Développement du commentaire littéraire: la tirade de Don Juan

Commentaire littéraire : Don Juan

LA TIRADE DE DON JUAN

Dans cette tirade, le personnage principal, Dom Juan, présente sa perception de l’amour tout en nous exposant une partie de son caractère et de sa personnalité.

D’abord, Dom Juan emploi le pluriel « toutes les autres beautés » l.5, « toutes » l.7 et la phrase « tout le plaisir de l’amour est dans le changement » l.12-13 afin de mettre en évidence sa conception de l’amour. Il croit que la pluralité est l’essence même de l’amour et qu’il faut donc avoir plusieurs partenaires amoureux dans une vie pour être heureux.

De plus, il considère la femme comme un butin de guerre d’où la comparaison avec Alexandre le Grand et l’utilisation du champ lexical de la guerre « combattre » l.15 « rendre les armes » l.16 et « vaincre »l.18. En effet, Dom Juan rapproche ses conquêtes amoureuses à des conquêtes guerrières lui donnant ainsi la puissance et la domination d’un conquérant. Ce personnage est à l’image d’un grand séducteur voyant la femme comme un objet, un trophée à gagner.

Ensuite, la métaphore filée (l.29-23) sur la passion amoureuse du personnage, « maitre » l.19, « le beau de la passion » l.20 et « endormons » l.21 permet la mise en évidence de la démarche adoptée par Dom Juan dans le but d’assouvir son désir amoureux

Enfin, il met en avant son caractère insatiable en amour au moyen de l’hyperbole « je me sens un cœur à aimer toute la terre » l.28, qui permet de souligner le fait qu’il veuille gouter à toutes, ceci est l’illustration de carpe diem, expression latine chère aux épicuriens et signifiant vivre intensément le moment présent. Il a une grande soif d’amour et ne peut s’empêcher de charmer de nombreuses femmes qui sont toutes à ses pieds.

En second lieu Ce second axe portera essentiellement sur la critique et la dénonciation de l’« honnête homme » classique, toujours du point de vue de Dom Juan.

Premièrement, Dom Juan use d’une question rhétorique l.1 à 5 « Tu veux qu’on se lie à demeurer […] qu’on n’ait plus d’yeux pour personne ? » qui exprime l’étonnement de Dom Juan à lui imposer d’être fidèle opposé à l’image de « l’honnête homme », l’idéal du mouvement classique. Il critique cette fidélité et pense qu’il ne devrait pas s’abstenir d’aimer plusieurs « objets ».

Ensuite, il emploi l’oxymore « faux honneurs d’être fidèle » l.3 à 4 pour mettre en avant un Dom Juan qui ne cache pas ses désirs, mais aussi qui insinue l’hypocrisie des « honnêtes hommes » qui sont sensés incarner de la perfection humaine.

Puis, pour dom juan la fidélité est une mort prématurée et donc l’empêche de vivre sa vie librement. Selon lui, se contenter d’une seule femme serait se priver d’une vie formidable. Pour cela, il use du champ lexical de la mort « renoncer au monde » l.2, « s’ensevelir » l.4, « être mort dès sa jeunesse » l.4 à 5 afin d’appuyer sur le fait que ce soit inconcevable pour lui.

Pour finir, à la fin de la tirade, Sganarelle fait la comparaison l.31 : « Vous parlez tout comme un livre » qui met en avant un Dom Juan complètement en accord avec sa conception amoureuse contraire à celle de Sganarelle qu’il partage avec la conception classique de « l’honnête homme » qui recherche la morale, le re. Cela souligne également le fait que Dom Juan s’exprime avec détermination et qu’il ne doute pas de ce qu’il dit tout au long de la tirade.

...