elle vise les français qui se comportent de façon inappropriée au théâtre. Le fait qu’il y ait du théâtre dans du théâtre, c’est-à-dire une mise en abyme, est également très comique, car le lecteur peut facilement se mettre à la place d’Éraste. Les nombreuses hyperboles présentes dans le texte, amplifient le comique de la scène.

            De plus, le comportement du fâcheux, qui est totalement ridicule. En effet, le comportement du fâcheux, malgré le fait qu’il soit insupportable, provoque facilement le rire. Nous pouvons relever la citation « Un homme à grand canons est entré brusquement » (v.17), elle décrit l’entrée bruyante et inattendue de l’homme au théâtre. L’expression « [..] Holà-ho, un siège promptement » (l.18) est une exclamation bruyante et désordonnée de la part de l’homme perturbateur qui entre au théâtre. Elle témoigne du comportement grossier et perturbateur, car il crie de manière impolie au lieu de demander poliment un siège.  De plus, l’utilisation de l’exclamation « Holà-ho » est typique d’un comportement extravagant et indiscipliné. L’expression « Ha Marquis, m’a-t-il dit, prenant près de moi place, Comment te portes-tu ? Souffre, que je t’embrasse. » (v.39,40) exprime l’introduction de l’homme bruyant qui s’adresse à Éraste d’une manière qui semble polie et amicale, cependant, il y a un élément d’ironie et de sarcasme dans la façon dont l’homme parle. Il l’appelle d’abord « Marquis » un titre de noblesse, de manière formelle et respectueuse mais nous avons l’impression que cette politesse est en réalité trompeuse. L’homme demande ensuite à Éraste comment il se porte, c’est une question de politesse courante mais dans le contexte, elle est ironique car il a causé beaucoup de désagréments à Éraste en perturbant la pièce de théâtre. Enfin, il dit « Souffre, que je t’embrasse », à première vue cela pourrait sembler être une demande de contact amical, mais cela contraste fortement avec le comportement perturbateur de l’homme. Elle illustre l’ironie de la situation car il se comporte de manière inappropriée et impolie tout en essayant de paraître « amical ». L’attitude de cet homme est donc particulièrement drôle car il est absurde et maladroit

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