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Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde, scène 1 : que révèle cette scène sur les personnages et l'enjeu de la pièce ?

Fiche de lecture : Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde, scène 1 : que révèle cette scène sur les personnages et l'enjeu de la pièce ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Juin 2023  •  Fiche de lecture  •  612 Mots (3 Pages)  •  117 Vues

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INTRODUCTION :

Pièce de théâtre, écrite par Jean Luc Lagarce en 1990 qui aborde des sujets familiaux mais banals et qui camoufle en réalité les problèmes familiaux universels et interroge notre place au sein de la famille et même du monde.                                    

L'auteur Jean-Luc Lagarce est né le 14 février 1957 à Héricourt et est mort le 30 septembre 1995 du SIDA. Cette pièce comporte de nombreux aspects autobiographiques.

La scène que nous allons étudier est la première de la pièce. Scène d’introduction. Le spectateur a accès à une famille et son quotidien. Scène de retrouvailles mais non classique car rien de fonctionne. On découvre les 4 personnages principaux de la pièce et on perçoit dès le début leur caractère. Cependant, seule la mère n’a pas de nom.

Mais que révèle cette scène sur les personnages et l’enjeu de la pièce ?

LIGNES 1-9 :

Les premières paroles de la pièce sont maladroites et on peu déjà percevoir de la tension. Phrases courtes, tout est saccadé. 5 phrases, une par ligne, simples juxtapositions.

L1/2/5 : épanorthose (remplacer un mot qu’on vient de dire par un autre). Suzanne se reprend et objectifie Catherine. Le ton est haché, banal. C’est un peu comme si elle bégayait : communication impossible.

L6 : la première réplique d’Antoine annonce l’entrée de Louis. Mais il semble qu’il y ait un obstacle à cette arrivée (L6-7). Impératif.

L8 : remarque bienveillante mais vide de sens. Cette remarque de Catherine est l’exemple d’un langage vide, parataxe (absence de mots de liaison entre les phrases ou les propositions).

L9 : animalisation de la sœur. Métaphore (moquerie).

Répliques très courtes, comme si tout était automatisé.

LIGNES 10-18 :

Première intervention de la mère, là encore texte haché, répétitif. Le langage ne sert à rien et ne véhicule aucun sens. Elle parle avec des pronoms, comme si tout le monde se connaissait, alors que ce n’est pas le cas. On est dans l’oralité, série de questions.

On a l’impression qu’Antoine ne finit pas ses phrases.

L’échange entre Louis et Caherine est banal, simples salutations. Pas de vrai thème familial, pas de vraies retrouvailles.

L16 : simple cliché.

Nombreuses négations : les personnages emblent être dans le déni, ce sont des étrangers les uns pour les autres.

L10-14 : négations totales avec aspect oral qui marquent la surprise de la mère. Questions rhétoriques, elle se les pose à elle-même.

LIGNES 19-fin :

Débat stérile sur le serrage de mains. Le ton de Suzanne devient plus énergique. Elle commente la situation. Elle se répète, comme si elle semblait bégayer.

Epanorthoses dans tout le passage.

Elle passe de la 2ème à la 3ème personne, comme si elle commentait de l’extérieur la scène. Ce sont tous des étrangers ! Jeu incessant entre le « tu » et le « il ».

Elle découvre Jean tout en affirmant qu’il « ne change pas ». Incohérences dans le discours, le langage ne veut rien dire.

 Contradiction : « comme ça que je l’imagine », « Je le voyais tout à fait ainsi ».

Insiste avec le polyptote sur le verbe « trouver ».

Tirade décousue, parataxe.

Antoine termine par une exclamation, est-ce de la colère, de l’impatience ?

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