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Le pain - Francis Ponge

Commentaire de texte : Le pain - Francis Ponge. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Mars 2016  •  Commentaire de texte  •  1 296 Mots (6 Pages)  •  3 082 Vues

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Oral sur le Pain de Ponge

Plan:

Partie I - Éloge de la surface

Partie II - Mollesse ignoble interne

Partie III - Conclusion sur l’objet

Problématique: Comment la progression du poème comprend-elle une contemplation progressive parfois subjective et parfois cruellement objective?

Intro:

Souvent, les poèmes de Ponge sont caractérisés par plusieurs critères: en premier, Ponge enlève le côté banal de ses sujets en en parlant. Ensuite, il fait ressortir la beauté dans les choses quotidiennes. D’habitude, Ponge prend le parti des choses. Mais pas dans le pain. Du moins, pas dans tout le poème le Pain, publié dans le recueil Le partie pris des choses. Nous avons décidé de faire un commentaire linéaire car nous observons une progression tangible au cours du poème de Ponge. Comment la progression du poème comprend-elle une contemplation progressive parfois subjective et parfois cruellement objective? Dans un premier temps, nous allons étudier l’éloge initiale de Ponge à l’égard de la surface du pain. Dans un deuxième temps, nous allons voir cette fascination se tourner en dégoût. Dans un troisième temps, nous observerons la conclusion objective et peu conforme du poème.

Développement:

Partie I - Éloge de la surface (l. 1 - 9)

Tout d’abord, Ponge commence son poème par un éloge de la surface du pain. En effet, dès la première ligne, il commence par établir clairement son sujet, en parlant de “la surface du pain (...) merveilleuse.” Ensuite, il établit un plan argumentatif pour de son éloge, avec “d’abord” ligne 1, “ainsi” ligne 4, et “Et” ligne 7. Donc c’est un éloge organisé, comme s’il s’agissait d’une argumentation.

Dans son premier paragraphe, Ponge fait l’éloge de la beauté physique de la surface du pain. Pour ce faire, il fait une comparaison romantique (?) de la croute à des montagnes. Il la compare aux Alpes, au Taurus, et à la Cordillère des Andes. Il utilise les phrases “sous la main,” qui évoque le sens du toucher, et “panoramique,” qui évoque celui de la vue. Ponge joue ainsi avec les sens humains afin de mieux illustrer la texture du pain. Avec le mot “panoramique,” Ponge joue peut-être avec la langue, puisque le “pan” de panoramique rappèle celui de “pain.” Donc, “panoramique” aurait aussi le sens de “voir le pain.” Cette comparaison visuelle et tactile de la surface du pain à de belles chaines de montagnes est la première couche de l’éloge de Ponge, et reflète un jeu avec la langue.

Ensuite, dans son deuxième paragraphe, Ponge continue et approfondit son éloge en expliquant de façon très poétique la création de la surface du pain.

Au centre de ce paragraphe est l’image du “four stellaire” qui donnera naissance à la croute du pain. Cette image créatrice est tout à fait subjective et poétique, et va à l’encontre des autres poèmes de Ponge, qui pour la plupart expliquent de façon beaucoup plus objective et scientifique la création des objets qu’il prend pour sujets.

Il rend cette image encore plus poétique avec un langage assez soutenu--il dit par exemple “éructer” au lieu de “roter”--et en prolongeant la métaphore qui compare la croute à des “vallées, crêtes, ondulations, et crevasses…”

Enfin, il finit par une phrase averbale qui va de “et tous ces plans” à “sous-jacente.” (Son verbe est dans sa proposition subordonnée, donc elle est bien averbale.) La phrase averbale est chargée d’émotion; elle trahit donc l’état de Ponge, qui est envahi, subjugé par la beauté du pain. C’est l’apogée de l’éloge du pain: Ponge ne trouve plus les mots pour le décrire, et se trouve réduit à lacher une phrase averbale.

On constate donc une grande poésie dans l’éloge de la surface du pain. En effet, il contient une métaphore filée, il engage les sens, utilise un langage poétique, et joue avec l’imagination et la langue. C’est un éloge très imagé et subjectif. Il se dresse donc en contraste avec les autres poèmes de Ponge, qui commencent quasiment

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