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Montaigne, les Essais

Compte rendu : Montaigne, les Essais. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Décembre 2023  •  Compte rendu  •  769 Mots (4 Pages)  •  98 Vues

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Henri Michaux (1899 – 1984) était un peintre et poète belge dont les premières expériences littéraires sont marquées par la découverte des œuvres de Tolstoï et Dostoïevski. Dans son recueil de poème, La Plume il écrit : « on n’est peut-être pas fait pour un seul moi. On a tort de s’y tenir. Préjugé de l’unité ». Il nous pousse à nous questionner sur le nombre de moi en moi, peut-être sont-ils plus nombreux que ce que l’on pense au premier abord, peut-être n’existe-il pas qu’un seul moi en moi, peut-être même qu’il n’existe pas réellement une unité « moi ».

Paul Celan (1920-1970) était un poète et traducteur juif mais qui écrivait en allemand, dans la langue des bourreaux qui ont massacrés sa famille. Dans Le Méridien il écrit : « l’art déplace le moi au plus loin » expliquant que le moi n’est pas fixe, il peut bouger et ce qui permet ce mouvement c’est l’art.

Sur le temple d’Apollon est inscrit « connais-toi toi-même » ce qui signifie que l’homme doit avoir conscience de qui il est, il n’est pas Dieu, il n’est pas immortel, il est mortel. L’homme doit se garder de la démesure, garder en tête qu’il est homme et ne pas chercher à être plus que cela. Plus tard, Socrate reprendra cette citation mais sans le sens métaphysique et religieux. Selon lui, la connaissance de soi est la première des connaissances à acquérir, avant toute autre connaissance. Socrate ne trouve pas utile et critique ceux qui ne se connaissant même pas eux-mêmes mais qui consacrent leur existence à de grosses études.

Michel Montaigne écrit les Essais tentant de comprendre l’humaine nature en moi. Il n’est pas philosophe puisqu’il n’a pas de thèse stricte sur l’être mais il est plutôt penseur. Montaigne cite sans cesse les auteurs latins.

Dans cet extrait des Essais, Montaigne commence par concevoir une erreur commune, sous entendue, elle pourrait bien être une illusion (sachant que c’est une manière de jouer, d’être dans un jeu dont on ne peut pas sortir), l’homme commet l’erreur sans savoir que c’est en fait une erreur. Montaigne explique que l’être humain se projette, désire les choses futures en vivant dans l’espoir et dans l’attente. Contrairement à ce qui est bien au présent, la véritable présence au présent : « saisir des biens présents ». C’est ainsi que Montaigne va montrer que l’homme aspire toujours à plus que ce qu’il n’a. Il n’est jamais comblé et ses pulsions et désirs sont sans limites, l’entraînent dans un cercle infernal. D’où provient cette volonté de faire et d’avoir toujours plus ? Peut-être qu’un vide intérieur inconscient doit être comblé ? Est-ce que l’homme pense que c’est lorsqu’il a, ou qu’il fait, qu’il est ?

Cela concerne également le passé, cette maladie de ne pas être dans le bon temps et de penser l’enfance comme un paradis perdu : « C’était mieux avant ».

D’autre part, Freud affirme que l’enfant est un être qui comprend et qui aime faire le mal.

Montaigne explique ensuite que l’homme n’est sûrement pas entièrement responsable de cette erreur, qui serait fixée par la nature qui nous pousse à être au service de la continuation de son ouvrage. Montaigne constate aussi que nous ne sommes jamais chez nous mais toujours au-delà. Pour mieux se connaître,

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