Le Pain de Francis Ponge
Commentaire de texte : Le Pain de Francis Ponge. Recherche parmi 302 000+ dissertationsPar PRINCESSANNA • 9 Mai 2025 • Commentaire de texte • 1 391 Mots (6 Pages) • 82 Vues
FRANCIS PONGE, ''Le parti pris des choses''
Introduction je vais vous présenter ''Le pain, de Francis Ponge''
Lecture du poème
Né en 1899, Ponge a cotoyé des poètes de différents courants ( symbolistes, surréalistes), sans jamais en faire partie. Ponge refuse le lyrisme romantique et son inspiration. Privilégiant le monde extérieur, en particulier les objets, le poète choisit de ''faire parler les choses'' ; il se déclare le porte-parole de ce monde muet que les hommes ignorent.
Ecrit à partir de 1924 mais publié seulement en 1942, son recueil de poèmes, ''le parti pris des choses'', confirme ce rôle. Ce poème en prose, ''le pain'', nous offre une description nouvelle d'un objet pourtant familier.
Problématique : en quoi le poème de Ponge, qui décrit un objet quotidien, propose-t-il surtout une poésie nouvelle ?
UNE GEOGRAPHIE DU MONDE : la croûte
Le mot géographie signifie :'' science qui a pour objet la description de la Terre''.
Dans le titre, l'article défini ''le'' désigne le pain comme un objet connu, familier.
Le premier paragraphe débute par ''la surface du pain''. ..qui présente la partie extérieure, appelée ''croûte, caractérisée par ''merveilleuse'', affirmation renforcée par un présent de vérité générale. Des connecteurs logiques, rares dans un poème, annoncent à la fois l'ordre et la raison : '' d'abord à cause de cette impression quasi panoramique qu'elle donne'' .Impression visuelle car ''panoramique'' signifie ''vue de l'ensemble d'un paysage'', hyperbole atténuée par ''quasi''. Mais le mot polysémique ''impression'' signifie aussi ''empreinte, marque en creux ou en relief'' . On peut donc , en lisant ''comme si l'on avait à sa disposition, sous la main '' envisager que le toucher y joue un rôle et qu'on le regarde d'en haut .
Le panorama esr révélé : l'empreinte de la croûte du pain est semblable au relief de montagnes célèbres. On peut noter que dans cette ''géographie'', la graphie a un rôle : les lettres majuscules A,T, A (Alpes, Taurus, Andes) peuvent évoquer, par leurs formes, des cîmes pointues et un plateau très élevé, alors que '' la cordillère des Andes'', par la longueur de son nom, en suggère l'immense l'étendue . Ainsi, la banale croûte du pain est transformée en un objet magique par le regard du poète .
Ce 2ème paragraphe retrace les étapes successives de la cuisson du pain. Deux connecteurs logiques''Ainsi donc'' annonçent une explication au vocabulaire précis : ''une masse amorphe en train d'éructer'', dépeint l'apparence de la pâte pendant l'enfournement : ''glissée dans le four stellaire'' ; l'harmonie imitative en ''s'' (glissée , stellaire, durcissant, s'est façonnée crevasses,) imite son glissement dans le four ; l'adjectif ''stellaire'' fait référence aux étoiles, dont les plus chaudes sont bleues, les moins chaudes rouge-orange, comme les flammes du four . Le vocabulaire géographique est utilisé pour montrer les transformations de la surface du pain dans le four :'' où durcissant elle s'est façonnée en vallées, crêtes, ondulations, crevasses...'' La croûte du pain et celle de la Terre ont une géographie commune si variée qu'on ne peut tout citer, d'où la présence des points de suspension .
Ensuite, apparaît une partie plus lisse, plus plate , comme cette longue phrase où seule une virgule sépare les éléments et leurs qualités : ''ces plans si nettement articulés'', ces dalles ''minces''. C'est un ensemble ordonné et varié : ''et tous ces plans'' '' . ''où la lumière avec application couche ses feux'' . Le mot ''lumière,'' qui permet de rendre les choses visibles, est personnifié et suggère le geste d'un peintre par l'association lumière-application-couche, mais aussi le déclin des flammes, puis l'obscurité et la fin de la cuisson, marquée par un tiret—
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