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Molière, Les Précieuses ridicules

Commentaire de texte : Molière, Les Précieuses ridicules. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Novembre 2023  •  Commentaire de texte  •  1 104 Mots (5 Pages)  •  55 Vues

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La pièce Les Précieuses ridicules  est une pièce comique écrite par Molière, l’un des plus célèbres comédiens et dramaturges de la langue française, qui s’inscrit en pleine période de Classicisme (17 eme siècle ). Cette pièce écrite en prose, et comportant un seul acte, respecte les règles de bienséance et la règle des trois unités exigées par le Classicisme en réaction à l’exubérance du Baroque.  Les Précieuses ridicules  est présentée pour la première fois en 1659. Les scènes présentées ici sont les scènes six et sept de l’unique acte de la pièce. Ces deux scènes présentent deux situations comiques de dialogues maîtres-serviteurs. Tout d’abord, le dialogue entre Cathos et Magdelon, deux jeunes précieuses et la servante de cette dernière, Marotte, puis celui entre Mascarille, un valet jouant un marquis, et ses deux porteurs. Nous pouvons nous demander comment le comique de ces deux scènes soutient un message satirique sérieux. Nous verrons en premier lieu, les éléments qui en font des scènes comiques. Puis, nous étudierons le message satirique qui s’en dégage.

        Dans un premier temps, nous allons voir comment l’auteur nous présente les différents types de comique présents dans la pièce. Tout d’abord, l’extrait débute par un dialogue entre deux jeunes précieuses, Magdelon et Cathos, et la servante de Magdelon, Marotte, qui vient leur annoncer la présence d’ « un laquais » l.1 qui interroge de leur présence « au logis » l.1. Ce dialogue met immédiatement en évidence le comique de caractère des deux jeunes précieuses, plus particulièrement celui de Magdelon qui reprend sa servante, avec arrogance, en lui demandant de s’exprimer « moins vulgairement » l.3. Cette attention particulière au langage employé par Magdelon et Cathos montre leur rejet de leurs origines bourgeoises provinciales et leur rêve d’être des femmes nobles. L’utilisation de ce langage extrêmement soutenu, entraîne la fondation de nombreux quiproquos et la mise en évidence d’un comique de mot entre les demoiselles et Marotte. Les nombreuses périphrases employées par les Précieuses, qui conseillent à leur domestique de remplacer «  un laquais » par « un nécessaire » l.4 et « si vous êtes au logis » par «  si vous êtes en commodité d’être visibles ». Ces expressions sont trop recherchées et rendent les paroles des précieuses incompréhensibles au point que Marotte qui « n’entends point le latin » l.5 et « ne sais point » l. 16  de « quelle bête » l.16 parlent les deux jeunes précieuses est obligée de leur demander la traduction. Ces deux verbes de connaissance employés à la forme négative montrent la réelle incompréhension de la domestique, surtout lors de leur requête de leur apporter  « le conseiller des grâces » l.15 pour désigner le « le miroir » l.17. L’emploi de ce niveau de langue renforce le comique par contraste avec le registre familier employé par Marotte, la domestique, dans des jurons : « par ma foi » l.16 , « dame » l.5 et 23 mais également dans la déformation « filofie » l. 6, déformation de philosophie, ce qui trahit son manque d’éducation.  On retrouve ce comique de mots entre Mascarille, le faux marquis, et ses porteurs lorsque celui-ci leur explique avec une attitude pédante pourquoi ils doivent le porter «Voudriez-vous, faquins, que j’exposasse l’embonpoint de mes plumes aux inclémences de la saison pluvieuse […] ? » . A ceci s’ajoute le comique de geste lorsqu’après avoir feint l’incompréhension  « Hem ? » l.27  à la demande de rémunération de ces derniers, il donne un soufflet à l’un d’entre eux. Cependant, menacé d’un coup de bâton (didascalie), il change vite d’avis et est contraint de payer les porteurs.

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