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Commentaire du pamphlet satirique femme Soyez Soumises A Vos Maris de Voltaire

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Par   •  15 Février 2013  •  989 Mots (4 Pages)  •  3 580 Vues

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Les philosophes des lumières ont mené leur combat contre l'inégalité et tout ce qui porte atteinte à la raison et à la liberté physique, intellectuelle ou morale. Dans cet extrait du texte satirique Femmes, soyez soumises à vos maris paru en 1768, Voltaire , de son vrai nom François-Marie Arouet, s'inscrit dans cette lutte en dénonçant l'inégalité des femmes vis-à_vis des hommes. L’extrait proposé rapporte le dialogue entre un abbé et une femme de l’aristocratie, la Maréchale de Grancey, en colère contre une lettre de Saint- Paul : « Femmes, soyez soumises à vos maris ». Elle expose sa propre vision de la femme et blâme les hommes. Comme dans de nombreuses oeuvres de Voltaire, les personnages ne sont que des porte-parole des idées que cherche à faire passer ce dernier mais le fait de déléguer son rôle à une femme pour ce sujet rend l' argumentation plus crédible. La première partie de notre commentaire sera consacrée à la forte personnalité de la maréchale et la seconde à la force argumentative du réquisitoire contre les hommes et du plaidoyer pour les femmes.

Dans ce texte le discours de Madame de Grancey représentent une critique virulente des abus des hommes, jugés coupables de vouloir faire des femmes leurs « esclaves ». Le personnage dit tout ce qu’elle pense, sans se soucier des convenances et du savoir- vivre. Elle apparaît comme une femme de caractère au langage vif et libéré. Cette forte personnalité n'hésite pas à parler des réalités crues de la vie auquelles doivent faire face les femmes: elle compare la grossesse ainsi que les règles à des « maladies ». Elle ose dire tout haut ce que les femmes pensent tout bas, elle n'a pas peur du regard des autres et assume ses idées. A travers son expression, nous pouvons aussi remarquer un tempérament imposant car elle utilise des phrases très longues et des anaphores telles que « n'est-ce pas ? ». Son exclamation exclmative et interrogative traduit aussi une expression vive qui traduit sûrement l'indignation et la colère. Madame de Grancey utilise aussi un langage très imagé et pittoresque en faisant une esquisse stéréotypée et grossière de l'homme :« a le menton couvert d'un vilain poil rude », «ont des muscles plus forts » et « peuvent donner un coup de poing mieux appliqué ». On peut aussi dire que c'est une femme qui n'a pas sa langue dans sa poche; car elle peut se montrer irrespectueuse et sans aucun respect pour les autorités. Elle ridiculise l'homme par sa caricature mais aussi en utilisant la citation de Molière sous forme ironique. Mais la Maréchale n'est pas seulement une femme au caractère imposant c'est aussi une femme cultivée qui va au spectacle puisqu'elle connaît les vers de Molière par coeur. Elle a même des discussions portant sur la politique ,en prenant l'exemple de la princesse allemande, elle envisagerait même d'avoir « un État à gouverner ».

Voltaire dans ce texte mène une argumentation bien construite en se basant sur le genre argumentatif judiciaire. Dans un premier temps Madame de Grancey, à la manière du procureur général dans un tribunal, rejette violemment les arguments qui soutiennent la thèse adverse, celle qui prône la supériorité masculine. Dans ce réquisitoire, son attaque se développe dans trois directions. D'une

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