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Charles Baudelaire, « La destruction »

Résumé : Charles Baudelaire, « La destruction ». Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Juin 2023  •  Résumé  •  1 733 Mots (7 Pages)  •  141 Vues

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Charles Baudelaire, né en 1821, est un auteur majeur de la littérature française, il est considéré comme le précurseur de la modernité poétique. Baudelaire, vit une enfance difficile, de part la mort prématuré de son père et des rapports conflictuels qu’il entretient avec sa mère. Il mène une vie de tournants et de difficultés dont l’angoisse se retrouve dans son oeuvre par le cheminement de son âme qui vit une véritable descente aux enfers. Son recueil le plus célèbre, les fleurs du mal, publié en 1857 se situe au carrefour de toutes les influences du XIX ème siècle : héritier du romantisme et du Parnasse , la poésie de Baudelaire annonce déjà le symbolisme. On y retrouve, un poète tiraillé entre le Spleen et l’Idéal mêlant ainsi, la beauté au sordide. De même, il remet au goût du jour la forme oubliée du sonnet , et popularise le poème en prose.

« La destruction » est le poème liminaire de la section « fleurs du mal » et forme un sonnet (= 2 quatrain + 2 tercet) de 14 vers. La section « fleur du mal » succède à la section « le vin » , l’un des paradis artificiels selon Baudelaire. Avec le vin, le poète tentait vainement d’échapper à la misère de la condition humaine. Il demande ici, à la destruction de l’arracher au Spleen, c’est à dire à L’ennuie, au sentiment d’abandon, à la bile noire du mal du siècle. Baudelaire évoque donc dans ce poème la fameuse « double postulation » : celle qui va vers dieu et cette qui est appelé par Satan, ici nommé le « démon ». Comment Baudelaire montre-il les différentes formes du démon et ses effets néfastes ?

mouvements:

Mvt 1 (v. 1 à 8 = 2 er quatrain) : L’attirance du poète pour les différentes formes du mal qui le possède Mvt 2 (v. 8 à 14 = 2er tercet) : La description de la souffrance

Procédés et interprétation

Mouvement 1 (1 à 8) : l’attirance du poète pour les différentes formes du mal qui le possède Le premier quatrain dit la présence constante du démon sous une forme invisible

- v. 1 : l’allitération en «s » : « Sans cesse à mes côtés s’agite le démon » mais également l’inversion syntaxique qui place le sujet à la fin de la proposition => permet une mise en valeur du nom démon

- Allégorie du Démon => pour représenté la conscience du poète

- v. 2 : Synesthésie entre « nage » et « air » => Marque une confusion des sens et renvoie ainsi à une absence totale de contrôle.

- La comparaison « comme un air impalpable » => permet de comprendre que le poète est possédé par un démon invisible, qu’il ne peut toucher ou saisir (impalpable) et donc qu’il ne peut vaincre. Cela, tend à souligner le caractère incontrôlable du démon

- v. 3 : On remarque une continuation de cette confusion des sens avec une nouvelle synesthésie entre « l’avale » et « brûle »

- le verbe « brûle » => Fait allusion aux paradis artificiels que sont l’alcool, la drogue, le tabac et a pour effet, d’accentuer la forme négative et infernal de ces substances. Il peut également les flammes de l’enfer.

=> On comprend alors que le démon peut prendre la forme des paradis artificiels et qu’il peut s’apparanté à une substance toxique

- Il y a également une antithèse entre « démon » (v.1) et « poumon » (v.3) => qui donnent une indication sur les sentiments de souffrance du poète

- v. 4 : antithèse entre « désir éternel » et « coupable » => renvoie à la thématique judéo-chrétienne par excellence de la culpabilité de l’homme .

Le 2e quatrain présente le démon sous une nouvelle forme: celle d’une femme

- l’utilisation du présent de l’indicatif « il prend » également présent au vers 2 et 12 => ont pour but de rendre le texte plus vivant

- v.5 : Le nom « art » est allégorisé qu’on remarque grâce à sa majuscule => dévoile que Baudelaire conçoit la femme comme un oeuvre d’art qui se doit de porter d’une certaine manière un caractère artificiel (se maquillé) afin qu’elle puisse sublimer la nature.

- De plus, l’usage d’adjectifs possessif « mon » ; « moi »; « ma »; « me » sont repétés plusieurs fois dans le poème => ce qui accentue la solitude du poète face au démon

- « parfois il prend la forme de la plus séduisante des femmes » => On comprend que le mal, prend la forme d’une femme cette fois.

- Les allitérations en « f » et en « s » traduisent le dégoût du mal , en opposition au superlatif « la plus séduisante » qui traduit l’attirance et la beauté. Cela peut également renvoyé aux amantes de Baudelaire qui sont particulièrement présentes dans son oeuvre et qui sont prise par l’auteur comme inspiratrice.

- les termes « accoutumes » (v.8) ; « sans cesse »(v.1) ; « parfois » (v.5) => permettent d’insister sur la durée et la répétitions des métamorphoses du démon

- L’oxymore « philtres infâmes » => renvoie d’abord à l’alcool, l’adjectif qualificatif « infâmes » traduit un certain dégoût du poète, comme s’il était forcé

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