"Mignonne, allons voir si la rose...", Ronsard
Commentaire de texte : "Mignonne, allons voir si la rose...", Ronsard. Recherche parmi 302 000+ dissertationsPar Lelemmmm • 4 Mai 2025 • Commentaire de texte • 573 Mots (3 Pages) • 7 Vues
Le poème s’ouvre par l’apostrophe « Mignonne », un terme affectueux et tendre, typique du ton galant. L’impératif « allons voir » est un invitation qui instaure une complicité immédiate, presque une promenade amoureuse. Dès ce premier vers, la rose est introduite comme le centre d’intérêt commun.
Dans les vers suivants, la fleur est personnifiée : « sa robe de pourpre », « ses plis »… Ronsard utilise le champ lexical du vêtement pour décrire une rose féminisée, presque humaine. La couleur rouge symbolise à la fois la passion et l’amour. L’expression « à point perdu cette vesprée » montre que la fleur s’est épanouie le matin, mais qu’elle commence déjà à faner le soir. Il y a ici un plus-que-parfait qui insiste sur la fugacité de cet éclat.
Le vers 6 est particulièrement important : « Et son teint est au vôtre pareil ». On y trouve une comparaison directe entre la beauté de la rose et celle de Cassandre. Ronsard établit ainsi une métaphore filée : la rose, c’est Cassandre, dans sa beauté fragile et passagère.
II. La plainte du temps qui passe (v. 7 à 12) (2 min)
Le ton change soudainement au vers 7, avec l’interjection « Las ! », qui exprime la douleur. Ronsard déplore que la rose ait déjà perdu sa beauté : « elle a dessus la place ». La structure exclamative traduit une réaction vive face à la fuite du temps.
L’allitération en “s” dans « sa beauté laissé choir » mime la chute douce et silencieuse de la beauté. Le verbe choir – forme ancienne de “tomber” – renforce l’idée de déclin. Par ailleurs, Ronsard critique la nature qu’il qualifie d’oxymore « marâtre Nature ». Ce mot désigne une belle-mère cruelle, soulignant que la nature, censée être généreuse, est en réalité destructrice.
Il utilise aussi une proposition subordonnée de cause dans « Puis qu’une telle fleur ne dure », pour justifier sa réflexion : la beauté, comme la fleur, a une durée limitée. Il emploie même une négation restrictive « Que du matin jusques au soir » pour insister sur la brièveté de cette splendeur.
Enfin, l’adverbe « telle » dans « une telle fleur » renforce l’idée d’hyperbole, d’exception : même une fleur aussi belle disparaît en quelques heures. Cela met en lumière la fatalité du vieillissement.
III. Le conseil de profiter de la vie (v. 13 à 18) (2 à 3 min)
Le dernier mouvement débute avec « Donc », une conjonction de coordination qui introduit un raisonnement logique. Le poète tire une leçon de vie à partir de l’observation de la nature.
Ronsard emploie la métaphore « votre âge fleuronne » pour dire que Cassandre est à son apogée . Il justifie le moment de beauté de cassandre avec le pleonasme « en sa plus verte nouveauté »
La répétition répétition persuasive « cueillez cueillez » est synonyme d’une urgence de situation signifiant qu’elle doit profiter de sa jeunesse. L’impératif rend ce conseil presque comme un ordre.
La comparaison jeunesse vieillesse prouve que la beauté humaine disparaît
Enfin, les derniers vers « Comme à cette fleur la vieillesse / Fera ternir votre beauté » contiennent deux procédés forts
...