Femmes, soyez soumises, Voltaire

Damian Filip                                             Commentaire composé                                                     1G5

3ème mouvement : Un plaidoyer en faveur des femmes

        Voltaire rédige un véritable plaidoyer en faveur des femmes à travers le personnage principal qu’est la maréchale. Celle-ci lui sert toujours de porte-parole.

        A travers ses propos, la maréchale veut défendre les femmes et leurs droits. Tout d’abord, elle énumère les difficultés que rencontrent les femmes dans la vie de tous les jours. Elles sont victimes de la grossesse « maladie de neuf mois » (l.16), « je mette au jour avec de très grandes douleurs un enfant » (l.17), ainsi que des menstruations « douze maladies par an » (l.19). Ces « maladies » sont décrites de manière très négative par la maréchale. Ces conditions de vie déplorables sont accentuées par le non-accès aux mêmes droits que les hommes. Les femmes doivent obéir ; elles subissent les lois de la nature et de la société.

        Après avoir souligné les souffrances des femmes, Voltaire va revendiquer leurs libertés et l’égalité homme/femme. Premièrement, elle veut une égalité intellectuelle et met en doute le fait que les hommes soient plus capables de gouverner « Ils prétendent avoir aussi la tête mieux organisée, et, en conséquence, ils se vantent d’être plus capables de gouverner » (l.30). Elle revendique aussi une liberté religieuse par la litote « je n’ai pas trop gardé ma parole, ni lui la sienne » (l.14) pour dire qu’ils n’ont pas respecté le sacrement du mariage puisqu’elle a des amants et son mari en a aussi. Enfin, la maréchale ne souhaite pas d’infériorité physique notamment en utilisant l’ironie dans la phrase exclamative rhétorique « Mais voilà une plaisante raison pour que j’aie un maître ! » (l.25). Son tempérament rend le discours plus vif, et attache le lecteur au raisonnement du personnage.

        Pour finir son plaidoyer, Voltaire propose le modèle de la despote éclairée, la princesse Catherine II de Russie. Elle est décrite comme le monarque parfait qui s’instruit, gouverne et est ouvert d’esprit « princesse allemande », « travailler à rendre ses sujets heureux, qui dirige toutes les affaires, répond à toutes les lettres, encourage tous les arts, et qui répand autant de bienfaits qu’elle a de lumières » (l. 32-34). Un despote éclairé est un souverain qui applique dans son royaume des réformes religieuses, économiques et sociales inspirées des idées des philosophes des lumières.  La maréchale termine son discours sur une phrase affirmative « je me sens capable d’oser suivre ce modèle » (l.37). Elle incarne la détermination des femmes qui ont seulement besoin de sortir du joug des hommes pour accéder au savoir.

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