La condition féminine dans la princesse de Montpensier
Cours : La condition féminine dans la princesse de Montpensier. Recherche parmi 302 000+ dissertationsPar pixelreglisse • 14 Août 2025 • Cours • 1 563 Mots (7 Pages) • 48 Vues
Quelle image de la condition féminine est donnée dans les œuvres ?
I. LA FEMME VICTIME OBÉISSANTE DES HOMMES
a. Soumission aux pères (qui représentent le carcan social) : le mariage arrangé
- Nouvelle :
De par les mœurs de l'époque, les femmes ainsi que les hommes sont souvent les proies des stratégies de leurs parents, voulant réaliser des unions matrimoniales desquelles ils peuvent tirer des bénéfices. Ainsi, Mademoiselle de Mézières est d'abord promise au duc de Maine amis épouse finalement le prince de Montpensier, Marguerite de Valois s'unit au roi de Navarre alors qu’elle aime Guise, Charles IX jure fidélité à la fille de l'empereur Maximilien,la princesse de Portien se destine au duc de Guise (suite à une décision de ce dernier, qui paraît quelque peu impulsive). Les femmes et les hommes sont au centre d'intrigues politiques, diplomatiques et économiques qui motivent les mariages qu'on leur destine. Hommes et femmes ne se marient pas par amour.
- Film :
Violence physique de son père pour la contraindre à faire ce qu’il a décidé pour elle. Sa mère lui dit plus sagement : « Épousez Montpensier. C'est une brute comme une autre. » Le mot « brute » caractérise la dominance physique et sociétale des hommes.
Catherine dit qu’ « ils décident de ça [les mariages] sans nous, comme pour les chevaux ou les chiens de meute ».
b. Soumission aux maris (et aux hommes plus généralement)
- Nouvelle :
La première observation que l'on peut faire est que la nouvelle tourne autour des hommes. Ainsi, il n'y a jamais un passage marquant de l'œuvre où l'on retrouve une femme seule. Même quand la princesse pense, seule, au fait qu'elle est à nouveau aimée du duc de Guise, c'est bien sous le spectre de ce dernier qu'elle est mentionnée. Elle vient de lui parler, elle pense à lui, elle le voit ensuite … Il en est de même quand elle est seule à la fin de l'œuvre. Sa solitude permet d'évoquer le duc de Guise, le prince et le comte de Chabannes.
Si les protagonistes féminins semblent chaperonnés par les personnages masculins, la réciproque ne s'applique pas. En effet, quand il s'agit d'évoquer les exploits guerriers des uns et des autres, les femmes ne sont pas mentionnées. Ainsi, la nouvelle, dans son architecture, semble indirectement montrer une vérité quant à la condition des femmes : elles sont toujours accompagnées des hommes. Enfin, plus directement, les femmes dépendent bien des hommes. On peut le voir de par le personnage de La Princesse, qui est envoyée à Champigny, puis à la Cour, (etc.) et exclue de cette dernière selon les directives de son mari. Il lui impose aussi la présence constante de Chabannes. Elle ne décide de rien.
- Film :
Même chose, renforcée par le trajet en voiture où elle est escortée par les hommes.
Les femmes doivent obéir, comme le conclut Marie quand Catherine lui précise qu'elle n'a pas eu celui qu'elle espérait et qu’elle se voit attribuer un époux du double de son âge. « C'est notre métier d'obéir », dit la princesse. Fatalité qu'elle semble, en effet, avoir accepté après son mariage. Ainsi, elle déclare au prince qu'elle l'aimera « quand [il] [le] lui commander[a] » et à Chabannes que, pour son mari, demander est un mot qui en cache un autre : « S'il me demande, il me commande. », affirme-t-elle.
C. Proie des désirs masculins
- Nouvelle :
Marie est désirée par quatre hommes (cf autres séances) qui se déchirent pour l’avoir.
- Film :
Idée rendue explicite pendant le repas à Mont sur Brac après la scène de la barque. Jeux de regards sur elle. Victime de ces désirs masculins : le prince devient violent avec elle par excès de jalousie alors qu’elle n’y est pour rien.
Métaphore de « la biche au temps du brâme » (Guise).
II. LA FEMME IGNORANTE
a. La dernière à être informée
- Film :
La femme du duc de Montpensier ne peut que se soumettre à la façon dont son époux a négocié la dot de sa bru puisqu'au moment où il lui en parle, la partie a déjà été jouée. « C'est fait », lui dit-il d'ailleurs. Ainsi, par manque de considération mais aussi pour affirmer le fait que l'opinion des femmes n'a que peu de valeur, elles ne sont pas consultées quant à certaines décisions ou, si elles le sont, elles sont les dernières à être mises au courant des diverses décisions qui sont en train d'être prises.
Ainsi, le père de Marie la vend sans consulter sa femme, ni sa fille. Et, le prince ainsi qu'Henri de Guise seront au courant de cette union avant elles puisque ce n'est que plus tard que le père de Marie lui fait connaître le détail d'une décision. Pendant qu'il lui adresse ces quelques mots énigmatiques (« Je vous ferai bientôt connaître le détail d'une décision »), on voit d'un côté le duc de Montpensier qui parle à son fils et de l'autre le cardinal de Lorraine qui s'adresse à Henri de Guise. Au sein de cette scène, la situation locative de Marie est symbolique. Non seulement, elle est au milieu des deux camps qui se la disputeront dès à présent mais elle est aussi seule, regardant de gauche à droite, plongée dans l'ignorance mais tentant de s'informer comme elle peut.
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